« Salvador Dalí » : différence entre les versions

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=== ''Journal d’un génie adolescent'' ===
 
{{Citation|citation=Depuis la révolution française se développe une vicieuse tendance crétinisatrice qui tend à faire considérer par tout un chacun, que les génies (mis à part leur œuvre) sont des êtres humains plus ou moins semblables en tout au restant du commun des mortels. Ceci est faux. Et si ceci est faux pour moi qui suis, à notre époque, le génie à la spiritualité la plus vaste, un véritable génie moderne, ceci est encore plus faux pour les génies qui incarnèrent le sommet de la Renaissance, tel Raphaël, génie quasi divin. Le livre que voici prouvera que la vie quotidienne d’un génie, son sommeil, sa digestion, ses extases, ses ongles, ses rhumes, son sang, sa vie, sa mort sont essentiellement différents de ceux du reste de l’humanité. Ce livre unique est donc le premier journal écrit par un génie. Bien plus, par l’unique génie qui ait eu la chance unique d’être marié avec le génie de Gala, celle qui est l’unique femme mythologique de notre temps. Telles sont les raisons uniques et prodigieuses, mais strictement véridiques, qui font que tout ce qui va suivre, du début à la fin, sera génial d’une façon ininterrompue et inéluctable, rien que par le seul fait qu’il s'agit du Journal fidèle de votre fidèle et humble serviteur.}}
{{Réf Livre|titre=Journal d’un génie adolescent|auteur=Salvador Dalí|éditeur=La Table ronde|année=1964|page=15-16}}
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{{Citation|citation=Ensuite soyez snob. Comme moi. Le snobisme vient chez moi de mon enfance. J’avais déjà de l’admiration pour la classe sociale supérieure qui se concrétisait à mes yeux en la personne d’une dame nommée Ursula Mattas. Elle était Argentine et j’en étais amoureux d’abord parce qu’elle portait un chapeau (on n’en portait pas dans ma famille) et qu’elle habitait au deuxième étage. Après l’enfance, le snobisme ne s’est pas borné au deuxième étage. J’ai toujours voulu être dans les étages les plus importants. Quand je suis venu à Paris, c’était une véritable obsession de savoir si je serais invité partout où je croyais qu’il fallait l’être. Une fois l’invitation reçue, le snobisme est instantanément soulagé, de la même façon que votre maladie est guérie dès que le médecin pousse la porte. Après, au contraire, très souvent je ne suis pas allé aux endroits où j’étais invité. Ou si j’y allais, je faisais un scandale qui me faisait tout de suite remarquer, puis je disparaissais instantanément. […] Le snobisme consiste à pouvoir se placer toujours dans les endroits où les autres n’ont pas accès, ce qui crée chez ces autres un sentiment d’infériorité.
|précisions=Extraits d’une réponse de Dalí à l’interrogation d’un jeune homme sur lasa réussite de celui-ci.}}
{{Réf Livre|titre=Journal d’un génie adolescent|auteur=Salvador Dalí|éditeur=La Table ronde|année=1964|page=163}}
 
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==== ''Les moustaches radar'' ====
Ce petit livre est formé d'extraits (de 1955 à 1960) du ''Journal d'un génie adolescent''.
 
===== 1956 =====
{{citation|Je désanthropise le hasard. Je pénètre de plus en plus dans la mathématique contradictoire de l’univers. Ces deux dernières années, j’ai terminé quatorze toiles plus sublimes les unes que les autres. La Vierge et l’enfant Jésus éclatent sur tous mes tableaux. Là encore, j’applique la mathématique la plus rigoureuse : celle de l’archicube. Le Christ pulvérisé en huit cent quatre-vingt-huit éclats qui se fondent en un neuf magique.}}