« Sommeil » : différence entre les versions

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=== Prose poétique ===
==== [[Benjamin Péret]], ''L'Auberge du cul volant'', 1922 ====
{{citation|citation=}}<poem>L'homme au nombril d'écaille, qui portait une main sur la tête, s'éveilla du long sommeil qu'il venait de faire en compagnie d'une négresse : celle qu'il avait ramenée d'un pays où les plantes se déplacent et font l'amour en marchant. Il sortit son revolver et tira sur le marchand, mais celui-ci avait prévu le coup et s'aplatit adoptant à peu près la forme d'une tortue.
En regardant les lampes électriques, il commença à s'enivrer. La petite marchande d'étoiles passa, et vendit à tout le monde sa petite marchandise parfumée, ainsi elle put dîner ce soir-là.
L'homme au nombril d'écaille, le premier s'éveilla de nouveau. Une colombe portant le rameau d'olivier, voltigeait au-dessus de sa tête. Il ouvrit la fenêtre, l'air était pur, le ciel était bleu, les oiseaux chantaient, mais tous les hommes mangeaient dans les arbres avec les oiselles, et les oiseaux étaient dans le lit des femmes.
C'était le matin du 2 avril 1922, et les machines souffraient comme des femmes en couches. Seul l'homme qui s'était aplati comme une tortue allongeait la tête vers la vulve qu'il apercevait à quelque distance de lui, mais à chaque mouvement qu'il faisait pour s'avancer, correspondait un mouvement de la vulve qui s'éloignait.</poem>{{Réf Article|titre=L'Auberge du cul volant|auteur=[[Benjamin Péret]]|publication=Littérature Nouvelle Série|numéro=3|date=Mai 1922|page=16}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''Deuil pour deuil'', 1924 ====
{{citation|citation=Foules qui passes dans cette rue, respecte mon sommeil. Les grandes orgues du soleil te font marcher au pas, moi je m'éveillerai ce soir quand la lune commencera sa prière.}}