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== Littérature ==
=== Correspondance ===
==== [[Giuseppe Verdi]], Correspondance, 1847 ====
{{citation|Si vous ne le dites à personne, je vous avouerai que je n'aime pas Paris, et que j'ai une antipathie mortelle pour les boulevards, car on y rencontre des amis, des ennemis, des prêtres, des moines, des soldats, des espions, des tapeurs, bref de tout un peu : je fais tout mon possible pour les éviter toujours.|précisions=Septembre 1847. Par la suite, [[Giuseppe Verdi|Verdi]] se montrera beaucoup plus élogieux, voire enthousiaste, vis-à-vis de la ville lumière.}}{{Réf Livre|titre=Verdi. Autobiographie à travers la correspondance. |auteur=Aldo Oberdorfer|éditeur=J. C. Lattès|année=1984|page=86 et 88|traducteur=Sibylle Zavriew|année d'origine=1941}}
 
==== [[Bela Bartok]], Correspondance, 1905 ====
{{citation|Je suis venu à Paris, cette ville divine sans dieu. On ne peut décrire cela, il faut voir combien de beauté, combien de belles choses il y a ici, au centre du monde.|Précision=Lettre du 15 août 1905.}}{{Réf Livre|titre= Bela Bartok. Musique de la vie|auteur= Philippe A. Autexier.|éditeur=Stock|année= 1981|page= 25}}
 
=== Critique ===
==== [[Louis Aragon]], in ''Littérature'' n°8, 1919 ====
{{citation|citation=Voici des années mortes. On vit au jour le jour. De temps à autre, on tourne la page et ce qu'on lit au verso n'est pas pour effrayer. A force de monter les escaliers et de les descendre, je me suis fait une philosophie. Quelques pays, quelques amis : tout passe, et parfois il y a des colères bleues, des injures, des gifles, un peu de sang sur les doigts. Mais ce qui revient toujours, c'est le décor de Paris que traversent la Seine et le métropolitain comme deux poignards tatoués.|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]]. Elle expose les propos critiques de [[Louis Aragon]] dans une rubrique qu'il lui avait été attribuée dans ce numéro. Il avait choisi notamment de commenter le recueil ''Dix-neuf poèmes élastiques'' de [[Blaise Cendrars]] dont il est question ici.}}{{Réf Article|titre=Livres Choisis, [[Blaise Cendrars]] — ''Dix-neuf poèmes élastiques''|auteur=[[Louis Aragon]]|publication=Littérature|numéro=8|date=Octobre 1919|page=29}}
 
=== Essai ===
==== Henrich Heine, ''De la France'', 1833 ====
{{citation|citation=Paris est à proprement dire toute la France. Celle-ci n'est que la grande banlieue de Paris. Sauf ses belles campagnes, et les aimables qualités de ses habitans, en général, toute la France est déserte, déserte au moins sous le rapport intellectuel. […] La France ressemble à un jardin où l'on a cueilli les plus belles fleurs pour les réunir en bouquet, et ce bouquet s'appelle Paris. Il est vrai que son parfum n'a plus aujourd'hui autant de puissance qu'après ces journées fleuries de juillet, quand tous les peuples en étaient entêtés. Pourtant , il est encore assez beau pour briller comme un bouquet de fiancée au sein de l'Europe. Paris n'est pas la capitale de la France seule, mais bien de tout le monde civilisé ; c'est le rendez-vous de ses notabilités intellectuelles. Ici est rassemblé tout ce qui est grand par l'amour ou par la haine, par le sentiment comme par la pensée, par le savoir ou par la puissance, par le bonheur comme par le malheur, par l'avenir ou par le passé. Quand on considère la réunion d'hommes distingués ou célèbres qu'on y trouve, Paris nous apparaît comme un Panthéon des vivans. }}{{Réf Livre|titre=De la France|auteur=Henrich Heine|éditeur= Eugène Renduel|année=1833|page=82-83}}
 
{{citation|citation=Je me souvenais du vieux proverbe : « Quand le bon Dieu s'ennuie dans le ciel, il ouvre la fenêtre , et regarde les boulevarts de Paris. » Il me sembla seulement qu'il y avait plus de gendarmerie qu'il n'en fallait pour un jour de joie innocente.|précisions=Orthographe d'origine.}}{{Réf Livre|titre=De la France|auteur=Henrich Heine|éditeur= Eugène Renduel|année=183|page=118}}
 
