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Clelie Mascaret (discussion | contributions)
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{{citation|citation=Toute cette immense étendue, qui conservait, même pendant la nuit, ses teintes chaudes et tranchées, était éclairée par cette lune brillante des tropiques, qui seule sait ce qui se passe au milieu des grandes solitudes du continent africain ; de temps en temps, le silence était troublé par les rugissements des hyènes et des chacals qui suivaient les deux armées, et au-dessus desquels s'élevait, comme le roulement du tonnerre, le rauquement lointain de quelque lion. Alors tout se taisait, comme si l'univers eût reconnu la voix du maître, depuis le chant du bengali qui racontait ses amours, balancé dans le calice d'une fleur, jusqu'au sifflement du serpent qui, dressé sur sa queue, appelait sa femelle en élevant sa tête bleuâtre au-dessus de la bruyère ; puis le lion se taisait à son tour, et tous les bruits divers qui lui avaient cédé l'espace s'emparaient de nouveau de la solitude et de la nuit.}}{{Réf Livre|titre=Le Capitaine Pamphile|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2003|année d'origine=1839|page=243|chapitre=XVII ''Comment le capitaine Pamphile, ayant abordé sur la côte d'Afrique, au lieu d'un chargement d'ivoire qu'il venait y chercher, fut forcé de prendre une partie de bois d'ébène|ISBN=978-2-07-042652-2}}
 
==== [[DominiqueGabriele FernandezD'Annunzio]], ''PorporinoLe et les mystères de NaplesFeu'', 19741900 ====
{{Citation|citation=Il semblait qu’en ce soir magique revinssent tous les souffles et les mirages de l’Orient lointain, tels que les apportait jadis, dans ses voiles creuses et dans ses flancs recourbés, la galère pleine de belles proies. Et toutes les choses d’alentour exaltaient la puissance de la vie chez cet homme qui voulait attirer à soi l’univers afin de ne plus mourir, chez cette femme qui voulait jeter au bûcher son âme trop lourde afin de mourir pure. Et ils palpitaient l’un et l’autre, sous l’oppression d’une anxiété croissante, l’oreille attentive à la fuite du temps, comme si l’eau sur laquelle ils naviguaient eût coulé dans une clepsydre effroyable.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=21|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino et les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=L'instinct sexuel, dont il ne méconnaissait pas la force, devait rester quelque chose d'obscur et d'anonyme, sans nom et sans figure — comme une aspiration confuse à se fondre dans la grandeur de l'univers — à l'exclusion de tout choix et de toute volonté sélective. En somme, dans sa vision des rapports érotiques, il n'y avait presque plus rien de ce qui fait qu'un homme et une femme se regardent face à face et s'affrontent. Il concevait l'amour comme l'occasion qui permet à deux être opposés par la nature d'abolir leurs différences et de reformer ensemble une totalité indivise.}}{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=52|section=Une rue est une rue|partie=I « San Donato »|ISBN=978-2-246-01243-6}}