« Miguel de Cervantes » : différence entre les versions

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{{citation|citation=''Don Quichotte'' demeure un vieux livre cru, animé d'une cruauté spécifiquement espagnole, une cruauté impitoyable s'exerçant aux dépens d'un vieil homme qui s'attarde encore à jouer comme un enfant. Il a été écrit à une époque où l'on riait des nains et des infirmes, où l'orgueil et la morgue étaient plus arrogants qu'ils ne l'avaient jamais été et ne le seraient jamais, où ceux qui s'écartaient du mode de pensée officiel étaient brûlés vifs sur les places publique aux applaudissements de tous, où la miséricorde et la compassion semblaient avoir été bannies du monde.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|traducteur=Hélène Pasquier|année=2010|année d'origine=1980|page=925|collection=Bouquins|partie=Littératures III|Préface de Guy Davenport}}
 
{{A titre très personnel et sans appui d'aucunes sortes (donc tenir compte de cette information comme d'un commentaire personnel plutôt que d’une étude exhaustive sur le sujet.)
 
Pour ajouter à la brillante et intelligente analyse de Nabokov, la présence imaginaire de Dulcinée me semble d’une importance capitale dans l’œuvre de Cervantès. Voici ce que je cite à une amie dernièrement :
 
« J’aime l’idée de cette Dulcinée, personnage accessoire et inexistant sous la plume de Cervantès; Don Quichotte et Sancho occupant le haut du pavé, ce qui devient une trouvaille de génie de l’auteur à nous offrir un personnage doublement imaginaire. Dulcinée n’existe que dans la bouche de Don Quichotte et non de l’auteur. Jeu de mots me direz-vous – mais souvenons-nous de la nuit américaine de François Truffaut (le film dans le film.) Cervantès nous y invite allègrement et nous donne tout le loisir de meubler les éléments constituant la quête du héros.»
 
Mais qui est donc cette Dulcinée, en dehors des élucubrations et fantasmes hystériques du roi des moulins à vent ?
 
Puisque que nous n’en savons rien, elle devient alors un magnifique sujet d’exploration. Une personnalité que l’on peut s’approprier, et à laquelle on donne vie, tout en respectant le mince cadre de sa non-personnalisation : «Prisonnière des monstres de bois et princesse à délivrer». Enfin une saga autour de ce personnage deviendrait un véritable défi.
 
J’ajoute ceci :
« Dulcinée, personnage magique s’il en est un, porte, tel Atlas, son lourd fardeau. Énigmatique Dulcinée belle d’entre les belles. Les Dulcinée(s) d’une certaine destinée, possiblement celle de l’immortalité, mais à tout le moins d’une certaine vérité littéraire.»}}
 
 
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