==== [[Pierre Bourgeade]], ''Les Parisiens'', 1983 ====
{{citation|citation=À Paris, on ne vit pas, on se survit. C’est pourquoi la passion des femmes y est si puissante, le désir de la chair si vif : on a toujours la sensation que s’écoule la dernière seconde où la femme est encore à portée de nos mains… où le ciel est visible au-dessus des marronniers… où l’univers conserve un semblant d’apparence avant de s’anéantir.}}{{Réf Article|titre=Les Parisiens|auteur=Pierre Bourgeade|publication=Nota Bene|numéro=11|date=Hiver 1983|page=88}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Charles Baudelaire]], ''Petits poèmes en prose'', 1869 ====
{{citation|Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.}}{{Réf Livre|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Michel Levy Frères|année=1869|page=357-358|s=Petits Poèmes en prose}}
 
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=Le paysage de Paris rossignol du monde variait de minute en minute et parmi les cires de ses coiffeurs élançait ses jolis arbres printaniers, pareils à l'inclinaison de l'âme sur l'horizon.}}
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=== Roman ===
==== [[MarieVictor d'AgoultHugo]], ''NélidaNotre-Dame de Paris'', 19661831 ====
{{citation|citation=Nos pères avaient un Paris de pierre ; nos fils auront un Paris de plâtre.}}{{Réf Livre|titre=Notre-Dame de Paris|auteur=[[Victor Hugo]]|éditeur=Renduel|année=1836|page=308}}
 
==== [[Honoré de Balzac]], ''[[w:Le Père Goriot|Le Père Goriot]]'', 1835 ====
{{citation|Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n'en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez-le, décrivez-le : quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelques nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s'y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d'inouï, oublié par les plongeurs littéraires.}}{{Réf Livre|titre=Le Père Goriot, ''dans'' La Comédie humaine, III|auteur=[[Honoré de Balzac]]|éditeur=Gallimard|année=1976|page=50|collection=Bibliothèque de la Pléiade|année d'origine=1835}}
 
==== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1866 ====
{{Citation|citation=<poem>Un matin, Mme d'Hespel et Nélida prenaient le thé dans une salle à manger qui donnait sur le jardin. Un déjeuner servi à l'anglaise couvrait la table ; les épagneuls de la vicomtesse sautaient sur les chaises et jappaient impertinemment pour obtenir quelque morceau de mofine ou de sandwich, qu'elle leur distribuait avec une rare complaisance, lorsqu'un domestique vint lui remettre une carte de visite, en ajoutant que la personne était là, qui demandait à se présenter.
— Eh ! sans doute, sans doute, s'écria Mme d'Hespel, faites entrer tout de suite. C'est Guermann Régnier ; tu te souviens bien, Nélida, le fils de la voisine qui nous envoyait de si beaux abricots de son espalier ; ce doit être un grand garçon à présent que ce petit vaurien ; il va se perdre sur le pavé de Paris ; mais c'est bon signe qu'il vienne nous voir.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=99|partie=Deuxième partie|chapitre=VII|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
==== [[Hippolyte Taine]], ''Notes sur Paris : vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge'', 1867 ====
{{citation|citation=Des gens du monde qui vivent pour le plaisir et l'attrapent une fois sur dix, des bourgeois qui courent après sans l'atteindre, des filles et une populace interlope qui le vendent ou le filoutent : voilà Paris. Un seul but : jouir et paraître.}}{{Réf Livre|titre=Notes sur Paris : vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge|auteur=[[Hippolyte Taine]]|éditeur=Hachette|année=1867|page=13}}
 
{{citation|citation=L'honnête homme à Paris ment dix fois par jour, l'honnête femme vingt fois par jour, l'homme du monde cent fois par jour. On n'a jamais pu compter combien de fois par jour ment une femme du monde. }}{{Réf Livre|titre=Notes sur Paris : vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge|auteur=[[Hippolyte Taine]]|éditeur=Hachette|année=1867|page=57}}
 
==== [[Victor Hugo]], ''Quatrevingt-treize'', 1874 ====
{{citation|MARAT : Le jour où Marat mourra, il n’y aura plus de Paris, et le jour où Paris périra, il n’y aura plus de République.}}{{Réf Livre|auteur=[[Victor Hugo]]|titre=Quatrevingt-treize|éditeur=Seuil|collection=L'Intégrale|année=1963|année d'origine=1874|page=471|partie=II (« À Paris ») |chapitre=I (« La Convention »)|section=livre troisième (« La Convention »)|s=Quatre-vingt-treize}}
 
