« Inceste » : différence entre les versions

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L'''Inceste'' est le fait d'avoir des rapports sexuels au sein de la famille.
 
== Cinéma ==
=== Maïwenn, L'amour est un crime parfait, 2014 ===
{{citation|citation=Vous trouvez que c’est une forme d’inceste que de tomber amoureux du même homme que sa belle-fille ? Je ne vois pas en quoi. Ce n’est pas ça, l’inceste. En tout cas, pour moi, c’est inconcevable. Je connais des sœurs qui ont été avec le même homme. On sait que l’amour ne dure pas, alors qu’on a une sœur pour la vie. Comment prendre le risque de dévaster sa famille pour un feu de paille ?}}
{{Réf Livre|titre=La femme forte du cinéma|auteur=Maïwenn|éditeur=ELLE|collection=|année=2014|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
== Philosophie ==
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{{citation|citation=Oedipe revient souvent comme modèle identificatoire pour Schürmann : en psychanalysant un peu, disons qu'un confort amniotique de l'être comme Temps (toujours l'ascendant augustinien, dont Schürmann est par ailleurs très conscient) qui est ce qui restait dans le premier Heidegger de l'homogénéité phénoménologico-hénologique, succède à la découverte aveuglante, atroce, de "l'inceste" avec la Mère comme équation "terrifiante" être= Néants. Nous insistons sur le fait que notre parallèle n'a rien de gratuit : il suffit de lire l'autobiographie de Schürmann (...) On y reconnaît alors, comme une évidence la Mort "singularisante", l'élan "ontologique", comme pro-tension temporelle continue, mis en pèces dans le Néant " derrière" l'être, avéant l'essetielle discontinuité de l'étant-donné.}}
{{Réf Livre|titre=Schürmann empêtré dans l'être-à-la-mort|auteur=Mehdi Belhaj Kacem|éditeur=.|collection=|année=9 juin 2010|page=.|section=}}
 
== Littérature ==
=== Léon Bloy, Sur la tombe de Huysmans, 1913 ===
{{citation|citation=Les Représailles du Sphinx
Oedipe croyait bien l’avoir vaincu, le monstre immortel ! vaincu à jamais ! et, pour sa victoire, les Thébains stupides l’avaient fait roi et quasi-Dieu, ce divinateur aux pieds gonflés, cet aveugle terrible, parricide et incestueux sans le savoir !
Depuis près de trente siècles, l’esprit humain tette ce symbole, le plus complet que l’antiquité grecque ait laissé. Dans son irrémédiable déval des plateaux lumineux de l’Éden et dans les successives dégringolades postérieures, l’animal raisonnable a ainsi toujours retenu l’idée d’un central rébus dont l’inespérable solution donnerait l’empire du monde aux cloportes subtils qui la découvriraient.}}
{{Réf Livre|titre=Sur la tombe de Huysmans, Avant la Conversion : Les Représailles du Sphinx|auteur=Léon Bloy|éditeur=éd. Paris|collection=Collection des Curiosités littéraires|année=1913|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Saint John-Perse, Correspondance, à Paul Claudel, 1949 ===
{{citation|citation=L'art même n'est, à mon sens, qu'inceste entre l'instinct et la volonté.}}
{{Réf Livre|titre=Correspondance, à Paul Claudel|auteur=Saint John-Perse|éditeur=.|collection=.|année=1949|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Vladimir Nabokov, Ada ou l'ardeur, 1955 ===
{{citation|citation=Nous nous entrelacions comme des serpents, nous hoquetions comme des pumas. (…) Elle baisait mon krestik (3) pendant que je baisais le sien, et nos têtes s'empiégeaient dans des postures tellement étranges que Brigitte (…) entrant par mégarde (…) crut (…) que nous étions en train d'accoucher simultanément de deux filles.}}
{{Réf Livre|titre=Ada ou l'ardeur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=.|collection=.|année=1955|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961 ===
{{citation|citation=Comme la spirale noire et glacée qui soupire dans certains escaliers, dans certains cercueils, les médiocres clowns aux pieds fourchus et à l'haleine sulfureuse qui gesticulent, ravis sur leur tremplin brisé au-dessus des abîmes, n'atteignent jamais l'assouvissement dans leurs ébats ; énervés par la brûlure spasmodique de la passion ils persistent allègrement dans leur grimace routinière. Ce sont des personnages de peu d'importance dans la hiérarchie diabolique ; ils n'ont le pouvoir de détraquer le cerveau de personne.
