« Jardin » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=Ils se turent quelques minutes, absorbés par le tourbillon intérieur qui ébranlait leur être jusqu’aux racines, comme pour les arracher. Des Jardins, les effluves descendaient autour d’eux et nageaient comme des huiles sur l’eau qui, çà et là, portait dans ses plis le lustre du vieux bronze. Il y avait dans l’air comme un reflet épars du faste d’autrefois, et leurs yeux le percevaient de la même façon que, en contemplant les palais noircis par les siècles, ils avaient, dans l’harmonie des marbres durables, retrouvé la note éteinte de l’or.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=21|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=<poem>— Je voudrais, cette nuit, me trouver pour la première fois avec la femme que je désire, par delà les Jardins, vers le Lido, sur une couche flottante,— dit le poète érotique Paris Eglano, un jeune homme blond et imberbe, dont la belle bouche purpurine et vorace faisait contraste avec la délicatesse presque angélique de ses traits. — A quelque amant néronien caché sous le felze, Venise offrira dans une heure le spectacle d’une ville délirante qui s’incendie.
Stelio sourit en remarquant à quel point ses familiers s’étaient imprégnés de son essence et combien profondément le sceau de son style s’était imprimé sur leurs esprits. Subitement s’offrit à son désir l’image de la Foscarina empoisonnée par l’art, chargée d’expérience voluptueuse, ayant le goût de la maturité et de la corruption dans sa bouche éloquente, ayant l’aridité de la vaine fièvre dans ses mains qui avaient exprimé le suc des fruits fallacieux, gardant les vestiges de cent masques sur ce visage qui avait simulé la fureur des passions mortelles. C’était ainsi que se la représentait son désir ; et il palpitait à la pensée que, tout à l’heure, il la verrait émerger de la foule comme de l’élément dont elle était l’esclave, et qu’il puiserait dans le regard de cette femme l’ivresse nécessaire.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=28|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
==== [[Pierre Louÿs]], ''Les Aventures du Roi Pausole'', 1900 ====
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