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{{Réf Livre|titre=Les Confessions|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Pocket|année=1999|page=73|partie=Livre premier|ISBN=2-266-082736|année d'origine=1782|collection=Pocket Classiques|s=Les Confessions (Rousseau)}}
 
=== Roman ===
==== [[Wilkie Collins]], ''La dame en blanc'', 1860 ====
{{citation|citation=<poem>Je regardai le carton. Dieu du ciel ! Mon beau-frère, le comte Fosco ! Le mari de ma fatigante soeur ! Étant étranger, s'il venait me voir, c'est qu'il avait besoin d'argent.
— Croyez-vous qu'il partirait si vous lui donniez 5 shillings, Louis ?
Mon valet me regarda d'un air choqué, en me déclarant que le mari de ma soeur était vêtu avec élégance et ne semblait pas être dans le besoin. Alors, je pensai qu'il avait sans doute, lui aussi, des ennuis matrimoniaux et qu'il venait, comme les autres, m'en faire supporter les conséquences.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La dame en blanc|auteur=[[Wilkie Collins]]|partie=II|éditeur=Le Masque|collection=Labyrinthes|année=2010|année d'origine=1860|page=297|section=L'histoire continue, racontée par Frederick Fairlie, Esquire, de Limmeridge House|ISBN=978-2-7024-3501-4}}
 
==== [[Émile Zola]], ''L'Argent'', 1891 ====
{{citation|L'argent [est] le fumier dans lequel pousse l'humanité de demain. [...] L'argent, empoisonneur et destructeur, devenait le ferment de toute végétation sociale, servait de terreau nécessaire aux grands travaux dont l'exécution rapprocherait les peuples et pacifierait la terre.}}
{{Réf Livre|titre=L'Argent|auteur=Émile Zola|éditeur=Charpentier|année=1891|partie=VII|page=245-246|s=}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
{{Citation|citation=À cette heure, édifié par les subtils génies du Feu, un temple nouveau s’élevait là même où, dans le crépuscule, on avait cru voir un neptunien palais d’argent dont l’architecture imitait les torsions des conques marines. C’était, agrandi, un de ces labyrinthes construits sur le fer des landiers, demeures aux cent portes habitées par les présages ambigus ; un de ces fragiles châteaux vermeils aux mille fenêtres, où se montrent un moment les princesses salamandres qui rient voluptueusement au poète charmé. Rose comme une lune naissante rayonnait sur la triple loggia la sphère de la Fortune, supportée par les épaules des Atlantes ; et ses reflets engendraient un cycle de satellites. Du quai des Esclavons, de la Giudecca, de San Giorgio, avec un crépitement continu, des faisceaux de tiges enflammées convergeaient au zénith et s’y épanouissaient en roses, en lis, en palmes, formant un jardin aérien qui se détruisait et se renouvelait sans cesse par des floraisons de plus en plus riches et étranges. C’était une rapide succession de printemps et d’automnes à travers l’empyrée. Une immense pluie scintillante de pétales et de feuillages tombait des dissolutions célestes et enveloppait toutes choses d’un tremblement d’or. Au loin, vers la lagune, par les déchirures ouvertes dans cet or mobile, on voyait s’avancer une flotte pavoisée : une escadre de galères semblables peut-être à celles qui naviguent dans le rêve du luxurieux dormant son dernier sommeil sur un lit imprégné de parfums mortels. Comme celles-là peut-être, elles avaient des cordages composés avec les chevelures tordues des esclaves capturées dans les villes conquises, ruisselants encore d’une huile suave ; comme celles-là, elles avaient leurs cales chargées de myrrhe, de nard, de benjoin, d’éléomiel, de cinnamome, de tous les aromates, et de santal, de cèdre, de térébinthe, de tous les bois odoriférants accumulés en plusieurs couches. Les indescriptibles couleurs des flammes dont elles apparaissaient pavoisées évoquaient les parfums et les épices. Bleues, vertes, glauques, safranées, violacées, de nuances indistinctes, ces flammes semblaient jaillir d’un incendie intérieur et se colorer de volatilisations inconnues. Ainsi sans doute flamboyèrent, dans les antiques fureurs du saccage, les profonds réservoirs d’essences qui servaient à macérer les épouses des princes syriens. Telle maintenant, sur l’eau parsemée des matières en fusion qui gémissaient le long des carènes, la flotte magnifique et perdue s’avançait vers le bassin, lentement, comme si des rêves ivres eussent été ses pilotes et qu’ils l’eussent conduite se consumer en face du Lion stylite, gigantesque bûcher votif dont l’âme de Venise resterait parfumée et stupéfiée pour l’éternité.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=241|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=<poem>Le fleuve coulait, sombre entre ses berges, sous un ciel de violette et d’argent où montait la pleine lune. Une barque noire descendait le courant, halée au bout d’une corde par deux chevaux gris qui marchaient sur l’herbe de la rive avec de sourdes foulées, conduits par un homme qui s’en allait sifflant, d’un air paisible ; et sur le pont de la barque, un tuyau fumait, comme la tourelle d’une cheminée sur le toit d’une chaumière ; et, dans la cale, une lanterne répandait sa lumière jaune, et l’air du soir s’imprégnait de l’odeur du repas. Et, de-ci, de-là dans la campagne noyée, les statues passaient, passaient.
C’était une lande stygienne, une vision de l’Hadès : un pays d’ombres, de brumes et d’eaux. Toutes les choses s’évaporaient et s’évanouissaient comme des esprits. La lune enchantait et attirait la plaine comme elle enchante et attire la mer ; de l’horizon, elle buvait la grande humidité terrestre, avec une bouche insatiable et silencieuse. Partout brillaient des mares solitaires ; on voyait, dans un lointain indéfini, miroiter de petits canaux entre les files inclinées des saules. D’heure en heure, la terre semblait perdre sa solidité et devenir liquide ; le ciel pouvait y mirer sa mélancolie que reflétaient d’innombrables miroirs immobiles. Et, de-ci, de-là, sur la rive décolorée, pareilles aux Mânes d’un peuple disparu, les statues passaient, passaient.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=740|chapitre=II. L'empire du silence}}
 
