« Jean-Luc Godard » : différence entre les versions

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==== Les années cahiers ====
 
{{citation|Il y a, en gros, deux genres de cinéastes. Ceux qui marchent dans la rue la tête baissée et ceux qui marchent la tête haute. Les premiers, pour voir ce qui se passe autour d'eux, sont obligés de relever souvent et soudain la tête, et de la tourner tantôt à gauche, tantôt à droite, embrassant d'une série de coups d'oeil le champs qui s'offrent à leur vue. Ils voient. Les seconds ne voient rien, ils regardent, fixant leur attention sur le point précis qui les intéresse. Lorsqu'ils tourneront un film, le cadrage des premiers sera aéré, fluide (Rosselini), celui des seconds serrés au millimètre (Hitchcock). On trouvera chez les premiers un découpage sans doute disparate mais terriblement sensible à la tentation du hasard (Welles), et chez les seconds des mouvements d'appareils, non seulement d'une précision inouïe sur le plateau, mais qui ont leur propre valeur abstraite de mouvement dans l'espace ([[Fritz Lang|Lang]]). [[Ingmar Bergman|Bergman]] ferait plutôt partie du premier groupe, celui du cinéma libre. [[w:Luchino Visconti|Visconti]], du second, celui du cinéma rigoureux.}}
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|titre=Les années cahiers
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{{citation|Avec lui, nous sommes en présence du genre de type qui met vingt trois heures à sortir de son lit et travaille ensuite une heure d'arrache-pied. Il s'écrit alors "J'ai eu une journée harrassante" Et le pire est qu'il ne ment pas tellement. Transposé en terme de cinéma, ça signifie que [[w:Norbert Carbonnaux|Carbonnaux]] se montre incroyablement flemmard et négligent au stade du scénario ou de la préparation des gags, finit par se réveiller au moment du tournage et retrouve tous ses esprits quand arrive le temps du montage. La preuve en est son dernier film : ''[[w:Le Temps des œufs durs|Le temps des œufs durs]]''.}}
{{Réf Livre
|titre=Les années cahiers