« Souffrance » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=Nouvelles histoires extraordinaires|auteur=[[Edgar Allan Poe]]|traducteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2006|année d'origine=1857|page=288|section=Colloque entre Monos et Una|ISBN=978-2-07-033897-9}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=C'est alors qu'accablé de présents et lassé de ces beaux instruments de paresse auxquels dans une chambre atrocement voluptueuse je m'exerçais tout à tour, je pris le parti de congédier mes servantes et de m'adresser à une agence pour me procurer ce dont j'avais besoin : le réveil crépusculaire et un oiseau des mines de diamant qui me tînt la promesse d'extraire les racines d'une petite souffrance que j'avais devinée. Je n'étais pas plus tôt en possession de ce double trésor que je m'évanouis.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=121|partie=32|ISBN=2-07-032917-8}}
 
==== [[RenéJoyce CharMansour]], ''Fureur et mystère'', 1948 ====
''' Partage formel '''
{{citation|citation=Ce dont le poète souffre le plus dans ses rapports avec le monde, c'est du manque de justice ''interne''. La vitre-cloaque de Caliban derrière laquelle les yeux tout-puissants et sensibles d'Ariel s'irritent.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=65|partie=SEULS DEMEURENT (1938-1944)|section=Partage formel|ISBN=2-07-030065-X}}
 
==== [[Joyce Mansour]], ''Les Gisants satisfaits'', 1958 ====
{{citation|citation=Marie but une gorgée, qui la suffoqua. Ses pieds aussi la faisaient souffrir, tant ils aspiraient à toucher terre. « La mer est une monstrueuse mécanique de mort », se dit-elle. Elle devint vague à son tour car son coeur se brisait. « Je vis », dit-elle. Et elle but.}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=177|chapitre=Témoignages et documents|section=[[Joyce Mansour]], ''Les Gisants satisfaits'', 1958|ISBN=2-07-053140-6}}
 
==== [[Joyce Mansour]], ''Dolman le maléfique'', 1961 ====
{{citation|citation=<poem>Dolman se lassa de son image aqueuse et ordonna à nouveau la mise en route de la communauté. Les villageois ensablés arrachèrent leurs enfants aux cocotiers et repartirent en se lamentant sur les chemins de la forêt. Dolman était lourd d'angoisse. Il retrouva sa hutte et ses vieilles habitudes sans plaisir. L'insatisfaction usait ses méninges, et un désir galopant gonflait ses poumons comme un caillot de sang. La mort acheta un billet de loterie en son nom.
C'est alors que le Diable intervint. Ne pouvant accepter l'évasion d'une de ses créatures, il quitta sa tour de silence et accourut, détermine à enfermer Dolman dans les perspectives toujours changeantes d'une souffrance sans issue. On pense bien qu'il ne pouvait permettre l'anéantissement de la fange, il en avait trop besoin pour consolider son règne. Il retroussa donc ses babines et se prépara à la lutte. Il ne laissa rien au hasard car l'imprévu est père du rire et le rire libère, allège et arrache le guidon des pattes démoniaques.</poem>}}
{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=50}}