« Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre de la contribution=Le Barbier de Séville|titre=Œuvres complètes|auteur=Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|éditeur=Firmin-Didot|année=1865|acte=II|scène=2|page=84}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2010|mois=novembre|jour=10|commentaire=|}}
 
 
{{citation|{{Personnage|Figaro}} : Voyant à Madrid que la République des Lettres était celle des loups, toujours armés les uns contre les autres, et que, livrés au mépris où ce risible acharnement les conduit, tous les Insectes, les Moustiques, les Cousins, les Critiques, les Maringouins, les Envieux, les Feuillistes, les Libraires, les Censeurs, et tout ce qui s'attache à la peau des malheureux Gens de Lettres, achevait de déchiqueter et sucer le peu de substance qui leur restait ; fatigué d'écrire, ennuyé de moi, dégoûté des autres, abîmé de dettes et léger d'argent ; à la fin, convaincu que l'utile revenu du rasoir est préférable aux vains honneurs de la plume, j'ai quitté Madrid, et, mon bagage en sautoir, parcourant philosophiquement les deux Castilles, la Manche, l'Estramadure, la Sierra-Morena, l'Andalousie ; accueilli dans une ville, emprisonné dans l'autre, et partout supérieur aux événements ; loué par ceux-ci, blâmé par ceux-là ; aidant au bon temps, supportant le mauvais ; me moquant des sots, bravant les méchants ; riant de ma misère et faisant la barbe à tout le monde ; vous me voyez enfin établi dans Séville et prêt à servir de nouveau Votre Excellence en tout ce qu'il lui plaira de m'ordonner.<br>
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{{Personnage|Basile}} : La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande Ville, en s'y prenant bien ; et nous avons ici des gens d'une adresse !... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, ''pianissimo'' murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et ''piano, piano'' vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et ''rinforzando'' de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez Calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un ''crescendo'' public, un ''chorus'' universel de haine et de proscription. — Qui diable y résisterait ?}}
{{Réf Livre|titre=Le Barbier de Séville|éditeur=Gallimard|collection=Folio|auteur=Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|titre de la contribution = Le Barbier de Séville|année=1996|acte=II|scène=8|page=81|s=Le Barbier de Séville}}
 
{{citation|
{{Personnage|Figaro}} : Mais soyons vrais, Docteur ; quand la jeunesse et l'amour sont d'accord pour tromper un vieillard, tout ce qu'il fait pour l'empêcher peut bien s'appeler à bon droit la ''Précaution inutile''.}}
{{Réf Livre|titre=Le Barbier de Séville|éditeur=Gallimard|collection=Folio|auteur=Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais|titre de la contribution = Le Barbier de Séville|année=1996|acte=IV|scène=8|page=161|s=Le Barbier de Séville}}
 
=== ''[[w:Le Mariage de Figaro|Le Mariage de Figaro]]'', 1778 ===