« Augustin d'Hippone » : différence entre les versions

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|chapitre=4
|page=110-111}}
 
{{citation|« Ah ! Que tout cela périsse ! Laissons ces vanités, ces bagatelles. Donnons-nous à la seule recherche de la vérité. La vie est misérable, l’heure de la mort est incertaine : que brusquement elle survienne, en quel état sortirai-je de ce monde ? Et où apprendre ce que j’aurai négligé d’apprendre ici-bas ? Ne devrai-je pas payer cette négligence d’une lourde peine ? […]<br />
Mais un instant encore ! Les biens de ce monde sont aimables aussi, ils ont leur douceur qui n’est pas petite. Il ne faut pas se hâter de briser l’inclination qui m’y porte : il serait honteux d’y revenir ensuite. Me voici déjà en passe d’obtenir quelque charge. Qu’aurais-je de plus à désirer sur ce point ?[…] »<br />
Je me tenais ce langage, les souffles alternés de ces vents contraires poussaient mon cœur de-ci de-là ; et le temps passait, et je tardais à me tourner vers le Seigneur. Je différais de jour en jour de vivre en vous, mais je ne différais pas de mourir chaque jour en moi. Aimant la vie heureuse, j’en avais peur là où elle était, et c’est en la fuyant que je la cherchais.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=6
|chapitre=11
|page=122-123}}
 
{{citation|Et vous aussi, Vie de ma vie, je vous concevais comme une substance immense, pénétrant de toutes parts à travers les espaces infinis la masse entière du monde, répandue sans terme dans l’immensité, de sorte que la terre vous contenait, le ciel vous contenait, toutes choses vous contenaient, et tout cela avait en vous sa limite, mais vous nulle part. […] Telle était mon hypothèse, car je ne pouvais en concevoir d’autres ; mais elle était fausse. À ce compte, en effet, une plus grande partie de la terre aurait renfermé une plus grande partie de votre être ; une plus petite partie de la terre en aurait renfermé une plus petite partie ; […] Or il n’en est rien. Mais vous n’aviez pas encore illuminé mes ténèbres.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=7
|chapitre=1
|page=130}}
 
{{citation|[…] c’est de la volonté pervertie que naît la passion, c’est de l’asservissement à la passion que naît l’habitude, et c’est de la non-résistance à l’habitude que naît la nécessité.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=8
|chapitre=5
|page=161}}
 
{{citation|« Dis-moi, je te prie, avec tout le mal que nous nous donnons, où prétendons-nous parvenir ? Que cherchons-nous ? En vue de quoi servons-nous ? Pouvons-nous espérer davantage, au palais, que d’être un jour les amis de l’empereur ? […] Et puis quand y arriverons-nous ? Mais, si je veux être l’ami de Dieu, voici que je le deviens aussitôt. »<br />
Ainsi parla-t-il, agité par l’enfantement d’une vie nouvelle ; puis il reporta ses regards sur le livre, reprit sa lecture, et un changement profond se faisait en lui dans ces régions où porte votre vue ; sa pensée se détachait du monde, comme on le vit bientôt. Pendant qu’il lisait et que roulaient avec des frémissements les flots de son cœur, il distingua le meilleur parti, résolut de l’embrasser, et, déjà vôtre, dit à son ami : « C’en est fait, j’ai rompu avec nos espérances ; j’ai décidé de servir Dieu, et, dès cette heure, en ce lieu même, je veux m’y mettre. Si tu répugnes à m’imiter, ne t’oppose pas du moins à mon dessein. »}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=8
|chapitre=6
|page=165}}
 
==== ''La Création du monde et du temps'' (extraits des ''Confessions'') ====