« Augustin d'Hippone » : différence entre les versions

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|chapitre=6
|page=165}}
 
{{citation|Et nous nous élevions encore, méditant, décrivant, admirant ce que vous avez fait au-dedans de l’homme ; et nous parvînmes à nos âmes, puis nous les dépassâmes pour atteindre à cette région d’inépuisable abondance où vous repaissez éternellement Israël de la pâture de vérité, là où la vie est la Sagesse, par qui deviennent toutes choses, et passées et futures, mais qui elle-même ne devient pas, car elle ''est'' comme elle a toujours été et comme elle sera toujours. […] Et pendant que nous parlions de cette Sagesse et que nous la convoitions, nous l’effleurâmes dans un élan de tout notre cœur. Puis, après un soupir, et laissant là fixées « ces prémisses de l’Esprit » nous retombâmes à ce vain bruit de nos bouches, là où commence et finit la parole. […]<br />
Seigneur, vous le savez, c’est le jour où nous eûmes cette conversation, où ce monde et ses plaisirs perdirent tout leur prix à nos yeux, que ma mère me dit : « Mon fils, pour moi, il n’y a plus rien qui me charme en cette vie. Qu’y ferai-je désormais ? et pourquoi y suis-je encore ? Je ne sais. En ce monde mes espérances sont épuisées. Une seule chose me faisait désirer de vivre encore un peu, c’était de te voir, avant ma mort, chrétien et catholique. Mon Dieu m’a accordé cette grâce surabondamment, puisque je te vois résolu à le servir, au mépris même des félicités terrestres. Que fais-je donc ici ?}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=9
|chapitre=10
|page=194-195}}
 
{{citation|Et maintenant, Seigneur, je vous en fais ma confession dans ce livre. La lise qui voudra et qu’on l’interprète comme on voudra. Et si quelque lecteur voit un péché dans ces pleurs que je donnai à ma mère pendant quelques instants, à ma mère morte pour un temps à mes yeux, et qui avait pleuré tant d’années pour me faire vivre aux vôtres, que celui-là ne se moque point, mais plutôt, si sa charité est vive, qu’il pleure lui-même pour mes péchés, devant vous, le père de tous les frères de votre Christ !}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=9
|chapitre=12
|page=199}}
 
{{citation|Ô lumière, que voyait Tobie quand, avec ses yeux d’aveugle, il montrait à son fils la route de la vie et l’y précédait du pied de la charité sans jamais s’égarer ! Lumière que voyait Isaac quand, ses yeux charnels appesantis et voilés par la vieillesse, il mérita, non de bénir ses enfants en les reconnaissant, mais de les reconnaître en les bénissant ! Lumière que voyait Jacob, quand, devenu, lui aussi, aveugle à cause de son grand âge, il éclaira des rayons de son cœur illuminé les générations du peuple futur, préfigurées par ses fils, et qu’à ses petits enfants, les fils de Joseph, il imposa ses mains mystiquement croisées, non comme voulait les disposer leur père, qui voyait avec les yeux du dehors, mais suivant son propre discernement intérieur ! Voilà la vraie lumière ; elle est une et ne fait qu’un avec tous ceux qui la voient et qui l’aiment.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=10
|chapitre=34
|page=238}}
 
{{citation|Accordez-moi d’entendre et de comprendre comment « dans le principe » vous avez fait le « Ciel et la Terre ». Moïse l’a écrit. […] S’il était là, […] [s]’il me parlait hébreu, sa voix frapperait vainement mon oreille, elle n’atteindrait pas mon esprit ; mais s’il me parlait latin, je comprendrais ses paroles. Mais d’où saurais-je s’il dit vrai ? Quand même je le saurais, serait-ce de lui que je le saurais ? Non, ce serait au-dedans de moi, dans le réduit intérieur de la pensée que la Vérité, qui n’est ni hébraïque, ni grecque, ni latine, ni barbare, me dirait, sans l’aide d’une bouche ni d’une langue, sans bruit de syllabe : « Il dit vrai. » Et moi aussitôt, avec la certitude de la foi, je dirais à l’homme de Dieu : « Tu dis vrai ! » Mais ne pouvant l’interroger, c’est à vous, ô Vérité, qui remplissiez son esprit lorsqu’il disait des paroles véritables, c’est à vous, mon Dieu, que j’adresse ma prière : pardonnez-moi mes péchés. Vous avez accordé à votre serviteur de dire ces choses, accordez-moi de les comprendre.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=11
|chapitre=3
|page=255}}
 
{{citation|Heureuse une telle créature, si elle existe, d’être ainsi unie à votre béatitude, heureuse d’être éternellement habitée et éclairée par vous. Je ne trouve rien à quoi convienne mieux, à mon avis, l’expression de « ciel du ciel appartenant au Seigneur », que cet habitacle de votre divinité qui contemple vos délices sans qu’aucune défaillance l’entraîne ailleurs, que ce pur esprit, intimement joint par un lien de paix avec ces saints esprits, citoyens de votre cité qui est dans le ciel, et au-dessus du ciel.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=12
|chapitre=11
|page=289}}
 
{{citation|Je voudrais que les hommes fissent réflexion sur trois choses qu’ils peuvent percevoir en eux-mêmes. Elles diffèrent grandement toutes les trois de la Trinité, et je ne les mentionne que pour qu’elles leur servent de thème où exercer et essayer leur pensée, et leur fassent ainsi comprendre combien ils sont loin de ce mystère. Voici ces trois choses : être, connaître, vouloir. Car je suis, je connais, je veux. Je suis celui qui connaît et qui veut. Je connais que je suis et que je veux. Et je veux être et connaître. Combien dans ces trois choses la vie forme un tout indivisible, l’unité de la vie, l’unité de l’intelligence, l’unité de l’essence, l’impossibilité de distinguer des éléments inséparables et pourtant distincts, comprenne cela qui peut. Ce qui est certain, c’est que l’homme est en présence de lui-même ; qu’il examine, qu’il voie et me réponde.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=13
|chapitre=11
|page=322}}
 
{{citation|Quant à vous, « race choisie », « les faibles du monde » qui avez tout quitté pour suivre le Seigneur, suivez-le et confondez les forts ; suivez-le de vos pieds radieux, et brillez au firmament pour que « les cieux racontent sa gloire », distinguant la « lumière » des parfaits, qui ne sont pas encore semblables aux anges, et les « ténèbres » des petits, qui n’ont pas perdu tout espoir. Brillez sur toute la terre ! […] Courez partout, feux sacrés, feux admirables. Vous êtes la lumière du monde, et vous n’êtes pas « sous le boisseau ». Celui à qui vous vous êtes attachés a été exalté, et il vous a exaltés. Courez et manifestez-vous à toutes les nations.}}
{{Réf Livre
|référence=Les Confessions (Saint Augustin)/Flammarion
|partie=13
|chapitre=19
|page=331}}
 
==== ''La Création du monde et du temps'' (extraits des ''Confessions'') ====