« Sigmund Freud » : différence entre les versions

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=== ''{{w|Totem et tabou}}'', 1913 ===
{{citation|Les habitants primitifs de l'Australie sont considérés comme une race à part, sans parenté physique ni linguistique avec les peuples voisins. Ces habitants ne bâtissent ni maisons, ni cabanes solides, ne cultivent pas le sol, ne possèdent aucun animal domestique, ignorent jusqu'à l'art de la poterie. Ils se nourrissent exclusivement de la chair de tous les animaux qu'ils abattent et des racines qu'ils arrachent à la terre. Ils n'ont ni rois ni chefs, l'assemblée des hommes mûrs décidant des affaires communes. Il n'est pas certain qu'on trouve chez eux des traces d'une religion [...] Nous ne pouvons, certes, pas nous attendre à ce que ces misérables cannibales nus observent une morale sexuelle se rapprochant de la nôtre [...] Et cependant, nous savons qu'ils s'imposent l'interdiction la plus rigoureuse des rapports sexuels incestueux [...] ''Les membres d'un seul et même totem ne doivent pas avoir entre eux de relations sexuelles. C'est la loi de l'exogamie.}}
{{Réf Livre|titre=[[w:Totem et tabouTabou|Totem et tabouTabou]]|auteur=Sigmund Freud|éditeur=Presses universitaires de France|année=1988|ISBN=2-228-88127-9|page=12 à 15|traducteur=Serge Jankélévitch}}
 
{{citation|Le langage de ces tribus australiennes présente une particularité [...] un homme appelle ''père'' non seulement celui qui l'a engendré, mais aussi tout homme qui, d'après les coutumes de la tribu, aurait pu épouser sa mère et devenir son père ; il appelle ''mère'' toute femme qui, sans enfreindre les coutumes de la tribu, aurait pu devenir réellement sa mère ; il appelle ''frères et sœurs'' non seulement les enfants de ses véritables parents, mais aussi les enfants de toutes les autres personnes qui auraient pu être ses parents.}}
{{Réf Livre|titre=[[w:Totem et tabouTabou|Totem et tabouTabou]]|auteur=Sigmund Freud|éditeur=Presses universitaires de France|année=1988|ISBN=2-228-88127-9|page=19|traducteur=Serge Jankélévitch}}
 
{{citation|Il y a une contradiction manifeste entre cette toute-puissance de la personne royale et la croyance d'après laquelle elle aurait besoin d'être protégée de très près contre les dangers qui la menacent; mais ce n'est pas là la seule contradiction qu'on constate dans l'attitude des sauvages à l'égard de leurs rois. Ces peuples jugent nécessaire de surveiller leurs rois, afin qu'ils ne dépensent pas leurs forces inutilement; ils sont loin d'être sûr de leurs bonnes intentions ou de leur loyauté. Il y a une nuance de méfiance dans la motivation des prescriptions tabou concernant le roi[...]}}
{{Réf Livre|titre=[[w:Totem et Tabou|Totem et Tabou]]|auteur=Sigmund Freud|éditeur=Les classiques des sciences sociales|année=1912 ([http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/totem_tabou/totem_tabou.html édition électronique] : 2001)|page=38}}
 
{{citation|Le primitif, au contraire, ne connaît pas d'entraves à l'action; ses idées se transforment immédiatement en actes ; on pourrait même dire que chez lui l'acte remplace l'idée, et c'est pourquoi, par une décision définitive et certaine, nous pouvons risquer cette proposition : « '''au commencement était l'action ».}}
{{Réf Livre|titre=[[w:Totem et Tabou|Totem et Tabou]]|auteur=Sigmund Freud|éditeur=Les classiques des sciences sociales|année=1912 ([http://classiques.uqac.ca/classiques/freud_sigmund/totem_tabou/totem_tabou.html édition électronique] : 2001)|page=121}}
 
=== ''Actuelles sur la guerre et la mort'', 1915 ===