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[[File:Brough, Fantaisie en Folie.jpg|thumb|300px|''La fantaisie en folie'' — Robert Brough (1897)]]
Sans moi, ce site n'est pas grand chose.
 
La '''folie''' désigne un trouble de l'esprit, un dérèglement mental.
 
== Littérature ==
=== Critique ===
==== Cécile Guilbert, ''Les ruses du professeur Nabokov'', 2010 ====
{{citation|citation=« Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C'est le ''nec plus ultra'' de l'intelligence. Ce n'est que par lui seul que le génie est la santé suprême et l'équilibre de toutes les facultés. » Ces axiomes définitifs signés [[Comte de Lautréamont|Isidore Ducasse]] dans ''Poésies I'' pourraient servir d'épigraphe à l'ensemble de cet ouvrage comme de devise à [[Vladimir Nabokov|Nabokov]] qui ne l'a pas lu (pas plus que Lautréamont) mais use d'une formule proche dans « ''L'art de la littérature et le bon sens'' » : « la folie n'est qu'une maladie du bon sens, alors que le génie est le plein épanouissement de la santé de l'esprit ».}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=XIII|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
=== Manifeste ===
==== [[Tristan Tzara]], ''Dada'' n°3, 1918 ====
{{citation|citation=Que chaque homme crie : il y a un grand travail destructif, négatif à accomplir. Balayer, nettoyer. La propreté de l'individu s'affirme après l'état de folie, de folie agressive, complète, d'un monde laissé entre les mains des bandits, qui se déchirent et détruisent les siècles. Sans but ni dessein, sans organisation : la folie indomptable, la décomposition.}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=131|chapitre=Témoignages et documents|section=''Dada'', 3 décembre 1918|ISBN=2-07-053140-6}}
 
==== [[André Breton]], ''Manifeste du surréalisme'', 1924 ====
{{citation|Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l'imagination.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestes du surréalisme|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio essais|page=16|ISBN=2-07-032279-3|année=1985|année d'origine=1924}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=juillet|jour=23|commentaire=|}}
 
 
=== Poésie ===
==== [[Antonin Artaud]], ''L'Art et la Mort'', 1929 ====
{{citation|citation=Elle a des mains qui entourent les livres de leurs cartilages de miel. Elle a des seins en viande crue, si petite, dont la pression donne la folie ; elle a des seins en dédales de fil. Elle a une pensée toute à moi, une pensée insinuante et retorse qui se déroule comme d'un cocon. Elle a une âme.}}
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|année d'origine=1929|partie=L'Art et la Mort|section=« Héloïse et Abélard »|page=145}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=<poem>Le jour vint où je ne revis plus celle qui fut ici-bas ma défense et ma perte.
Depuis, j'ai connu un homme qui avait pour chair un miroir, ses cheveux étaient du plus pur style Louis XV et dans ses yeux brillaient de folles immondices.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=103|partie=26|ISBN=2-07-032917-8}}
 
==== [[Louis Aragon]], ''Le Paysan de Paris'', 1926 ====
{{citation|citation=Me voici dans l'excellence du destin. L'air est sauvage, et brûle aux yeux. Il faut que l'évènement tourne à ma folie. Je sais contre la raison que ma folie a pour elle un pouvoir irrépressible, qui est au-dessus de l'humain. Ombre ou tourbillon c'est tout comme : la nuit ne reprend pas ses vaisseaux.}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=163|chapitre=[[Louis Aragon]], ''Le Paysan de Paris'', 1926|ISBN=2-07-053140-6}}
 
=== Roman ===
==== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''Julie ou La nouvelle Héloïse'', 1761 ====
{{citation|citation=Quand je dis ''nous'', tu m'entends ; c'est surtout de toi que je parle : car, pour moi, la Bonne m'a toujours dit que mon étourderie me tiendrait lieu de raison, que je n'aurais jamais l'esprit de savoir aimer, et que j'étais trop folle pour faire un jour des folies.}}
{{Réf Livre|titre=Julie ou La nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Garnier-Flammarion|collection=GF Flammarion|année=1967|année d'origine=1761|page=19|partie=I|section=Lettre VII — Réponse de Claire à Julie|ISBN=2-08-070148-7}}
 
