« Inceste » : différence entre les versions

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== Art ==
=== Niki de Saint Phalle ===
{{citation|citation=
Ce même été, mon père – il avait 35 ans, glissa sa main dans ma culotte comme ces hommes infâmes dans les cinémas qui guettent les petites filles. J’avais onze ans et j’avais l’air d’en avoir treize. Un après-midi mon père voulut chercher sa canne à pêche qui se trouvait dans une petite hutte de bois où l’on gardait les outils du jardin. Je l’accompagnais… Subitement les mains de mon père commencèrent à explorer mon corps d’une manière tout à fait nouvelle pour moi. Honte, plaisir, angoisse, et peur, me serraient la poitrine. Mon père me dit : « Ne bouge pas ». J’obéis comme une automate. Puis avec violence et coups de pied, je me dégageais de lui et courrus jusqu’à l’épuisement dans le champ d’herbe coupée. Il y eut plusieurs scènes de ce genre ce même été. Mon père avait sur moi le terrible pouvoir de l’adulte sur l’enfant. J’avais beau me débattre il était plus fort que moi… Mon amour pour lui se tourna en mépris. Il avait brisé en moi la confiance en l’être humain. Que cherchait-il ? Là aussi, ce n’est pas simple. Le plaisir, il pouvait le trouver ailleurs. Non ! c’est l’interdit et la tentation du pouvoir absolu sur un autre être qui exerçait une fascination vertigineuse sur lui.}}
{{Réf Livre|titre=Mon père|auteur=Nikki de Saint Phalle|éditeur=.|collection=.|année=.|page=.|section=|ISBN=}}
 
== Philosophie ==
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{{citation|citation=Toutes les femmes autour de lui, ce soir encore, quatre ou cinq […] semblaient vouloir m'éloigner, comme si j'étais une autre rivale pour son affection. […] Je ne pouvais m'approcher davantage […] Il mourait à son millième concert à Paris, du fardeau des regrets, du souvenir, d'une vie si riche, si prestigieuse et brillante qui touchait à son terme. Je ne lui avais fait aucun mal. Je ne lui avais pas dit comme Maruça : Mon amour est mort. […] J'avais donné compréhension et compassion. Mais je ne lui avais pas donné ma vie comme autrefois lorsque j'étais enfant, alors que son départ avait tué quelque chose en moi. Je ne l'avais pas laissé se raccrocher à moi. Très doucement, je lui avais fait comprendre qu'il ne pouvait attendre de moi un amour total. Je lui avais montré la différence entre nos deux vies. […] Il savait que j'avais de multiples liens, attachements, et des êtres chers à protéger. Mais ce qu'il exige toujours, c'est votre vie entière, un esclavage. Ce soir-là, dans sa chambre, la pitié m'écrasait, mais non la culpabilité. Il accomplissait son destin. Le châtiment était grand. Pour lui Cuba signifiait l'exil loin de tout ce qu'il avait aimé. Mais il n'avait recherché que son plaisir et n'avait fait de sacrifices pour personne. C'était une espèce de mort, sur cette scène, seul avec son piano, et aujourd'hui il pleurait sur lui-même, et je pleurais sur lui.}}
{{Réf Article|titre=Inceste (1932-1934)|auteur=Anaïs Nin|publication=.|numéro=.|date=1992|page=.}}
 
=== Niki de Saint Phalle ===
{{citation|citation=
Ce même été, mon père – il avait 35 ans, glissa sa main dans ma culotte comme ces hommes infâmes dans les cinémas qui guettent les petites filles. J’avais onze ans et j’avais l’air d’en avoir treize. Un après-midi mon père voulut chercher sa canne à pêche qui se trouvait dans une petite hutte de bois où l’on gardait les outils du jardin. Je l’accompagnais… Subitement les mains de mon père commencèrent à explorer mon corps d’une manière tout à fait nouvelle pour moi. Honte, plaisir, angoisse, et peur, me serraient la poitrine. Mon père me dit : « Ne bouge pas ». J’obéis comme une automate. Puis avec violence et coups de pied, je me dégageais de lui et courrus jusqu’à l’épuisement dans le champ d’herbe coupée. Il y eut plusieurs scènes de ce genre ce même été. Mon père avait sur moi le terrible pouvoir de l’adulte sur l’enfant. J’avais beau me débattre il était plus fort que moi… Mon amour pour lui se tourna en mépris. Il avait brisé en moi la confiance en l’être humain. Que cherchait-il ? Là aussi, ce n’est pas simple. Le plaisir, il pouvait le trouver ailleurs. Non ! c’est l’interdit et la tentation du pouvoir absolu sur un autre être qui exerçait une fascination vertigineuse sur lui.}}
{{Réf Livre|titre=Mon père|auteur=Nikki de Saint Phalle|éditeur=.|collection=.|année=.|page=.|section=|ISBN=}}
 
=== [[Barbara]], L'Aigle noir, 1970 ===