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino ou les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=— A Paris ou à Londres, me dit-il, tandis que nous nous frayons tant bien que mal un passage à travers la cohue, les gens avancent, vont quelque part. Ils ont un but. A Naples ils se répandent dans la rue uniquement parce qu'ils ont horreur d'être enfermés entre quatre murs. De là vient le malheur de cette ville, qui aurait tout pour être un grand centre d'affaires, une capitale du commerce et de l'industrie, et qui végète, qui s'attarde. C'est trop facile d'accuser les pestes. La peste, nous la portons en nous. Nous ne savons pas grandir. Que veux-tu, on n'apprend même pas aux écoliers à rester assis devant une table. Regarde les palais : eux-mêmes n'ont pas réussi à devenir adultes.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=308|section=Castrapolis|partie=III « Naples »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
==== [[Philippe Djian]], ''Lent dehors'', 1991 ====
{{citation|C'est une soirée très parisienne, avec de jolies femmes qui ne baissent pas les yeux. Mon mépris pour cette ville ne concerne pas les femmes. Ni les cafés. Ni les rues au petit matin. Ni la tombée de la nuit.}}{{Réf Livre|titre= Lent dehors|auteur=[[Philippe Djian]]|éditeur= Folio|année= 1993|page= 436|année d'origine=1991}}
 
== Médias ==
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{{citation|citation=''L'Europe me suffit'', disait [ [[Voltaire]] ] un peu impertinemment, ''je ne me soucie guère du tripot de Paris, attendu que ce tripot est souvent conduit par l'envie, par la cabale, par le mauvais goût et par mille petits intérêts qui s'opposent toujours à l'intérêt commun''. Il croyait sincèrement à la décadence des lettres et il le dit en vingt endroits avec une amère énergie : ''La littérature n'est à présent qu'une espèce de brigandage. S'il y a encore quelques hommes de génie à Paris, ils sont persécutés. Les autres sont des corbeaux qui se disputent quelques plumes de cygne du siècle passé qu'ils ont volées et qu'ils ajustent comme ils peuvent à leurs queues noires''.}}{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=180|partie=[[Voltaire]]|section=20 et 27 octobre 1856. ''Causeries du lundi'', t. XIII|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
== Musique ==
== Paris vue par les artistes ==
=== Chanson ===
==== Allain Leprest, ''Saint Max'', 1988 ====
{{citation|<poem>Les ponts vont en troupeauEt sous le MirabeauCoulent des hydrocarburesTout le monde en voitureParis est un crapeau</poem>}}{{Réf Chanson|titre=Saint Max|auteur=Allain Leprest|interprète=Allain Leprest|album=2|date=1988}}
 
=== Critique ===
=== [[Giuseppe Verdi]], ''Correspondance'' ===
==== [[Maria Callas]], ''Women's Wear Daily'', 1958 ====
{{citation|Paris dicte la mode au monde entier.}}{{Réf Livre|titre= Grande nuit de l’Opéra|auteur= Marie-Jacques Perrier|éditeur= Fairchild Publications|année= 1958|page= 19|année d'origine= 1958}}
 
==== [[Camille Saint-Saëns]], ''Regards sur mes contemporains'', 1990 ====
{{citation|Si vous ne le dites à personne, je vous avouerai que je n'aime pas Paris, et que j'ai une antipathie mortelle pour les boulevards, car on y rencontre des amis, des ennemis, des prêtres, des moines, des soldats, des espions, des tapeurs, bref de tout un peu : je fais tout mon possible pour les éviter toujours.
{{citation|citation=En revenant de New-York, Paris m'a fait l'effet d'un joli bibelot ; mais quelle joie de le revoir !}}{{Réf Livre|titre=Regards sur mes contemporains |auteur=[[Camille Saint-Saëns]]|éditeur=Ed. Bernard Coutaz|année=1990|page=238}}
|précisions=Septembre 1847. Par la suite, Verdi se montrera beaucoup plus élogieux, voire enthousiaste, pour la ville lumière}}
{{Réf Livre
|titre=Verdi. Autobiographie à travers la correspondance.
|auteur=Aldo Oberdorfer
|éditeur=J. C. Lattès
|année=1984
|page=86 et 88
|traducteur=Sibylle Zavriew
|année d'origine=1941
}}
 
=== [[Camille Saint-Saëns]] ===
 
{{citation|citation=En revenant de New-York, Paris m'a fait l'effet d'un joli bibelot ; mais quelle joie de le revoir !
}}
{{Réf Livre|titre=Regards sur mes contemporains
|auteur=Camille Saint-Saëns
|éditeur=Ed. Bernard Coutaz
|année=1990
|page=238
}}
 
