« La Farce de Maître Pathelin » : différence entre les versions

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La fée Didier (discussion | contributions)
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== Citation à propos ==
 
{{Citation|citation=Malgré ces deux farces ''(la Cornette et le Cuvier)'' auxquelles il faut faire une place à part, le théâtre comique du XV{{e}} et du XVI{{e}} siècle ne pèserait pas lourd, si l’on n’avait ''Patelin''. Mais Patelin, malgré son titre, est une comédie. Il y a là, dans ses proportions que la farce ne connaît pas, un développement des caractères et un maniement des situations qu’elle n’a pas connus davantage. Dans ce sujet si simple — un marchand fripon, dupé par un avocat, dupé par un avocat fripon, que dupe à son tour un rustre fripon, auquel il avait donné secours pour duper encore le marchand — dans ce sujet si mince, il y a un tel jaillissement de gaieté, tant de finesse, tant d’exactitude dans l’expression des caractères, une si délicate et puissante intuition de la convenance dramatique et psychologique des sentiments, une vie si intense, et un style si dru, si vert, si mordant, ici une si exubérante fantaisie et là une si saisissante vérité, souvent un si délicieux mélange de la fantaisie au dehors et de la vérité au dedans, qu’en vérité la farce de maître ''Pierre Patelin'' est le chef-d’œuvre de notre ancien théâtre, et l’un des chefs-d’œuvre de l’ancienne littérature. Étant du XV{{e}} siècle, et profondément bourgeoise, l’œuvre manque manifestement d’élévation morale : elle est plutôt prosaïquement insoucieuse de l’idéal moral, qu’effectivement immorale. C’est moins parce qu’on rit des dupes que par la façon dont on en rit, absolument de tout cœur et sans arrière-pensée, ni ombre de restriction, que l’insuffisance morale de la pièce éclate. Pour celui qui l’a écrite, pour ceux qui la voyaient, l’action de ''Patelin'' était une folie, et l’esprit de ''Patelin'' était la vérité même, la raison et la vie.}}
{{réf Livre
|auteur={{w|Gustave Lanson}} puis {{w|Paul Tuffrau}}