« Viol » : différence entre les versions

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{{citation|citation=Lui, le père et le maître des dieux prend l'apparence d'un taureau ; mêlé au jeune troupeau, il mugit et de sa belle allure, il foule l'herbe tendre. C'est qu'en effet, sa couleur est celle de la neige (...)
De son cou, les muscles sont saillants, (...) jusqu'à ses épaules pend son fanon ; ses cornes sont petites (...)
Sur son front, aucune menace et rien à redouter dans ses yeux ; la paix resplendit sur sa face. La fille d'Agénor s'étonne de voir un animal si beau et si peu enclin aux combats ; mais en dépit de sa douceur, elle craint d'abord de le toucher. Bientôt elle s'approche de l'animal et offre des fleurs à sa bouche d'une blancheur éclatante. Tantôt l'animal folâtre et bondit dans l'herbe verte, tantôt il pose son flanc de neige sur le sable fauve ; et quand il a peu à peu fait disparaître la peur de la jeune fille, il lui présente tantôt son poitrail à flatter de la main, tantôt ses cornes à entourer de fraîches guirlandes. La jeune princesse osa même, ignorant qui la poursuivait de ses assauts, s'asseoir sur le dos du taureau. (...) Et il emporte sa proie en pleine mer.
(...) Et il emporte sa proie en pleine mer.
Europe enlevée tremble d'effroi et regarde en arrière le rivage qu'elle a quitté ; de sa main droite, elle tient une corne ; sa main gauche, elle l'a posée sur la croupe de l'animal ; ses vêtements frissonnent et ondulent sous le souffle du vent.}}
{{Réf Livre|titre=Les Métamorphoses|auteur=[[Ovide]]|éditeur=.|Collection=.|année=.|année d'origine=.|page=122|ISBN=.}}
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{{Réf Livre|titre=La physiologie du mariage|auteur=[[Honoré de Balzac]]|éditeur=Levavasseur et Urbain Canel|collection=Études analytiques|année=1829|année d'origine=.|page=.|partie=|chapitre=|ISBN=}}
==== [[Choderlos de Laclos]], ''Traité sur l'éducation des femmes'', 1903 ====
''' Des femmes et de leur éducation '''
{{Citation|citation=[...] le sujet qui existe trop tôt n'existe jamais pleinement. Si surtout il se presse d'user de sa jouissance, s'il s'y livre avec trop peu de ménagement, il n'a bientôt plus qu'une vie languissante et faible ; en vain cherche-t-il des ressources dans des aphrodisiaques, souvent illusoires, et toujours dangereux, il ne fait qu'empirer son mal. Le plaisir s'obstine à le fuir ; si même il le rencontre quelquefois, ce plaisir lui semble imparfait, il n'a plus la force de le goûter ; semblable à ces fruits précoces, que l'art arrache à la nature, il n'a ni qualité ni saveur, ce n'est qu'une apparence vaine : ainsi se venge la nature de l'être imprudent qui ose violer ses lois.}}
{{Réf Livre|titre=Traité sur l'éducation des femmes précédé|auteur=[[Choderlos de Laclos]]|éditeur=Pocket|collection=Agora|année=2009|année d'origine=1903|page=45|partie=Des femmes et de leur éducation|chapitre=V. De la puberté|ISBN=978-2-266-18855-5}}
==== [[Renée Vivien]], ''La Dame à la Louve'', 1904 ====
''' Les Soeurs du silence '''
{{Citation|citation=<poem>« Puis-je savoir?… » commençai-je avec embarras et maladresse.
« Ne m’interrogez point, » interrompit la Femme Grise, non sans douceur. « Car la question est un viol brutal du droit et du devoir de se taire. Regardez et observez, apprenez par vous-même, sans jamais rien demander à un être aussi faillible, aussi incertain que vous. »</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=35|section=Les Soeurs du silence}}
''' La Chasteté paradoxale '''
{{Citation|citation=<poem>Je m’approchai d’elle, les sens exaspérés jusqu’au viol. Ma main chercha les seins farouches que soulevait impétueusement un souffle irrité.
Plus prompte qu’un essor d’hirondelle, elle saisit un stylet, merveille de niellure et de pierreries, qui ornait sa ceinture, et me le plongea dans la poitrine… Je tombai… Une douleur suraiguë me trouait le cœur… Je sombrai au fond d’une nuit rouge…. [...]
