« Honte » : différence entre les versions

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La '''[[w:honte|honte]]''' est une émotion mixte à dimension sociale, secrète, narcissique, corporelle et spirituelle.
 
== Enseignement ==
=== Guide ===
==== [[Christine Harache]], ''Toute la fonction d'assistante'', 2008 ====
''' Une approche de l'interculturel '''
{{citation|citation=Dans une culture fortement individualiste, on attend de l'individu qu'il se prenne en charge. Il ne doit pas compter sur l'appartenance à un groupe qui le protégerait en échange de sa loyauté. Il recherche son épanouissement personnel. La valeur d'égalité passe en second rang. Son identité est basée sur sa personne même. Il n'y a pas de solidarité systématique du groupe vis-à-vis de ses membres. Un comportement malhonnête, par exemple, ne concerne que l'individu qui en est l'auteur. Il ne crée pas de honte particulière pour le groupe.}}
{{Réf Livre|titre=Toute la fonction d'assistante|auteur=[[Christine Harache]]|éditeur=Dunod|année=2008|page=27|partie=1. Les Savoirs|chap=2. Savoir gérer les différences culturelles|section=Une approche de l'interculturel : L'individualisme/la mentalité communautaire|ISBN=978-10-050545-6}}
 
== Littérature ==
=== Manifeste ===
==== [[René Crevel]], ''Note en marge du jeu de la vérité'', 1934 ====
{{Citation|citation=Il faut qu’il y ait tremblement de terre et d’heures. Il ne suffit donc pas de chronométrer, d’arpenter l’anecdote. Dire la vérité, c’est non seulement rendre compte des actes qui ont trouvé leurs dimensions à la fois précises et mouvantes dans le temps et l’espace, mais c’est aussi, c’est surtout laisser deviner quels seraient les fruits du désir enfin rendu au soleil d’une liberté objective et s’y riant des scrofules, des hontes, des peurs, des déviations subjectives, à quoi toujours condamne la nécessité aveugle tant qu’elle n’est pas connue.}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=21}}
 
=== Nouvelle ===
==== [[Joyce Mansour]], ''Infiniment... sur le gazon'', 1963 ====
{{Citation|citation=« Tu aurais pu attendre de me mettre en terre avant de me narguer comme ça, tous les jours à l'heure de la sieste. Moi qui n'ai jamais regardé un autre homme que ton père », disait-elle quand je me levais précipitamment sans entamer le dessert pour appeler l'ascenseur, répondre au téléphone, fermer la fenêtre, m'habiller, me déshabiller, m'agiter enfin en attendant l'arrivée bruyante de mon amant. La vieille se plaignait mais, le moment venu, c'était toujours elle qui ouvrait la porte à Arnaud. Bégayante, la langue alourdie par une épaisse couche de honte, ma mère aux jambes de crapaud et sexe à grosses mailles ne pouvait s'empêcher de le saluer avec le cérémonial dû à un roi. « Elle se surpasse, ta vieille », dit Arnaud le jour où elle lui offrit spontanément là, dans l'entrée, sous la lampe en fer forgé et le portrait du général, la pipe et les pantoufles de mon père. Geste qui n'empêcha nullement celui-ci de se promener, vêtu seulement des cuisses poilues de sa brune compagne drapées artistiquement autour de son cou et, de son éternelle cigarette, vite allumée, salement éteinte, jamais posée sans intention de faire mal, nu sous les yeux horrifiés de ma mère.}} {{Réf Article|titre=Infiniment... sur le gazon|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=4|date=Février 1963|page=62}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Francis Picabia]], ''Dactylocoque'', 1922 ====
{{citation|citation=Maintenant, belle danseuse de Tango, mettez-moi du rouge sur les lèvres ; comme vous êtes belle ! Elle rougit sur le rouge de son maquillage et me dit : « vous n'avez pas honte ? »}}
{{Réf Article|titre=Dactylocoque|auteur=[[Francis Picabia]]|publication=Littérature Nouvelle Série|numéro=7|date=Décembre 1922|page=11}}
 