==== [[Colette]], ''La Maison de Claudine'', 1922 ====
{{Citation|citation=Je n’aiderai personne à contempler ce qui s’attache de splendeur, dans mon souvenir, aux cordons rouges d’une vigne d’automne que ruinait son propre poids, cramponnée, au cours de sa chute, à quelques bras de pin. Ces lilas massifs dont la fleur compacte, bleue dans l’ombre, pourpre au soleil, pourrissait tôt, étouffée par sa propre exubérance, ces lilas morts depuis longtemps ne remonteront pas grâce à moi vers la lumière, ni le terrifiant clair de lune — argent, plomb gris, mercure, facettes d’améthystes coupantes, blessants saphirs aigus —, qui dépendait de certaine vitre bleue, dans le kiosque au fond du jardin.}}
{{Réf Livre|titre=La Maison de Claudine|auteur=[[Colette]]|éditeur=Imprimerie Moderne de Nantes|collection=Super-Bibliothèque|année=1976|année d'origine=1922|page=9|section=Où sont les enfants ?|ISBN=2-261-00093-6}}
 
==== [[Renée Dunan]], ''La Culotte en jersey de soi'', 1923 ====
{{citation|Les serviteurs s'affairaient parmi les timbales d'argent et les flacons stilligouttes. Entre leurs mains naissaient des mélanges complexes et opalisés.}}{{réf Livre|titre=La Culotte en jersey de soi|auteur=[[Renée Dunan]]|éditeur=Le Cercle Poche|année=2011|année d'origine=1923|page=19|ISBN=978-2-84714-152-8|chapitre=}}
 
==== [[Colette]], ''Le Blé en herbe'', 1923 ====
{{Citation|citation=<poem>Mme Dalleray ne semblait pas l'attendre et lisait. Mais l'ombre étudiée du salon, la table presque invisible d'où montaient les odeurs de la pêche tardive, du melon rouge de Chypre coupé en croissants d'astre et du café noir versé sur la glace pilée le renseignèrent.
Mme Dalleray laissa son livre et lui tendit une main sans se lever. Il voyait dans l'ombre la robe blanche, la main blanche : les yeux noirs, isolés dans leur halo de bistre, bougeaient avec une lenteur inaccoutumée.
Peut-être que vous dormiez, dit Phil, en se forçant à une obligeance mondaine.
Non... Certainement non. Il fait chaud ? Vous avez faim ?
Je ne sais pas...
Il soupira, sincèrement indécis, pris, dès l'entrée à ''Ker-Anna'', d'une sorte de soif, et d'une sensibilité aux odeurs comestibles qui eût ressemblé à l'appétit si une anxiété sans nom n'eût en même temps serré sa gorge. Son hôtesse le servit pourtant, et il huma, sur une petite pelle d'argent, la chair rouge du melon poudré de sucre imprégnée d'un alcool léger, à goût d'anis.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Blé en herbe|auteur=[[Colette]]|éditeur=Flammarion|année=2004|année d'origine=1923|page=68|ISBN=2-08-06-8641-1}}
 
==== [[Virginia Woolf ]], ''Les Vagues'', 1952 ====
{{citation|citation=Je tiens une tige à la main. Je suis cette tige. Mes racines s'enfoncent dans les profondeurs du monde, traversent la terre de brique sèche, et la terre humide, traversent des veines de plomb et d'argent.}}
{{Réf Livre|titre=Les Vagues|auteur=[[Virginia Woolf ]]|éditeur=Gallimard|Collection=Folio classique|traducteur=Michel Cusin|année=2012|année d'origine=1931|page=40|ISBN=978-2-07-044168-6}}
 
==== [[Joanne Kathleen Rowling]], ''[[Harry Potter|Harry Potter à l'école des sorciers]]'', 1998 ====
{{citation|citation=[La pierre philosophale] donnait autant d'argent et permettait de vivre aussi longtemps qu'on le souhaitait ! Les deux choses que la plupart des humains désirent le plus au monde, l'ennui, c'est que les humains ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal.
|original=You know, the Stone was really not such a wonderful thing. As much money and life as you could want! The two things most human beings would choose above all - the trouble is, humans do have a knack of choosing precisely those things that are worst for them.
|langue=en}}
{{Réf Livre|référence=Harry Potter à l'école des sorciers/Gallimard-Folio|page=291|chapitre=17 (« L'homme aux deux visages »)}}
 
=== Théâtre ===
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