« Prostituée » : différence entre les versions

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==== [[Olympe de Gouges]] ====
{{Citation|Les femmes ont fait plus de mal que de bien. La contrainte et la dissimulation ont été leur partage. Ce que la force leur avait ravi, la ruse leur a rendu; elles ont eu recours à toutes les ressources de leurs charmes, et le plus irréprochable ne leur résistait pas. Le poison, le fer, tout leur était soumis; elles commandaient au crime comme à la vertu. Le gouvernement français, surtout, a dépendu, pendant des siècles, de l'administration nocturne des femmes; le cabinet n'avait point de secret pour leur indiscrétion; ambassade, commandement, ministère, présidence, pontificat, cardinalat; enfin tout ce qui caractérise la sottise des hommes, profane et sacré, tout a été soumis à la cupidité et à l'ambition de ce sexe autrefois méprisable et respecté, et depuis la révolution, respectable et méprisé.}}
{{Réf Livre|titre=Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne|auteur=Olympe de Gouges|éditeur=.|collection=|année=1791|année d'origine=|page=1|partie=|ISBN=}}
 
==== August Bebel ====
{{Citation|Cette protection de l'homme contre la femme par l'État établit la véritable nature de leurs rapports. On dirait que les hommes constituent le sexe le plus faible, et les femmes le plus fort, que la femme est la séductrice et que l'homme, le pauvre faible homme, en est la victime. La légende de la séduction entre Adam et Eve au paradis terrestre se continue dans notre manière de voir et dans nos lois, et donne raison au christianisme : « La femme est la grande corruptrice, le vase d'élection du péché ». Et les hommes n'ont pas honte de se représenter comme d'aussi tristes sires (...) Un autre résultat de ces mesures policières est qu'il devient extrêmement difficile, voire impossible, aux filles perdues de revenir à un travail honnête. Une femme tombée sous le contrôle de la police est perdue pour la société ; la plupart du temps elle périt misérablement en peu d'années.}}