Tout autres sont les démons de haute lignée qui se nomment les Métastases, codicille d'une race disparue. Magnifiques de malédiction, incestueux et moroses, ils distribuent : fléaux aux pieds de biche, crapauds et chancres, ces fleurs libidineuses. Dédaignant le commun des mortels, ils ne s'occupent que des êtres d'élite, hommes doués de nez busqués, d'infamie à l'état pur et dont la virilité est capable de troubler la quiétude des plus chastes. Dolman était l'un d'eux.}}
{{Réf Livre|titre=Dolman le maléfique|auteur=Joyce Mansour|éditeur=La Brèche, nº 1|collection=.|année=Octobre 1961|année d'origine=|page=46|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Georges Bataille, Ma mère, 1966 ===
{{citation|citation=Je ne veux de ton amour que si tu sais que je suis répugnante, et que tu m’aimes en le sachant.(...) Je ferai le pire devant toi et je serai pure à tes yeux. (...) Elle me fit une proposition si obscène que dans l’imbroglio de réactions dont tous trois nous étions malades, je ne pus retenir mon rire de fuser. (...) As-tu compris ? reprit ma mère, le plaisir ne commence qu’au moment où le ver est dans le fruit. C’est seulement si notre bonheur se charge de poison qu’il est délectable. Et le reste est l’enfantillage. (...) Maman, tu sais que tu me fais souffrir. (...) Le seul remède de (sa) souffrance, c’était « de l’augmenter, c’était de lui céder.}}
{{Réf Livre|titre=Ma mère|auteur=Georges Bataille|éditeur=éd. posthume|collection=.|année=Octobre 1966|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marguerite Duras, Les yeux verts, 1980 ===
{{citation|citation=L'amour entre l'homme et l'enfant restera impuni, la mort y a mis fin. JE crois absolument à cet amour.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=97|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
{{citation|citation=Oui, ce livre est l'histoire d'un amour non avoué entre des gens qui sont empêchés de dire qu'ils s'aiment par une force qu'ils ignorent. Et qui s'aiment. Ce n'est pas clair. çà ne peut pas se déclarer. çà fuit tout le temps. C'est impuissant. Et pourtant c'est là. Dans une confusion qu'ils ont en commun qui leur est personnelle et qui est l'identité de leur sentiment.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=97|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
{{citation|citation=Je pense souvent à cette image que je suis seule à voir encore et dont je n'ai jamais parlé. Elle est toujours là dans le même silence, émerveillante. C'est entre toutes celle qui me plaît de moi-m^me, celle où je me reconnais, où je m'enchante.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=8|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marie Susini, Je m'appelle Anna Livia, 1986 ===
{{citation|citation=Ainsi c'était déjà là. C'était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d'un rêve obscur. Avant même qu'elle ait pu penser. Un jour peut-être. Son père, il est tout ce qu'elle sait et tout ce qu'elle possède, dans l'insondable nostalgie jamais apaisée du temps d'avant, de ce temps mystérieux, enfoui au plus profond, où elle vivait en quelqu'un d'autre, le temps de l'unité maintenant perdue. Peut-être n'a-t-elle rien trouvé d'autre que de se jeter à corps perdu dans ce danger qui la terrifie et la fascine tout ensemble...}}
{{Réf Livre|titre=Je m'appelle Anna Livia|auteur=Marie Susini|éditeur=.|collection=.|année=Octobre 1986|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Anaïs Nin, Inceste (1932-1934), 1992 ===
{{citation|citation=Toutes les femmes autour de lui, ce soir encore, quatre ou cinq […] semblaient vouloir m'éloigner, comme si j'étais une autre rivale pour son affection. […] Je ne pouvais m'approcher davantage […] Il mourait à son millième concert à Paris, du fardeau des regrets, du souvenir, d'une vie si riche, si prestigieuse et brillante qui touchait à son terme. Je ne lui avais fait aucun mal. Je ne lui avais pas dit comme Maruça : Mon amour est mort. […] J'avais donné compréhension et compassion. Mais je ne lui avais pas donné ma vie comme autrefois lorsque j'étais enfant, alors que son départ avait tué quelque