{{citation|citation=Il faut que les écrits fait pour les solitaires parlent la langue des solitaires : pour les instruire, il faut qu'ils leur plaisent, qu'ils les intéressent ; il faut qu'ils les attachent à leur état en le leur rendant agréable. Ils doivent combattre et détruire les maximes des grandes sociétés, ils doivent les montrer fausses et méprisables, c'est-à-dire telles qu'elles sont. A tous ces titres, un roman s'il est bien fait, au moins s'il est utile, doit être sifflé, haï, décrié par les gens à la mode, comme un livre plat, extravagant, ridicule ; et voilà, monsieur, comment la folie du monde est sagesse.}}
{{Réf Livre|titre=Julie ou La nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Garnier-Flammarion|collection=GF Flammarion|année=1967|année d'origine=1761|page=579|partie=VI|section=Préface de Julie ou Entretien sur les romans|ISBN=2-08-070148-7}}
 
==== [[James Joyce]], ''Ulysse'', 1922 ====
{{Citation|citation=Le lait maternel, Purefoy, le lait de l'espèce humaine, le lait aussi de ce bourgeonnement d'étoiles au-dessus de nos têtes, qui rutile dans la fine vapeur d'eau, un lait de poule analogue à celui que ces débauchés avaleront dans leur bousingot, le lait de la folie, le miel-lait du pays de Chanaan.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=[[James Joyce]]|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=662|ISBN=2-07-040018-2}}
 
== Psychanalyse ==
=== [[Carl Gustav Jung]], ''Dialectique du Moi et de l'inconscient'', 1933 ===
{{citation|citation=Notre admiration pour les organisations colossales s'amenuise dès que nous entrevoyons l'envers de la médaille, qui est fait d'une accumulation et d'une mise en relief monstrueuses de tout ce qu'il y a de primitif dans l'humain, et d'une destruction inéluctable de l'individualité en faveur de l'hydre qu'est, une fois pour toutes et décidément, n'importe quelle grande organisation. Le coeur d'un homme d'aujourd'hui, façonné sur l'idéal collectif moral régnant, s'est transformé en une « caverne de brigands », ce que l'analyse de son inconscient révèle de façon frappante, même si cet homme n'est pas troublé le moins du monde. Et dans la mesure où il est normalement « adapté » à son entourage, les plus grandes folies, oui, les plus grandes infamies commises par son groupe ne l'incommoderont pas et ne le troubleront pas, en apparence, la quiétude de son âme, pourvu que la majorité de ses concitoyens et de ses semblables croie à la haute moralité de l'organisation sociale régnante.}}
{{Réf Livre|titre=Dialectique du Moi et de l'inconscient|auteur=[[Carl Gustav Jung]]|traducteur=Docteur Roland Cahen|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=1964|année d'origine=1933|partie=I. Des effets de l'inconscient sur le conscient|chapitre=II. Les conséquences de l'assimilation de l'inconscient|page=75|section=|ISBN=2-07-032372-2}}
 
== Psychologie ==
=== [[Mary Esther Harding]], ''Les Mystères de la femme'', 1953 ===
{{citation|citation=La déesse Lune [...] n'est pas seulement déesse des tempêtes et de l'Abondance, c'est-à-dire du désastre et de la prospérité dans le monde extérieur, mais aussi dans le monde intérieur. C'est elle qui provoque la folie et, sur le plan positif, qui donne des visions. On appelait Cybèle et Hécate, Antéa, ce qui signifie donatrice de visions nocturnes.}}
{{Réf Livre|titre=Les Mystères de la femme|auteur=[[Mary Esther Harding]]|traducteur=Eveline Mahyère|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1953|page=184|chapitre=VII. La lune mère|ISBN=2-228-89431-1}}
 
{{interprojet|w=Folie}}
[[Catégorie:Société]]
[[Catégorie:Médecine]]
[[Catégorie:Psychologie]]
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