=== [[Bela Bartok]] ===
 
{{citation| [...]Je suis venu à Paris, cette ville divine sans dieu. On ne peut décrire cela, il faut voir combien de beauté, combien de belles choses il y a ici, au centre du monde.|Précision=Lettre du 15 août 1905}}
{{Réf Livre|titre= Bela Bartok. Musique de la vie
|auteur= Philippe A. Autexier.
|éditeur=Stock
|année= 1981
|page= 25}}
 
=== [[Maria Callas]], ''Women's Wear Daily'' ===
 
{{citation|Paris dicte la mode au monde entier.
}}
{{Réf Livre
|titre= Grande nuit de l’Opéra
|auteur= Marie-Jacques Perrier
|éditeur= Fairchild Publications
|année= 1958
|page= 19
|année d'origine= 1958
}}
 
 
== Paris chez les romanciers ==
 
=== [[Honoré de Balzac]], ''[[w:Le Père Goriot|Le Père Goriot]]'' ===
 
{{citation|Mais Paris est un véritable océan. Jetez-y la sonde, vous n'en connaîtrez jamais la profondeur. Parcourez-le, décrivez-le : quelque soin que vous mettiez à le parcourir, à le décrire ; quelques nombreux et intéressés que soient les explorateurs de cette mer, il s'y rencontrera toujours un lieu vierge, un antre inconnu, des fleurs, des perles, des monstres, quelque chose d'inouï, oublié par les plongeurs littéraires.}}
 
{{Réf Livre|titre=Le Père Goriot, ''dans'' La Comédie humaine, III
|auteur=Honoré de Balzac
|éditeur=Gallimard
|année=1976
|page=50
|collection=Bibliothèque de la Pléiade
|année d'origine=1835
}}
 
=== [[Honoré de Balzac]], ''Les français peints par eux-mêmes'' ===
 
== Propos de moraliste ==
=== [[Honoré de Balzac]], ''Les français peints par eux-mêmes'', 1841 ===
{{citation|citation=Otez le Rentier, vous supprimez en quelque sorte l'ombre dans le tableau social, la Physionomie de Paris y perd ses traits caractéristiques. }}
{{Réf Livre|titre=Les français peints par eux-mêmes|auteur=[[Honoré de Balzac]]|éditeur= Curmer|année=1841|page=4|tome=3}}
|auteur=Honoré de Balzac
|éditeur= Curmer|année=1841
|page=4
|tome=3}}
 
=== [[Victor Hugo]], ''Notre-Dame de Paris'' ===
 
{{citation|citation=Nos pères avaient un Paris de pierre; nos fils auront un Paris de plâtre.}}
{{Réf Livre|titre=Notre-Dame de Paris
|auteur=Victor Hugo
|éditeur=Renduel
|année=1836
|page=308
}}
 
 
=== [[Victor Hugo]], ''Quatrevingt-treize'' ===
 
{{citation|MARAT : Le jour où Marat mourra, il n’y aura plus de Paris, et le jour où Paris périra, il n’y aura plus de République.}}
{{Réf Livre|auteur=Victor Hugo|titre=Quatrevingt-treize|éditeur=Seuil|collection=L'Intégrale|année=1963|année d'origine=1874|page=471|partie=II (« À Paris ») |chapitre=I (« La Convention »)|section=livre troisième (« La Convention »)|s=Quatre-vingt-treize}}
 
=== [[Pierre Bourgeade]] ===
 
{{citation|citation=À Paris, on ne vit pas, on se survit. C’est pourquoi la passion des femmes y est si puissante, le désir de la chair si vif : on a toujours la sensation que s’écoule la dernière seconde où la femme est encore à portée de nos mains… où le ciel est visible au-dessus des marronniers… où l’univers conserve un semblant d’apparence avant de s’anéantir. }}
{{Réf Article
|titre=Les Parisiens
|auteur=Pierre Bourgeade
|publication=Nota Bene
|numéro=11
|date=Hiver 1983
|page=88}}
 
 
=== [[Philippe Djian]], ''Lent dehors'' ===
 
{{citation|C'est une soirée très parisienne, avec de jolies femmes qui ne baissent pas les yeux. Mon mépris pour cette ville ne concerne pas les femmes. Ni les cafés. Ni les rues au petit matin. Ni la tombée de la nuit.
}}
{{Réf Livre
|titre= Lent dehors
|auteur= Philippe Djian
|éditeur= Folio
|année= 1993
|page= 436
|année d'origine=1991
}}
 
