« La Farce de Maître Pathelin » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=<poem>{{Personnage|Pathelin}}, ''en partant'' — Votre or ! Allons donc ! Votre or ! Je n’ai jamais manqué de parole ! ''À part.'' Non mais ! Son or ! Puisse-t-il être pendu ! Hum ! Diable, il ne m’a pas vendu son drap à mon prix, mais au sien. Cependant, c’est au mien qu’il sera payé ! Il veut de l’or ? On va lui en fabriquer ! Dieu fasse qu’il coure sans s’arrêter jusqu’au règlement complet de sa vente ! Par saint Jean, il ferait plus de chemin qu’il n’y en a d’ici à Pampelune !
{{Personnage|Le drapier}}, ''resté seul'' — De toute l’année, ils ne verront ni le soleil ni la lune, ces écus qu’il va me donner, à moins qu’on me les vole. Ainsi, il n’est si habile acheteur qui ne trouve vendeur plus habile encore ! Le trompeur que voilà est bien sot d’avoir acheté vingt-quatre sous l’aune un tissu qui n’en vaut pas vingt.</poem>}}
|original=<poem>{{Personnage|Pathelin}}, ''seul dans la rue.''
: Or ? et quoy doncques ?
Or ! dyable ! je n’y failly oncques !
Non. Or ! Qu’il puist estre pendu !
Endea, il ne m’a pas vendu,
A mon mot ; ce a esté au sien ;
Mais il sera payé au mien.
Il luy faut or ? On le luy fourre !
Pleust à Dieu qu’il ne fist que courre,
Sans cesser, jusques à fin de paye !
Sainct Jehan ! il feroit plus de voye,
Qu’il n’y a jusque à Pampelune.
: ''(Il rentre chez lui)''
{{Personnage|Le drapier}}, ''dans sa boutique.''
Ilz ne verront soleil ny lune,
Les escuz qu’il me baillera,
De l’an, qui ne les m’emblera.
Or, n’est-il si fort entendeur,
Qui ne trouve plus fort vendeur :
Ce trompeur-là est bien bec jaune,
Quand, pour vingt et quatre solz l’aulne,
A prins drap qui n’en vaut pas vingt !</poem>
|langue=frm}}
 
{{Réf Livre
|titre=La Farce de Maître Pathelin