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=C'est fini, je ne cacherai plus ma honte, je ne serai plus calmé par rien, par moins que rien.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=54|partie=9|ISBN=2-07-032917-8}}
 
==== [[Joyce Mansour]], ''Dolman le maléfique'', 1961 ====
{{citation|citation=Dolman faisait sa commande de chair sans lever les yeux aux diadèmes de figues afin de ne pas effacer de sa peau la fraîche vision de son désir et d'être sûr de ne pas s'immiscer dans le vieux sac aux pores dilatés, aux crachats décolorés et aux connaissances de latin nommé Chimère. Celui-ci redoutait les forfaits de la magie, aussi s'en allait-il sans discuter le choix du maître, quand bien même il se fût agi de sa propre fille. Il revenait sans tarder, porteur de délices, bavant et fier. Écartelée par les bras noueux du serviteur, la proie se laissait faire dans la boue. Couverte de honte, chaque facette hésitante s'embrasant à mesure que les yeux de Dolman les animaient, la fille s'élançait sur la piste circulaire des jouissances féminines.}}
{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=49}}
 
=== Roman ===
==== [[Victor Hugo]], ''Les Châtiments'', 1862 ====
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{{Réf Livre|titre=La Peste|auteur=[[Albert Camus]]|éditeur=Gallimard|année=1947|ISBN=2-07-0360042-3|page=190}}
 
== Propos de moralistesMorales ==
=== [[François de La Rochefoucauld]], ''Maximes et Réflexions'', XVIIè s. ===
{{citation|Ce qui rend les douleurs de la honte et de la jalousie si aiguës, c'est que la vanité ne peut servir à les supporter.}}
{{Réf Livre|titre= Maximes et Réflexions, suivies des œuvres mêlées de Saint Evremond|auteur= [[François de La Rochefoucauld]]|éditeur= Les Grands Classiques Illustrés|année= ~1935?|page= 84}}
 
== Psychanalyse ==
=== [[Alberto Eiguer]], ''Le Pervers narcissique et son complice'', 1989 ===
''' Le Champ de la perversion narcissique '''{{citation|citation=L'impérialisme du moi est vraisemblablement le sceau structurel et dynamique faisant du caractère narcissique la parodie parfois tragique du retour vers soi des investissements. Il n'est pas inutile, toutefois, de remarquer que le narcissique peut, devant une crise, développer des thèmes déficitaires ou tomber même dans un « état dépressif » franc, mais il manifeste rarement de la souffrance : ce sont généralement des plaintes, de la honte ou des préoccupations hypocondriaques. En fait, les mécanismes pervers narcissiques toujours disponibles desserviront le mieux sa structure et lui éviteront l'expression symptomatique.}}
{{Réf Livre|titre=Le pervers narcissique et son complice|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=1989|page=7|partie=I. Le Champ de la perversion narcissique|chapitre=Définition et description générale|section=Sur le narcissisme pathologique|ISBN=2 10 002843 X}}
 
=== [[Alberto Eiguer]], ''Psychanalyse du libertin'', 2010 ===
''' Libertinage et prédation '''
{{citation|citation=Pour le pervers-narcissique, c'est la prestance qui prime, pour le sadique, la jubilation. Le sadique jubile de la honte de l'autre, qui fait feu de tout bois en associant douleur et plaisir. En voyant que l'autre jouit en ayant mal, et que la même occasion sa vie fantasmatique s'éteint, le plaisir du sadique augmente.}}
{{Réf Livre|titre=Psychanalyse du libertin|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=2010|page=139|partie=II. Libertinage et prédation|chapitre=Invitation à la débauche|section=Cruautés|ISBN=978-2-10-054958-0}}
 
{{interprojet|s=Honte|w=Honte}}
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