« Albert Caraco » : différence entre les versions

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{{citation|Je nomme sage qui discerne par avance en une motion l'entier déroulement de sommeil implicite et de puissance contenue. Que s'il prend femme et qu'il engendre des enfants, le sage se renonce de propos délibéré, vu qu'il résigne d'un tenant les privilèges les plus enviables, savoir : le droit de penser jusqu'au bout, de souffrir pour soi-même et de mourir quand il lui semble bon. [...] Le lot du sage est de se prémunir contre les multitudes serves du chaos et d'assumer le meilleur de l'espèce, et de la trahir quelquefois pour l'amour d'elle et de ses fins dernières.}}
{{Réf Livre|titre=Le désirable et le sublime|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1979|page=256|section=Livre sixième, « XXV. Le sage et l'existence »}}
 
=== ''Le galant homme : Un livre de civilité'' (1967) ===
{{citation|Le galant homme oublie tout ce qu'il sait des femmes, quand il est avec elles et c'est la marque du vilain que de se le remémorer en leur présence, mais quand le galant homme est seul avec soi-même, il ne se paye de raisons et c'est alors que le vilain se pipe. Voilà deux façons opposées de se conduire et de penser, l'une étant prévenante et sage, l'autre aussi dure que malavisée. Le galant homme ne se trompera jamais, il est bien vu des femmes, mais ne se laisse prendre à leurs manœuvres, quand le vilain, malgré ses mépris et ses duretés, n'éveillera leur bile que pour être mieux enveloppé dans leurs finesses. En nos littératures il est deux courants, le premier idéalisant les femmes que le second vilipende, et cela répond à ces deux attitudes.}}
{{Réf Livre|titre=Le galant homme : Un livre de civilité|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1979|page=156|section=« Des femmes », 19}}
 
=== ''Post Mortem'' (1968) ===
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{{citation|Combien de temps pourrons-nous nous tromper encore ? Tous les délais expirent, le nombre des humains s'enfle comme une mer où les orages vont se déchaîner, le sol épuisé lasse nos efforts, l'eau manquera partout et l'air se raréfie déjà, les aliments ont toujours moins de consistance et les déchets encombrent l'œcumène, en empoisonnant toute chose. L'heure de vérité sera-t-elle aussi celle de notre agonie ?}}
{{Réf Livre|titre=Bréviaire du chaos|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|Collection=Amers|année=1999|page=116|ISBN=2-8251-0989-4}}
 
=== ''Écrits sur la religion'' (1984) ===
{{citation|C'est notre liberté que l'esprit d'examen, c'est notre dignité, notre raison de vivre et notre consolation suprême, nous ne l'abdiquerons jamais, c'est une lime sourde et que les despotismes en tout genre ne viendront pas à bout de faire disparaître, c'est l'arme que nul ordre ne confisque et nulle foi n'excommunie, et véritablement si l'homme devait surmonter l'épreuve qui l'attend et dont nul rédempteur ne le préserve, ce n'est qu'à lui qu'il en aurait les obligations expresses.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=156|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 24}}
 
{{citation|Il n’est pas d’objectivité sans l’esprit d’examen. Que s’il est vrai que l’esprit d’examen s’attaque aux choses les plus saintes, les choses les plus saintes se corrompent, s’ils ne les menace : la sainteté ne dure qu’un moment et l’ombre qu’elle jette s’emplit d’impostures.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=156|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 25}}
 
{{citation|Ce que l’esprit de pénitence est à la chair, la critique inlassable et vétilleuse l’est à l’Esprit même, elle le purifie au jour le jour et la spiritualité hors de l’Europe et l’on entend pourquoi : sans temporel et sans laïcité, les religions prennent trop d’empire et l’esprit d’examen y paraît sacrilège, les saints de l’Inde et de l’Islam ne furent jamais que des Quiétistes et beaucoup avaient tous les vices.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=156|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 25}}
 
{{citation|La gloire de l’Europe est d’avoir mis Dieu dans la parenthèse, en ne s’abandonnant à la fatalité, ce double mouvement parut inconcevable ailleurs, il est dommage que la superstition soit revenue, à la faveur des guerres, et que l’Europe se soit abdiquée. Seul l’avenir nous dira si cette aberration n’est qu’une défaillance.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=156|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 25}}
 
{{citation|Le plus grand ennemi de l’esprit d’examen est l’amour-propre : il est énorme en les individus, mais dans les nations il se rend monstrueux, un homme peut se désabuser quelquefois, un peuple n’en paraît capable et ne devra que suivre ceux-là qui l’entraînent, l’acheminassent-ils au précipice. C’est que, sans l’amour-propre, le commun ne saurait endurer la vie, il ne lui resterait que des penchants à satisfaire et ce fort mal, mais l’amour-propre, qui le met au-dessus de la bête, dîme sur son intelligence et lui fait prendre ses nuées pour autant de raisons.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=156-7|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 26}}
 
{{citation|L’obéissance aveugle qu’on nous prêche, nous déshonorera toujours, un homme qui fait son devoir en refusant – par fanatisme – de s’interroger, diffère à peine de la brute, et si l’on a besoin de pareils automates, on ne saurait les estimer, ils ne sont bons qu’à marcher, qu’à tuer et qu’à mourir, ils le feraient d’ailleurs, n’importe la querelle.}}
{{Réf Livre|titre=Écrits sur la religion|auteur=Albert Caraco|éditeur={{w|L'Âge d'Homme (édition)|L'Âge d'Homme}}|année=1984|page=157|section=« XI. Sur une barbarie autorisée », 28}}
 
{{interprojet|w=Albert Caraco}}