chose en moi. Je ne l'avais pas laissé se raccrocher à moi. Très doucement, je lui avais fait comprendre qu'il ne pouvait attendre de moi un amour total. Je lui avais montré la différence entre nos deux vies. […] Il savait que j'avais de multiples liens, attachements, et des êtres chers à protéger. Mais ce qu'il exige toujours, c'est votre vie entière, un esclavage. Ce soir-là, dans sa chambre, la pitié m'écrasait, mais non la culpabilité. Il accomplissait son destin. Le châtiment était grand. Pour lui Cuba signifiait l'exil loin de tout ce qu'il avait aimé. Mais il n'avait recherché que son plaisir et n'avait fait de sacrifices pour personne. C'était une espèce de mort, sur cette scène, seul avec son piano, et aujourd'hui il pleurait sur lui-même, et je pleurais sur lui.}}
{{Réf Livre|titre=Inceste (1932-1934)|auteur=Anaïs Nin|éditeur=.|collection=.|année=1992|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marc-Édouard Nabe, J'enfonce le clou, 2004 ===
{{citation|citation=La pédophilie n'est que le cache-sexe de l'inceste.}}
{{Réf Livre|titre=J'enfonce le clou|auteur=Marc-Édouard Nabe|éditeur=.|collection=.|année=2004|année d'origine=|page=305|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Christine Angot, Une semaine de vacances, 2012 ===
{{citation|citation=Il est assis sur la lunette en bois blanc des toilettes, la porte est restée entrouverte, il bande. Riant à l’intérieur de lui-même, il sort de son papier une tranche de jambon blanc qu’ils ont achetée à la supérette du village, et la place sur son sexe. Elle est dans le couloir, elle sort de la salle de bain, elle marche, elle prend la direction de la chambre pour aller s’habiller, il l’appelle, lui dit de pousser la porte. - Tu as pris ton petit déjeuner ce matin ? Tu n’as pas faim ? Tu ne veux pas un peu de jambon ?
Une semaine de vacances, Christine Angot, éd. Flammarion, 1913, p. 13
Ce livre va être pris comme une merde de témoignage. Le Codec, Le Touquet, la sodomisation, la voiture, le sucer pieds nus dans la voiture, lui manger des clémentines sur la queue, tendue, le voir aux toilettes, l'entendre pousser sa crotter, les pharaons d'Egypte, Champollion, le jour où on n'est pas allés à Carcassonne. Je vais essayer dans cet ordre.}}
{{Réf Livre|titre=L'inceste|auteur=Christine Angot|éditeur=Stock|collection=.|année=1999|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
== Psychanalyse ==
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{{citation|citation=L'Oedipe raconte l'histoire d'un sujet de droit qui s'adresse à quelqu'un qui n'est pas un sujet de droit, l'enfant. Le législateur à cru bon d'introduire récemment l'interdit de l'inceste dans la loi. Je m'y étais d'ailleurs opposé car s'il devient une loi de droit positif, une autre loi pourrait le défaire. La loi l'obligerait à renoncer à un désir qui est par l'humanités partagée, et l'empêcherait d'être un objet désirant et d'être quelqu'un tourné vers l'avenir.}}
{{Réf Livre|titre=Auditions sur le mariage pour les couples de même sexe”|auteur=Jean-Pierre Winter|éditeur=.|collection=|année=2013|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
== Cinéma ==
=== Maïwenn, L'amour est un crime parfait, 2014 ===
{{citation|citation=Vous trouvez que c’est une forme d’inceste que de tomber amoureux du même homme que sa belle-fille ? Je ne vois pas en quoi. Ce n’est pas ça, l’inceste. En tout cas, pour moi, c’est inconcevable. Je connais des sœurs qui ont été avec le même homme. On sait que l’amour ne dure pas, alors qu’on a une sœur pour la vie. Comment prendre le risque de dévaster sa famille pour un feu de paille ?}}
{{Réf Livre|titre=La femme forte du cinéma|auteur=Maïwenn|éditeur=ELLE|collection=|année=2014|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
== Littérature ==
=== Léon Bloy, Sur la tombe de Huysmans, 1913 ===
{{citation|citation=Les Représailles du Sphinx
Oedipe croyait bien l’avoir vaincu, le monstre immortel ! vaincu à jamais ! et, pour sa victoire, les Thébains stupides l’avaient fait roi et quasi-Dieu, ce divinateur aux pieds gonflés, cet aveugle terrible, parricide et incestueux sans le savoir !
