« Imre Kertész » : différence entre les versions

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{{à sourcer|date2012-11-18}}
'''[[w:Imre Kertész|Imre Kertész]]''', né à Budapest le 9 novembre 1929 est un écrivain hongrois, survivant des camps de concentration et lauréat 2002 du prix Nobel de littérature.
 
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|précisions=La magie quotidienne du mal.}}
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=109}}
 
 
{{Citation|<poem>(…) ''Les Enfants de Wotan''. J’étais fasciné non seulement par l’audace du sujet, l’inceste, mais aussi par le style velouté, le spleen, l’ironie, le savoir… Tu imagines l’effet que m’a fait la lecture de phrases comme : "Une œuvre ! Comment faisait-on une œuvre ? Voyant la blanche femme épuisée, suspendue au sein de son ravisseur, il comprit son amour et sa détresse, et pressentit que là était le secret d’une vie féconde." A qui s’adressait ce texte, si ce n’était à moi ?
 
''Je te comprends très bien.''
 
Et un peu plus tard j’ai eu dans les mains ''La Mort à Venise'', dont je peux vraiment dire qu’elle a changé ma vie…
 
''De quelle manière ?''
 
De la manière la plus radicale qui soit, je dirais d’une manière révolutionnaire. Parce que ''La Mort à Venise'' m’a fait comprendre définitivement que la littérature est un bouleversement complet, un coup irrémédiabe porté au cœur, un courage et un encouragement élémentaires, et en même temps quelque chose comme une maladie mortelle.
 
''Si je ne me trompe, tu as déjà dit pendant notre entretien que tu étais un incorrigible romantique qui s’était retrouvé d’un coup dans les bras du socialisme réel. As-tu eu d’autres expériences littéraires analogues ?''
 
Une seule. En 1957, au Salon du livre. J’étais parmi les stands, un peu perdu, à la recherche d’une nouveauté que je puisse me payer, s’entend. J’ai trouvé un petit livre jaune, un ouvrage inconnu d’un auteur français au nom inconnu. J’ai lu quelques phrases, j’ai regardé la quatrième de couverture. Il coûtait douze ''forint''.
 
''C’était'' L’Etranger ''de Camus, n’est-ce pas ?''
 
Oui. Ce fut pour moi le deuxième coup mortel. J’ai mis des années à m’en remettre.
</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Dossier K.|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2008|page=149-150}}
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''11 octobre 2001''
{{Citation|On m’a embêté toute la matinée avec le prix Nobel que j’allais recevoir. J’ai répondu à mon éditeur que le prix Nobel est un prix que les autres reçoivent. (…) J’ai dit à Marci : '''J’écris sur Auschwitz ; si j’ai été déporté, ce n’était pas pour recevoir le prix Nobel, mais pour être tué''' ; tout ce qui m’arrive d’autre relève de l’anecdote. Qie je n’aie pas eu le prix Nobel est aussi absurde que si je l’avais eu.}}
{{Réf Livre|titre=Sauvegarde|auteur=Imre Kertész|éditeur=Actes Sud|année=2012|page=84-85}}