== Paris et les poètes ==
 
=== Henri Heine ===
 
 
{{citation|citation=Paris est à proprement dire toute la France. Celle-ci n'est que la grande banlieue de Paris. Sauf ses belles campagnes, et les aimables qualités de ses habitans, en général, toute la France est déserte, déserte au moins sous le rapport intellectuel. […] La France ressemble à un jardin où l'on a cueilli les plus belles fleurs pour les réunir en bouquet, et ce bouquet s'appelle Paris. Il est vrai que son parfum n'a plus aujourd'hui autant de puissance qu'après ces journées fleuries de juillet, quand tous les peuples en étaient entêtés. Pourtant , il est encore assez beau pour briller comme un bouquet de fiancée au sein de l'Europe. Paris n'est pas la capitale de la France seule, mais bien dé tout le monde civilisé ; c'est le rendez-vous de ses notabilités intellectuelles. Ici est rassemblé tout ce qui est grand par l'amour ou par la haine, par le sentiment comme par la pensée, par le savoir ou par la puissance, par le bonheur comme par le malheur, par l'avenir ou par le passé. Quand on considère la réunion d'hommes distingués ou célèbres qu'on y trouve, Paris nous apparaît comme un Panthéon des vivans. }}
{{Réf Livre|titre=De la France
|auteur=Henri Heine
|éditeur= Eugène Renduel
|année=1833
|page=82-83
}}
 
 
{{citation|citation=Je me souvenais du vieux proverbe : « Quand le bon Dieu s'ennuie dans le ciel, il ouvre la fenêtre , et regarde les boulevarts de Paris. » Il me sembla seulement qu'il y avait plus de gendarmerie qu'il n'en fallait pour un jour de joie innocente.
|précisions=Orthographe d'origine.
}}
{{Réf Livre|titre=De la France
|auteur=Henri Heine
|éditeur= Eugène Renduel
|année=1833
|page=118
}}
 
=== [[Charles Baudelaire]] ===
 
{{citation|Mais voici bien autre chose. Descendons un peu plus bas. Contemplons un de ces êtres mystérieux, vivant, pour ainsi dire, des déjections des grandes villes; car il y a de singuliers métiers, le nombre en est immense. J'ai quelquefois pensé avec terreur qu'il y avait des métiers qui ne comportaient aucune joie, des métiers sans plaisir, des fatigues sans soulagement, des douleurs sans compensation, je me trompais. Voici un homme chargé de ramasser les débris d'une journée de la capitale. Tout ce que la grande cité a rejeté, tout ce qu'elle a perdu, tout ce qu'elle a dédaigné, tout ce qu'elle a brisé, il le catalogue, il le collectionne. Il compulse les archives de la débauche, le capharnaum des rebuts. Il fait un triage, un choix intelligent; il ramasse, comme un avare un trésor, les ordures qui, remâchées par la divinité de l'Industrie, deviendront des objets d'utilité ou de jouissance.}}
{{Réf Livre
|titre=Petits poèmes en prose – Les Paradis artificiels
|auteur=Charles Baudelaire
|éditeur=Michel Levy Frères
|année=1869
|page=357-358
|s=Petits Poèmes en prose}}
 
=== Allain Leprest, ''Saint Max'' ===
 
{{citation|<poem>
Les ponts vont en troupeau
Et sous le Mirabeau
Coulent des hydrocarbures
Tout le monde en voiture
Paris est un crapeau
</poem>}}
{{Réf Chanson
|titre=Saint Max
|auteur=Allain Leprest
|interprète=Allain Leprest
|album=2
|date=1988
}}
 
 
== Autres ==
 
{{citation|citation=Des gens du monde qui vivent pour le plaisir et l'attrapent une fois sur dix, des bourgeois qui courent après sans l'atteindre, des filles et une populace interlope qui le vendent ou le filoutent : voilà Paris.
Un seul but : jouir et paraître.}}
{{Réf Livre|titre=Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge
|auteur=Hippolyte Taine
|éditeur=Hachette
|année=1867
|page=13
}}
 
{{citation|citation=L'honnête homme à Paris ment dix fois par jour, l'honnête femme vingt fois par jour, l'homme du monde cent fois par jour. On n'a jamais pu compter combien de fois par jour ment une femme du monde. }}
{{Réf Livre|titre=Notes sur Paris: vie et opinions de Frédéric-Thomas Graindorge
|auteur=Hippolyte Taine
|éditeur=Hachette
|année=1867
|page=57
}}
 
 
 
{{interprojet|commons=Paris|w=Paris}}
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