Depuis près de trente siècles, l’esprit humain tette ce symbole, le plus complet que l’antiquité grecque ait laissé. Dans son irrémédiable déval des plateaux lumineux de l’Éden et dans les successives dégringolades postérieures, l’animal raisonnable a ainsi toujours retenu l’idée d’un central rébus dont l’inespérable solution donnerait l’empire du monde aux cloportes subtils qui la découvriraient.}}
{{Réf Livre|titre=Sur la tombe de Huysmans, Avant la Conversion : Les Représailles du Sphinx|auteur=Léon Bloy|éditeur=éd. Paris|collection=Collection des Curiosités littéraires|année=1913|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Saint John-Perse, Correspondance, à Paul Claudel, 1949 ===
{{citation|citation=L'art même n'est, à mon sens, qu'inceste entre l'instinct et la volonté.}}
{{Réf Livre|titre=Correspondance, à Paul Claudel|auteur=Saint John-Perse|éditeur=.|collection=.|année=1949|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Vladimir Nabokov, Ada ou l'ardeur, 1955 ===
{{citation|citation=Nous nous entrelacions comme des serpents, nous hoquetions comme des pumas. (…) Elle baisait mon krestik (3) pendant que je baisais le sien, et nos têtes s'empiégeaient dans des postures tellement étranges que Brigitte (…) entrant par mégarde (…) crut (…) que nous étions en train d'accoucher simultanément de deux filles.}}
{{Réf Livre|titre=Ada ou l'ardeur|auteur=Vladimir Nabokov|éditeur=.|collection=.|année=1955|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Joyce Mansour, Dolman le maléfique, 1961 ===
{{citation|citation=Comme la spirale noire et glacée qui soupire dans certains escaliers, dans certains cercueils, les médiocres clowns aux pieds fourchus et à l'haleine sulfureuse qui gesticulent, ravis sur leur tremplin brisé au-dessus des abîmes, n'atteignent jamais l'assouvissement dans leurs ébats ; énervés par la brûlure spasmodique de la passion ils persistent allègrement dans leur grimace routinière. Ce sont des personnages de peu d'importance dans la hiérarchie diabolique ; ils n'ont le pouvoir de détraquer le cerveau de personne.
Tout autres sont les démons de haute lignée qui se nomment les Métastases, codicille d'une race disparue. Magnifiques de malédiction, incestueux et moroses, ils distribuent : fléaux aux pieds de biche, crapauds et chancres, ces fleurs libidineuses. Dédaignant le commun des mortels, ils ne s'occupent que des êtres d'élite, hommes doués de nez busqués, d'infamie à l'état pur et dont la virilité est capable de troubler la quiétude des plus chastes. Dolman était l'un d'eux.}}
{{Réf Livre|titre=Dolman le maléfique|auteur=Joyce Mansour|éditeur=La Brèche, nº 1|collection=.|année=Octobre 1961|année d'origine=|page=46|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Georges Bataille, Ma mère, 1966 ===
{{citation|citation=Je ne veux de ton amour que si tu sais que je suis répugnante, et que tu m’aimes en le sachant.(...) Je ferai le pire devant toi et je serai pure à tes yeux. (...) Elle me fit une proposition si obscène que dans l’imbroglio de réactions dont tous trois nous étions malades, je ne pus retenir mon rire de fuser. (...) As-tu compris ? reprit ma mère, le plaisir ne commence qu’au moment où le ver est dans le fruit. C’est seulement si notre bonheur se charge de poison qu’il est délectable. Et le reste est l’enfantillage. (...) Maman, tu sais que tu me fais souffrir. (...) Le seul remède de (sa) souffrance, c’était « de l’augmenter, c’était de lui céder.}}
{{Réf Livre|titre=Ma mère|auteur=Georges Bataille|éditeur=éd. posthume|collection=.|année=Octobre 1966|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marguerite Duras, Les yeux verts, 1980 ===
{{citation|citation=L'amour entre l'homme et l'enfant restera impuni, la mort y a mis fin. JE crois absolument à cet amour.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=97|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
{{citation|citation=Oui, ce livre est l'histoire d'un amour non avoué entre des gens qui sont empêchés de dire qu'ils s'aiment par une force qu'ils ignorent. Et qui s'aiment. Ce n'est pas clair. çà ne peut pas se déclarer. çà fuit tout le temps. C'est impuissant. Et pourtant c'est là. Dans une confusion qu'ils ont en commun qui leur est personnelle et qui est l'identité de leur sentiment.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=97|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
