« André Leroi-Gourhan » : différence entre les versions

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'''André Leroi-Gourhan''' ([[25 août]] [[1911]] à [[Paris]] - [[19 février]] [[1986]] à Paris) est un [[ethnologue]], [[archéologue]] et [[historien]] français, spécialiste de la [[préhistoire]]. C'est aussi un penseur de la technologie et de la culture, qui sait allier précision scientifique et concepts philosophiques.
 
== Biographie ==
Enfant, il se passionne pour les galeries du [[Muséum national d'histoire naturelle]] et lit ''Les Hommes fossiles'' de [[Marcellin Boule]] que sa marraine lui a offert. Il est tout d'abord diplomé de l'[[Ecole des langues orientales]], où il est l'élève de [[Marcel Granet]], en russe en 1931, puis en chinois en 1932. Il participe ensuite à la transformation de l'ancien Musée ethnographique du Trocadéro en [[Musée de l'Homme]] où il travaille dès 1933, ainsi qu'au département d'ethnographie du [[British Museum]]. En 1937, le Musée de l'Homme et les Musées nationaux l'envoient en mission au Japon d'où il ramènera, en 1939, les matériaux pour sa thèse de doctorat ès-lettres dirigée par [[Marcel Mauss]] et consacrée à ''L'Archéologie du Pacifique Nord''. De retour en France, il est nommé conservateur adjoint du [[Musée Guimet]] de 1940 à 1944. Cette année-là, il est envoyé au château de Valençay pour veiller sur certaines œuvres évacuées du Louvre, dont la [[Vénus de Milo]] et la [[Victoire de Samothrace]]. Il participe aux activités de la [[Résistance intérieure française|Résistance]], ce qui lui vaudra en 1945 la médaille de la résistance, la croix de Guerre et la croix de la Légion d'Honneur. En 1946, il devient sous-directeur du Musée de l'Homme.
 
Enfant,Très tôt orphelin il connaît une enfance difficile<ref name="universalia">Michel Brézillon, « André Leroi-Gourhan 1911-1986 », ''Universalia 1987'', [[Encyclopædia Universalis]], 1987, p. 585-586.</ref>. Il se passionne pour les galeries du [[Muséum national d'histoire naturelle]] et lit ''Les Hommes fossiles'' de [[Marcellin Boule]] que sa marraine lui a offert. IlAprès estavoir toutquitté dl'abordécole diploméà 14 ans, il reprend ses études et sur les conseils de [[Paul Boyer (professeur de russe)|Paul Boyer]] entre à l'[[EcoleInstitut national des langues et civilisations orientales|École des langues orientales]], au ilsein estde l'élèvelaquelle deil [[Marcelétudie Granet]],le enrusse russe(diplômé en 1931,) puiset enle chinois (diplômé en 19321933)<ref name="universalia" />. Parallèlement il suit à l'[[École pratique des hautes études]] les cours de [[Marcel Granet]]. Il participe ensuite à la transformation de l'ancien Musée ethnographique du Trocadéro en [[Musée de l'Homme]] où il travaille dès 1933, ainsi qu'au département d'ethnographie du [[British Museum]]. En 1937, le Musée de l'Homme et les Musées nationaux l'envoient en mission au Japon d'où il ramènera, en 1939, les matériaux pour sa thèse de doctorat ès-lettres dirigée par [[Marcel Mauss]] et consacrée à ''L'Archéologie du Pacifique Nord'' (1945). De retour en France, il est nommé conservateur adjointpar intérim du [[Musée Guimet]] de 1940 à 1944, et exerce également comme chercheur au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]<ref name="universalia" />. Cette année-là, il est envoyé au château de Valençay pour veiller sur certaines œuvres évacuées du Louvre, dont la [[Vénus de Milo]] et la [[Victoire de Samothrace]]. Il participe aux activités de la [[Résistance intérieure française|Résistance]], ce qui lui vaudra en 1945 la médaille de la résistance, la croix de Guerre et la croix de la Légion d'Honneur. En 1946, il devient sous-directeur du Musée de l'Homme.
Il entreprend une deuxième thèse de doctorat, ès-sciences, consacrée aux ''Traces d'équilibres mécaniques du crâne des Vertèbrés terrestres'' (1954). En 1956, il succède à [[Marcel Griaule]] à la [[Sorbonne]], à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis est élu à la chaire de préhistoire du [[Collège de France]] de [[1968]] à [[1982]] et membre de l'[[Institut de France]]. En [[1973]], il reçoit la [[médaille d'or du CNRS]].
 