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==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
{{citation|Comment ne pas espérer faire surgir à volonté la bête aux yeux de prodiges, comment supporter l'idée que, parfois pour longtemps, elle ne peut être forcée dans sa retraite ? C'est toute la question des ''appâts''. Ainsi, pour faire apparaître une femme, me suis-je vu ouvrir une porte, la fermer, la rouvrir, – quand j'avais constaté que c'était insuffisant glisser une lame dans un livre choisi au hasard, après avoir postulé que telle ligne de la page de gauche ou de droite devait me renseigner d'une manière plus ou moins indirecte sur ses dispositions, me confirmer sa venue imminente ou sa non-venue, – puis recommencer à déplacer les objets, chercher les uns par rapport aux autres à leur faire occuper des positions insolites, etc. Cette femme ne venait pas toujours mais alors il me semble que cela m'aidait à comprendre pourquoi elle ne viendrait pas, il me semble que j'acceptais mieux qu'elle ne vînt pas.}}
**André Breton,{{Réf Livre|titre=L'Amour fou,|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard-Folio, p|Collection=.|année=1937|année d'origine=|page=22|ISBN=.}}
{{citation|J'ai à peine besoin de te toucher pour que le vif-argent de la sensitive incline sa harpe sur l'horizon. Mais, pour peu que nous nous arrêtions, l'herbe va reverdir, elle va renaître, après quoi mes nouveaux pas n'auront d'autre but que te réinventer. Je te réinventerai pour moi comme j'ai le désir de voir se recréer perpétuellement la poésie et la vie. D'une branche à l'autre de la sensitive – sans craindre de violer les lois de l'espace et bravant toutes les sortes d'anachronismes – j'aime à penser que l'avertissement subtil et sûr, des tropiques au pôle, suit son cours comme du commencement du monde à l'autre bout. J'accepte, sur mon passage, de découvrir que je n'en suis que la cause insignifiante. Seul compte l'effet universel, éternel : je n'existe qu'autant qu'il est réversible à moi.}}
{{Réf Livre|page=123|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
==== [[Toni Morrison]], ''The bluest eye'', 1970 ====
{{citation|Never did he once consider directing his hatred toward the hunters. Such an emotion would have destroyed him ... His subconscious knew what his min did not guess-that hating them would have consumed him, burned him up like a piece of soft coal, leaving only flakes of ash and a question mark of smoke.}}
{{Réf Livre|titre=The bluest eye|auteur=[[Toni Morrison]]|éditeur=.|Collection=.|année=1970|année d'origine=|page=.|ISBN=.}}
*Toni Morrison, ''The bluest eye'', 1970
 
==== Arthur Koestler, ''[[w:La Treizième Tribu|La Treizième Tribu]]'', 1976 ====
{{citation|[L]es données de l'anthropologie s'accordent avec l'Histoire pour réfuter l'opinion encore courante selon laquelle il existerait une race juive remontant à la tribu biblique. Au point de vue anthropologique, deux séries de faits militent contre cette croyance : l'extrême ''diversité'' des juifs en matière de caractères physiques, et leur ''similitude'' avec des populations non juives au milieu desquelles ils vivent. [...] C'est évidemment le métissage qui explique ces deux phénomènes. Il a revêtu plusieurs formes selon les divers contextes historiques : mariages mixtes, prosélytisme à grande échelle, viol - accompagnement constant (légal ou toléré) des guerres et des pogroms.}}
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==== Franz-Olivier Giesbert, ''L'américain'', 2006 ====
{{citation|Je sais que cela va choquer, mais je dis bien dans ce livre que ma mère n'était pas une victime même si elle était battue, et que mon enfance à la campagne a été merveilleuse. Et tant qu'à choquer jusqu'au bout, je raconte également que j'ai été victime d'un viol, et que je l'ai vécu comme un événement entre autres. Mais c'est comme ça, j'en ai toujours parlé sans complexe, sans tabou. Cet événement ne m'a pas bouleversé, n'a pas changé ma vie.}}
{{Réf Livre|titre=L'américain|auteur=Franz-Olivier Giesbert|éditeur=.|collection=.|année=2006|année d'origine=.|page=.|partie=|chapitre=|ISBN=}}
*Franz-Olivier Giesbert, ''L'américain'', 2006
==== Régis Jauffret, ''Claustria'', 2012 ====
{{citation|Angelika devenue un affreux trésor humain décati enfermé dans cette épouvantable caverne qui comme celle d’Ali Baba s’ouvrait avec un sésame.}}
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