{{citation|citation=Je pense souvent à cette image que je suis seule à voir encore et dont je n'ai jamais parlé. Elle est toujours là dans le même silence, émerveillante. C'est entre toutes celle qui me plaît de moi-m^me, celle où je me reconnais, où je m'enchante.}}
{{Réf Livre|titre=Les yeux verts|auteur=Marguerite Duras|éditeur=Éditions Les Cahiers du cinéma|collection=.|année=Octobre 1980|année d'origine=|page=8|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marie Susini, Je m'appelle Anna Livia, 1986 ===
{{citation|citation=Ainsi c'était déjà là. C'était là avant que de se faire. Comme dérivant à la surface d'un rêve obscur. Avant même qu'elle ait pu penser. Un jour peut-être. Son père, il est tout ce qu'elle sait et tout ce qu'elle possède, dans l'insondable nostalgie jamais apaisée du temps d'avant, de ce temps mystérieux, enfoui au plus profond, où elle vivait en quelqu'un d'autre, le temps de l'unité maintenant perdue. Peut-être n'a-t-elle rien trouvé d'autre que de se jeter à corps perdu dans ce danger qui la terrifie et la fascine tout ensemble...}}
{{Réf Livre|titre=Je m'appelle Anna Livia|auteur=Marie Susini|éditeur=.|collection=.|année=Octobre 1986|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Anaïs Nin, Inceste (1932-1934), 1992 ===
{{citation|citation=Toutes les femmes autour de lui, ce soir encore, quatre ou cinq […] semblaient vouloir m'éloigner, comme si j'étais une autre rivale pour son affection. […] Je ne pouvais m'approcher davantage […] Il mourait à son millième concert à Paris, du fardeau des regrets, du souvenir, d'une vie si riche, si prestigieuse et brillante qui touchait à son terme. Je ne lui avais fait aucun mal. Je ne lui avais pas dit comme Maruça : Mon amour est mort. […] J'avais donné compréhension et compassion. Mais je ne lui avais pas donné ma vie comme autrefois lorsque j'étais enfant, alors que son départ avait tué quelque chose en moi. Je ne l'avais pas laissé se raccrocher à moi. Très doucement, je lui avais fait comprendre qu'il ne pouvait attendre de moi un amour total. Je lui avais montré la différence entre nos deux vies. […] Il savait que j'avais de multiples liens, attachements, et des êtres chers à protéger. Mais ce qu'il exige toujours, c'est votre vie entière, un esclavage. Ce soir-là, dans sa chambre, la pitié m'écrasait, mais non la culpabilité. Il accomplissait son destin. Le châtiment était grand. Pour lui Cuba signifiait l'exil loin de tout ce qu'il avait aimé. Mais il n'avait recherché que son plaisir et n'avait fait de sacrifices pour personne. C'était une espèce de mort, sur cette scène, seul avec son piano, et aujourd'hui il pleurait sur lui-même, et je pleurais sur lui.}}
{{Réf Livre|titre=Inceste (1932-1934)|auteur=Anaïs Nin|éditeur=.|collection=.|année=1992|année d'origine=|page=.|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Marc-Édouard Nabe, J'enfonce le clou, 2004 ===
{{citation|citation=La pédophilie n'est que le cache-sexe de l'inceste.}}
{{Réf Livre|titre=J'enfonce le clou|auteur=Marc-Édouard Nabe|éditeur=.|collection=.|année=2004|année d'origine=|page=305|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
=== Christine Angot, Une semaine de vacances, 2012 ===
{{citation|citation=Il est assis sur la lunette en bois blanc des toilettes, la porte est restée entrouverte, il bande. Riant à l’intérieur de lui-même, il sort de son papier une tranche de jambon blanc qu’ils ont achetée à la supérette du village, et la place sur son sexe. Elle est dans le couloir, elle sort de la salle de bain, elle marche, elle prend la direction de la chambre pour aller s’habiller, il l’appelle, lui dit de pousser la porte. - Tu as pris ton petit déjeuner ce matin ? Tu n’as pas faim ? Tu ne veux pas un peu de jambon ?
Une semaine de vacances, Christine Angot, éd. Flammarion, 1913, p. 13
Ce livre va être pris comme une merde de témoignage. Le Codec, Le Touquet, la sodomisation, la voiture, le sucer pieds nus dans la voiture, lui manger des clémentines sur la queue, tendue, le voir aux toilettes, l'entendre pousser sa crotter, les pharaons d'Egypte, Champollion, le jour où on n'est pas allés à Carcassonne. Je vais essayer dans cet ordre.}}
{{Réf Livre|titre=L'inceste|auteur=Christine Angot|éditeur=Stock|collection=.|année=1999|année d'origine=|page=13|partie=|chapitre=|section=|ISBN=}}
 
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