Il entreprend une deuxième thèse de doctorat, ès-sciences, consacrée aux ''Traces d'équilibres mécaniques du crâne des Vertèbrésvertébrés terrestres'' (1954)<ref name="universalia" />. En 1956, il succède à [[Marcel Griaule]] à la [[Sorbonne]], à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis est élu à la chaire de préhistoire du [[Collège de France]] de [[1968]] à [[1982]] et membre de l'[[Institut de France]]. En [[1973]], il reçoit la [[médaille d'or du CNRS]].
Parmi ses élèves, Leroi-Gourhan comptera le chanteur [[Nino Ferrer]], passionné d'archéologie, et l'archéologue [[François Beaudouin]].
 
Parmi ses élèves, Leroi-Gourhanon compteradénombre le chanteur [[Nino Ferrer]], passionné d'archéologie, et l'archéologue [[François Beaudouin]].
 
== Leroi-Gourhan et l’art préhistorique ==
 
==Leroi-Gourhan et l’art préhistorique==
André Leroi-Gourhan a proposé une approche radicalement nouvelle de l'interprétation de l'[[art préhistorique|art pariétal paléolithique]], basée sur un retour aux documents eux-mêmes, à l'analyse des relations de voisinage des œuvres et de leur position par rapport à la topographie des cavités. Il procède à un traitement statistique des représentations et aboutit à une lecture symbolique des figurations interprétées comme des symboles masculins ou féminins.
 
== Leroi-Gourhan et les méthodes de fouilles archéologiques ==
 
Au cours des fouilles qu'il a dirigées à la grotte des Furtins en 1945, dans les grottes d'[[Arcy-sur-Cure]] entre 1946 et 1963, mais surtout sur le site magdalénien de [[Pincevent]] à partir de 1964, André Leroi-Gourhan a contribué à renouveler les méthodes de fouilles archéologiques. Le site exceptionnellement conservé de Pincevent lui a permis de développer une analyse spatiale des habitats préhistoriques, grâce à la fouille par décapages, à l'origine de l'ethnologie préhistorique française.
 
== Leroi-Gourhan et l'ethnologie ==
 
André Leroi-Gourhan a consacré une partie de son œuvre à l'[[anthropologie des techniques]], fournissant à la fois des principes théoriques (les concepts de tendances et de faits techniques, de milieu technique, de milieu favorable à l'invention et à l'emprunt), des cadres méthodologiques (les méthodes d'analyse des degrés du fait et de la chaîne opératoire) et une classification générale de l'action technique.
 
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*« Je parle souvent de cette ligne unique propre au Japon, ni droite ni courbe à force de vouloir être à la fois courbe et droite : le flanc du Fuji, la ligne du sabre, le rempart d'un château, la branche du pin, les îles dans la Mer intérieure, le flanc du toit, le bord d'un seau, le bol à thé, la coupe d'un vêtement, le geste d'un danseur, un trait de calligraphie » (''Pages oubliées sur le Japon'', 2004).
 
== Principales publications ==
 
* ''L'Homme et la matière'', Paris, Albin Michel, 1943
* ''Milieu et techniques'', Paris, Albin Michel, 1945
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* ''Pages oubliées sur le Japon'', Grenoble, éditions Jérôme Millon, 2004
 
== Notes et références ==
==Bibliographie==
{{Références}}
 
== Voir aussi ==
 
=== Bibliographie ===
 
* Audouze, F. et Schlanger, N. (sous la direction de), 2004, ''Autour de l’homme : contexte et actualité d’André Leroi-Gourhan'', A.P.D.C.A., Antibes.
* Delluc, B. et G., 1986, « Hommage à André Leroi-Gourhan », ''Archéologia'', n° 212. {{plume}}
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{{plume}} : sources utilisées pour la rédaction de cet article
 
=== Liens externes ===
* [http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&full=Leroi-Gourhan&num_notice=1&total_notices=2 Extrait vidéo d'un entretien avec A. Leroi-Gourhan, émission ''L'Aventure humaine'' (ORTF du 22 mars 1970)]
* [http://www.ina.fr/archivespourtous/index.php?vue=notice&from=fulltext&num_notice=8&full=pr%E9histoire&total_notices=17 Autre extrait vidéo d'un entretien avec A. Leroi-Gourhan, émission ''L'Aventure humaine'' (ORTF du 22 mars 1970)]
 
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