« Espoir » : différence entre les versions

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Une rose renaît à la fente de l’urne. </poem>}}
{{Réf Livre|titre de la contribution= Espoir|titre= Les jeux rustiques et divins|auteur= Henri de Régnier|éditeur= Mercure de France|année= 1897|page= 155}}
 
==== [[Paul Eluard]] , ''L'Amour la poésie'', 1929 ====
''' Armure de proie '''
{{Citation|citation=<poem>Aux alentours de l'espoir
En pure perte
Le calme fait le vide.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Capitale de la douleur ''suivi ''de L'amour la poésie|auteur=[[Paul Eluard]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1929|page=206|partie=Comme une image|section=IV. Armure de proie|ISBN=978-2-07-030095-2}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Paul Eluard]] , ''Capitale de la douleur'', 1926 ====
''' L'as de trèfle '''
{{Citation|citation=Dans l'accolade de ses mains, une hirondelle aux cheveux plats se débat sans espoir. Elle est aveugle.}}
{{Réf Livre|titre=Capitale de la douleur ''suivi ''de L'amour la poésie|auteur=[[Paul Eluard]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1926|page=101|partie=Nouveaux poèmes|section=L'as de trèfle|ISBN=978-2-07-030095-2}}
 
==== [[René Char]], ''Fureur et mystère'', 1948 ====
''' Louis Curel de la Sorgue '''
{{citation|citation=La création et la risée se dissocient. L'air-roi s'annonce. Sorgue, tes épaules comme un livre ouvert propagent leur lecture. Tu as été, enfant, le fiancé de cette fleur au chemin tracé dans le rocher qui s'évadait par un frelon... Courbé, tu observes aujourd'hui l'agonie du persécuteur qui arracha à l'aimant de la terre la cruauté d'innombrables fourmis pour la jeter en millions de meurtriers contre les tiens et ton espoir. Ecrase donc encore une fois cet oeuf cancéreux qui résiste...}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=41|partie=SEULS DEMEURENT (1938-1944)|section=Louis Curel de la Sorgue|ISBN=2-07-030065-X}}
 
''' Suzerain '''
{{citation|citation=La connaissance eut tôt fait de grandir entre nous. ''Ceci n'est plus'', avais-je coutume de dire. ''Ceci n'est pas'', corrigeait-il. ''Pas'' et ''plus'' étaient disjoints. Il m'offrait, à la gueule d'un serpent qui souriait, mon impossible que je pénétrais sans souffrir. D'où venait cet Ami ? Sans doute, du moins sombre, du moins ouvrier des soleils. Son énergie que je jugeais grande éclatait en fougères patientes, humidité pour mon espoir. Ce dernier, en vérité, n'était qu'une neige de l'existence, l'affinité du renouveau. Un butin s'amoncelait, dessinant le littoral cruel que j'aurais un jour à parcourir. Le coeur de mon Ami m'entrait dans le coeur comme un trident, coeur souverain égaillé dans des conquêtes bientôt réduites en cendres, pour marquer combien la tentation se déprime chez qui s'établit, se rend. Nos confidences ne construiraient pas d'église ; le mutisme reconduisait tous nos pouvoirs.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=192|partie=LE POEME PULVERISE (1945-1947)|section=Suzerain|ISBN=2-07-030065-X}}
 
==== [[Octavio Paz]], ''Liberté sur parole'', 1958 ====
''' Travaux du poète '''
{{Citation|citation=Personne ne pourra se nourrir de ces restes desséchés, même mes chiens, mes vices. Espoir, aigle affamé, laisse-moi sur ce rocher semblable au silence. Et toi, vent qui souffle du Passé, souffle avec force, disperse ces quelques syllabes, qu'elles soient air et transparence ! Etre enfin une Parole, un peu d'air dans une bouche pure, un peu d'eau dans des lèvres avides ! Mais déjà l'oubli prononce mon nom : regarde-le briller entre ses lèvres comme l'os brille un instant dans la gueule de la nuit au noir pelage.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=58|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — XIV|ISBN=2-07-031789-7}}
 
