« Imre Kertész » : différence entre les versions

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{{à sourcer|date2012-11-18}}
'''[[w:Imre Kertész|Imre KertészKERTÉSZ]]''', né à Budapest le 9 novembre 1929 est un écrivain hongrois, survivant des camps de concentration et lauréat 2002 du prix Nobel de littérature en 2002.
<br /><br />Ci-dessous, extraits du '''Journal de galère''', '''Dossier K.''' et '''Sauvegarde Journal 2001-2003'''.
 
 
 
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{{Réf Livre|titre=Journal de galère|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2010|page=252}}
 
'''La question n’est pas de savoir si Dieu existe ou non. L’homme doit vivre comme s’Il existait.'''
{{Réf Livre|titre=Journal de galère|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2010|page=256}}
 
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{{Réf Livre|titre=Journal de galère|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2010|page=261}}
 
'''Dieu est Auschwitz, mais aussi celui qui m’a fait sortir d’Auschwitz. Et qui m’a engagé, voire obligé à rendre compte de tout cela, parce qu’il voulait entendre et apprendre ce qu’il avait fait.'''
{{Réf Livre|titre=Journal de galère|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2010|page=264}}
 
Quand tu seras mort, tu apprécieras le silence.
{{Réf Livre|titre=Journal de galère|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2010|page=264}}
 
 
==''[[w:Dossier K.|Dossier K.]]'' , 2006, Fr. 2008==
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=1-201|ISBN=978-2-7427-7238-4|traducteur=Natalia Zaremba-Hurzsvai et Charles Zaremba}}
 
(né d’entretiens, en 2003-2004, avec « mon ami et éditeur Zoltan Hafner »)
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(…) Je devais en quelque sorte m’extraire de mon existence pour exister. Ce n’était pas tout à fait nouveau pour moi, puisque j’avais déjà vécu dans mes rêves au camp de concentration. J’avais appris à être présent tout en étant ailleurs. C’est une chose qu’on peut faire sous toutes les dictatures.
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=101-102}}
 
''Qu’est-ce que tu appelles l’ordre du monde ?''<br /><br />
'''La magie quotidienne du mal.'''
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=109}}
 
 
(…) ''Les Enfants de Wotan''. J’étais fasciné non seulement par l’audace du sujet, l’inceste, mais aussi par le style velouté, le spleen, l’ironie, le savoir… Tu imagines l’effet que m’a fait la lecture de phrases comme : "Une œuvre ! Comment faisait-on une œuvre ? Voyant la blanche femme épuisée, suspendue au sein de son ravisseur, il comprit son amour et sa détresse, et pressentit que là était le secret d’une vie féconde." A qui s’adressait ce texte, si ce n’était à moi ?
<br /><br />
''Je te comprends très bien.''
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Et un peu plus tard j’ai eu dans les mains ''La Mort à Venise'', dont je peux vraiment dire qu’elle a changé ma vie…
<br /><br />
''De quelle manière ?''
<br /><br />
De la manière la plus radicale qui soit, je dirais d’une manière révolutionnaire. Parce que ''La Mort à Venise'' m’a fait comprendre définitivement que la littérature est un bouleversement complet, un coup irrémédiabe porté au cœur, un courage et un encouragement élémentaires, et en même temps quelque chose comme une maladie mortelle.
<br /><br />
''Si je ne me trompe, tu as déjà dit pendant notre entretien que tu étais un incorrigible romantique qui s’était retrouvé d’un coup dans les bras du socialisme réel. As-tu eu d’autres expériences littéraires analogues ?''
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Une seule. En 1957, au Salon du livre. J’étais parmi les stands, un peu perdu, à la recherche d’une nouveauté que je puisse me payer, s’entend. J’ai trouvé un petit livre jaune, un ouvrage inconnu d’un auteur français au nom inconnu. J’ai lu quelques phrases, j’ai regardé la quatrième de couverture. Il coûtait douze ''forint''.
<br /><br />
''C’était'' L’Etranger ''de Camus, n’est-ce pas ?''
<br /><br />
Oui. Ce fut pour moi le deuxième coup mortel. J’ai mis des années à m’en remettre.
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=149-150}}
 
(…) Ces deux auteurs ont fait irruption dans ma vie comme une catastrophe, au sens de bouleversement radical.
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=151}}
 
 
 
==''[[w:SAUVEGARDE Journal 2001-2003|SAUVEGARDE Journal 2001-2003]]'' , 2012 ==
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''18 mai 2001'' -
(…) '''Pourquoi prendrais-je la nationalité allemande ? Et pourquoi pas ? Je ne suis ni allemand, ni israélien, ni hongrois. Les plus solides attaches culturelles me lient à l’Allemagne.''' (…)
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=39}}
 
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''13 septembre 2001'' -
'''New-York s’est effondré.''' Entraînant l’ordre mondial dans sa chute.(…)
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=78}}
 
''11 octobre 2001'' -
On m’a embêté toute la matinée avec le prix Nobel que j’allais recevoir. J’ai répondu à mon éditeur que le prix Nobel est un prix que les autres reçoivent. (…) J’ai dit à Marci : '''J’écris sur Auschwitz ; si j’ai été déporté, ce n’était pas pour recevoir le prix Nobel, mais pour être tué''' ; tout ce qui m’arrive d’autre relève de l’anecdote. Qie je n’aie pas eu le prix Nobel est aussi absurde que si je l’avais eu.
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=84-85}}
 
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''25 janvier 2003'' -
Une remarque importante que je n’ai finalement pas incluse dans mon discours de Stockholm :''' "J’ai commencé à écrire et j’avais encore besoin de quatre ans pour arriver à une idée simple en apparence, que j’ai peu à peu prise en affection : un roman ironique déguisé en autobiographie qui s’oppose à la littérature concentrationnaire archi-connue, voire à la littérature tout court."'''
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=194}}
 
''28 février 2003'' -
A vrai dire, je suis un irrécupérable conservateur. '''S’il y avait un dieu, je serais croyant. '''
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=199}}(voir Dossier K, p. 189 : Si Dieu existait, je serais croyant)