« André Leroi-Gourhan » : différence entre les versions

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== Biographie ==
 
Très tôt orphelin il connaît une enfance difficile<ref name="universalia">Michel Brézillon, « André Leroi-Gourhan 1911-1986 », ''Universalia 1987'', [[Encyclopædia Universalis]], 1987, {{p.|585-586}}.</ref>. Il se passionne pour les galeries du [[Muséum national d'histoire naturelle]] et lit ''Les Hommes fossiles'' de [[Marcellin Boule]] que sa marraine lui a offert. Après avoir quitté l'école à 14 ans, il reprend ses études et sur les conseils de [[Paul Boyer (professeur de russe)|Paul Boyer]] entre à l'[[Institut national des langues et civilisations orientales|École des langues orientales]] au sein de laquelle il étudie le russe (diplômé en 1931) et le chinois (diplômé en 1933)<ref name="universalia" />. Parallèlement il suit à l'[[École pratique des hautes études]] les cours de [[Marcel Granet]]. Il participe ensuite à la transformation de l'ancien [[Musée d'ethnographie du Trocadéro]] en [[Musée de l'Homme]] où il travaille dès 1933, ainsi qu'au département d'ethnographie du [[British Museum]]. En 1937, le Musée de l'Homme et les Musées nationaux l'envoient en mission au Japon d'où il ramènera, en 1939, les matériaux pour sa thèse de doctorat ès-lettres dirigée par [[Marcel Mauss]] et consacrée à ''L'Archéologie du Pacifique Nord'' (1945). De retour en France, il est nommé conservateur par intérim du [[Musée national des Arts asiatiques-Guimet|Musée Guimet]] de 1940 à 1944, et exerce également comme chercheur au [[Centre national de la recherche scientifique|CNRS]]<ref name="universalia" />. Cette année-là, il est envoyé au château de Valençay pour veiller sur certaines œuvres évacuées du Louvre, dont la [[Vénus de Milo]] et la [[Victoire de Samothrace]]. Il participe aux activités de la [[Résistance intérieure française|Résistance]], ce qui lui vaudra en 1945 la médaille de la résistance, la croix de Guerre et la croix de la Légion d'Honneur. En 1946, il devient sous-directeur du Musée de l'Homme. Il est nommé la même année maître de conférences en ethnologie coloniale à l'université de Lyon sur une chaire créée par le Ministère des colonies. Il y développe entre autres un enseignement de technologie comparée à partir de l’étude de collections d’objets ethnographiques de différents musées lyonnais. Ne concevant pas l’ethnologie sans une part de terrain, il sillonne le Mâconnais avec des étudiants qu’il initie à ce qu’il appellera plus tard l’ethnologie préhistorique.
 
Il entreprend une deuxième thèse de doctorat, ès-sciences, consacrée aux ''Traces d'équilibres mécaniques du crâne des vertébrés terrestres'' (1954)<ref name="universalia" />. En 1956, il succède à [[Marcel Griaule]] à la [[Sorbonne]], à la chaire d'Ethnologie générale et Préhistoire, puis est élu à la chaire de Préhistoire du [[Collège de France]] de [[1969]] à [[1982]] et membre de l'[[Institut de France]]. En [[1973]], il reçoit la [[médaille d'or du CNRS]].