=== Roman ===
==== [[Charles Robert Maturin]], ''Melmoth — L'homme errant'', 1820 ====
{{citation|citation=Ils se nourrissent d'un poison d'illusions délicieuses. Ils rêvent qu'un tremblement de terre réduira les murs en atomes, qu'un volcan entrera en éruption au milieu du jardin. Ils imaginent une révolution, une attaque de bandits, les circonstances les plus improbables... Puis ils se réconfortent en envisageant la possibilité d'un incendie (si le feu éclate dans un couvent on ouvre en grand les portes et « ''sauve qui peut'' » est le mot d'ordre). Cette pensée leur fait concevoir le plus ardent espoir : ils pourraient se précipiter au-dehors, dans les rues et à la campagne ; en fait, où n'iraient-ils pas pour s'échapper ?}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=155|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
{{citation|citation=— Et c'est cela, alors, la vie monastique ?
— C'est cela ; à deux exceptions près : pour ceux qui, par l'imagination, peuvent renouveler chaque jour l'espoir de s'échapper et chérissent cet espoir jusqu'à leur lit de mort ; pour ceux qui, comme moi, diminuent leur misère en la divisant et, semblables à l'araignée, se soulagent du poison dont ils sont gonflés en en instillant une goutte à chaque insecte qui, comme vous, peine et agonise dans leur toile.}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=156|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
{{citation|citation=— Cieux immortels ! Qu'est-ce que l'homme ? Un être qui possède l'ignorance, mais non l'instinct de l'animal le plus faible ! Il est comme l'oiseau : lorsque tu poses sur lui ta main, ô toi que je n'ose appeler Père, il frissonne et jette des cris, bien que cette douce pression n'ait d'autre but que de le ramener vers sa cage et, pour fuir la crainte légère qui lui trouble les sens, il se précipite dans le piège tendu à sa vue, où sa captivité est sans espoir !}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=587|section=Histoire des amants|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
{{citation|''Boys'' du sévère, interprètes anonymes, enchaînés et brillants de la revue à grand spectacle qui toute une vie, sans espoir de changement, possédera le théâtre mental, ont toujours évolué mystérieusement pour moi des êtres théoriques, que j'interprète comme des porteurs de clés : ils portent les ''clés des situations'', j'entends par là qu'ils détiennent le secret des attitudes les plus significatives que j'aurai à prendre en présence de tels rares événements qui m'auront poursuivi de leur marque. }}
{{Réf Livre|page=7|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
{{citation|Cette femme qui venait d'entrer allait bientôt se retrouver dans la rue, où je l'attendais sans me montrer. Dans la rue... L'admirable courant du soir faisait miroiter comme nulle autre cette région la plus vivante et par instants la plus trouble de Montmartre. Et cette silhouette devant moi qui fuyait, interceptée sans cesse par de mobiles buissons noirs. L'espoir – au reste quel espoir ? – ne faisait déjà plus voleter à mes côtés qu'une très petite flamme déteinte. Et les trottoirs bifurquaient inexplicablement tour à tour, selon un itinéraire aussi capricieux que possible. Contre toute apparence, je me demandais si je n'avais pas été aperçu pour qu'on m'entraînât ainsi dans le plus merveilleux chemin des écoliers. Il finit tout de même par me mener quelque part, à une station quelconque de véhicules.}}{{Réf Livre|page=65|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
==== [[André Pieyre de Mandiargues]], ''La Marge'', 1967 ====
{{Citation|citation=D'un geste (car il est plus sûr de ses mouvements que de ses mots, en ce pays étranger), il écarte l'enfant et presse le pas pour se tenir à la hauteur d'une jeune femme qui va dans la même direction que lui, le long du mur opposé. Musclée, les cheveux coupés presque aussi court que ceux d'un homme et décolorés jusqu'au ton de la paille, elle revient probablement de la plage, si elle porte sous le bras une serviette roulée qui pourrait bien contenir un maillot humide qui aurait contenu son corps. Le soleil a rougi son visage que nul fard n'accentue, ses épaules qui sortent largement d'une étroite robe blanche. Ses pieds, dans des sandales de cuir beige, sont nus ; l'une de ses chevilles, la gauche, est écorchée ; les ongles de ses orteils n'ont que des traces de vernis. Par l'allure et par le maintien elle n'a rien d'une femme galante, mais ses grands yeux marron ont lancé sur Sigismond un regard leste (« furtif », se dit-il qu'aurait dit le pédant cousin), et dans la main qui vient de repousser l'enfant aux annuaires il lui semble qu'il sent la rondeur robuste de l'épaule de celle-là. Après avoir dépassé l'Inter Club Bar, cependant, elle entre dans la pension Toledo, et elle ne s'est pas retournée vers le suiveur, qui sait qu'il ne fut pas inaperçu. Quelques instants il reste devant la pension (de mauvaise apparence), l'oeil au guet des volets clos ; or son espoir est déçu de voir une fenêtre s'ouvrir et une figure se pencher pour lui sourire ou se moquer de lui.}}
{{Réf Livre|titre=La Marge|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1967|page=25|chapitre=I|ISBN=2-07-037294-4}}
 
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino ou les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=— Vois-tu, mon petit, nous avons appris du mouvement encyclopédique français ainsi que de l'idéologie franc-maçonne le grand thème de la rationalité de l'univers et du pouvoir transformateur de l'oeuvre humaine éclairée par la lumière de la raison. Néanmoins, comment nous le dissimuler ? tout va de travers à Naples, avec une régularité et une obstination qui infligent à cette confiance un démenti permanent. L'adversité errante qui flotte sur la ville et s'amuse à bafouer systématiquement les efforts des hommes de bonne volonté se concentre dans l'oeil torve du ''jettatore''. Nous avons besoin du ''jettatore'', comprends-tu ? Nous avons besoin de mettre un nom sur cette force occulte et maligne qui ruine chaque jour nos espoirs.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=348|section=Castrapolis|partie=III « Naples »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
==== Leonid S. Sukhorukov, ''All About Everything'', 2005 ====
{{citation|L'espoir nous donne des ailes mais ne nous montre pas comment voler.}}
{{Réf Livre|titre=All About Everything|auteur=Leonid S. Sukhorukov|éditeur=Susannah Page|année=2005|page=409}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2010|mois=janvier|jour=16|commentaire=|}}
 
 
==== [[Anne F. Garréta]]/J. Roubaud, ''Eros mélancolique'', 2008 ====
{{citation|Les jours, très vite, se firent clairs, tièdes, doux, éveillant des espoirs précoces et dangereux chez les arbres qui se couvrirent de feuilles naissantes, tendres et aveugles comme des chats nouveau-nés.}}
{{Réf Livre|titre=Eros mélancolique|auteur=[[Anne F. Garréta]] et J. Roubaud |éditeur=Grasset|année=2008|page=57}}
 
== Psychologie ==
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