« Octave Gréard » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Ligne 2 :
 
=== ''L'éducation des femmes par les femmes'', 1885 ===
==== Préface ====
{{Citation|citation=« Serait-ce donc qu’elle aurait quelque sorte de rapport à vous-même par ce que vous avez de moins bon ? écrit-elle à Mme de Grignan ; vous attendiez-vous qu’elle fût un prodige prodigieux, un prodige comme il n’y en a pas ?… Eh ! tant mieux si elle n’est pas parfaite ! vous vous divertirez à la repétrir. » Aussi bien n’a-t-elle pas également ses qualités ? [[Marie de Sévigné|Mme de Sévigné]] les relève, les analyse, y revient à chaque progrès de l’âge : « si elle n’est pas aussi belle que la Beauté, elle a des manières: c’est une petite fille à croquer. » Et vienne la jeunesse, ses jolis yeux bleus avec leurs paupières noires, cette taille libre et adroite, cette physionomie spirituelle, toute cette personne assaisonnée, touchante ou piquante (on se ferait scrupule d’en décider), n’est-elle pas faite pour l’amusement de sa mère ? Avec cela, de la finesse, de la gaieté, de la gaillardise même, un talent de contrefaire incomparable, mais capable de se contenir et qui se contient, un esprit vif, agissant, qui dérobe tout : que de ressources ! « Aimez, aimez Pauline, répète l’infatigable grand’mère ; ne vous martyrisez point à vous l’ôter. Voulez-vous, en la mettant au couvent, la rendre tout à fait commune ?… Comme elle est extraordinaire, je la traiterais extraordinairement. »|précisions=Il est ici question de Pauline de Grignan, fille de la comtesse de Grignan et petite-fille de [[Marie de Sévigné|Madame de Sévigné]].}}
{{Réf Livre|titre=L'éducation des femmes par les femmes|auteur=Octave Gréard|éditeur=Hachette et cie|année=1889|année d'origine=1885|page=XII|section=Préface}}
 
{{Citation|citation=Pour achever de la lier, elle lui persuade de se l’attacher comme secrétaire : la charmante enfant a la main rompue, une orthographe correcte, un délicieux petit commerce : jamais elle ne sera embarrassée et elle peut être utile.|précisions=Il est ici question des rapports qu'entretiennent [[Marie de Sévigné|Madame de Sévigné]] et sa petite-fille, Pauline de Grignan.}}
{{Réf Livre|titre=L'éducation des femmes par les femmes|auteur=Octave Gréard|éditeur=Hachette et cie|année=1889|année d'origine=1885|page=XII|section=Préface}}
 
{{Citation|citation=Elle demande qu’on ne mène point sa petite-fille rudement. Elle est de l’école de la douceur et du raisonnement. Mme de Grignan lui représentait Pauline comme « farouche dans sa chambre, alors que ses esprits l’emportaient » ; elle s’en montre fort surprise, elle la croyait toute de miel ; mais fût-il vrai, bien loin de se rebuter, il faut lui parler raison sans la gronder, sans l’humilier, car cela la révolte ; elle aime sa mère, elle s’aime elle-même, elle veut plaire : il ne faut que cela pour la corriger. « Je suis fort aise de lui attirer vos bontés, fait-elle entendre constamment à sa fille sous une forme ou sous une autre, et de vous adoucir pour elle, » jusqu’au moment où, triomphant du succès de ses conseils, elle s’écrie : « Ne vous l’avais-je pas bien dit qu’il ne dépendait que de vous, en causant avec elle sans vivacité ni colère, d’en faire la plus aimable compagnie ? »|précisions=Il est ici question de Pauline de Grignan, fille de la comtesse de Grignan et petite-fille de [[Marie de Sévigné|Madame de Sévigné]].}}