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==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]] ====
==== [[Louis-Ferdinand Céline]]====
{{citation|citation=Au fond, qu'aimerais-je mieux ? ou passer la fin de mes jours dans la solitude raffinée, égoïste et pensive de Sieyès, ou vieillir et mourir dans la prostitution banale de La Fayette ?}}
{{citation|citation=Être seul c'est s'entraîner à la mort.}}
{{Réf Livre|titre=Mes Poisons|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=La Table Ronde|année=2006|page=25|chapitre=II. Sur lui-même|ISBN=2-7103-2862-3}}
{{Réf Livre|référence=Voyage au bout de la nuit/Gallimard-Folio|page=380}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2008|mois=octobre|jour=21|commentaire=|}}
 
==== [[Robert Desnos]] ====
{{citation|citation=Qu’elle est douce, aux cœurs amers, la solitude, qu’il est doux, le spectacle de l’abandon, aux âmes orgueilleuses.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=46|section=IV. La brigade des jeux|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== [[OctavioJean PazGenet]] ====
{{citation|citation=La solitude ne m'est pas donnée, je la gagne. Je suis conduit vers elle par un souci de beauté. J'y veux me définir, délimiter mes contours, sortir de la confusion, m'ordonner.}}
{{réfRéf Livre|titre=PenséesJournal du voleur|auteur=BlaiseJean PascalGenet|éditeur=Gallimard (édition de Michel Le Guern)|collection=Folio classique|année=19771949|page=118277|ISBN=2070316254|section=fragment 126|s=Pensées2-07-036493-3}}
 
==== Cécile Guilbert ====
{{citation|citation= il développe surtout et dès son plus jeune âge une « passion innée pour l'indépendance ». A l'excellent gymnase Tenichev d'abord, où il refuse de partager groupes de travail, sorties en bande, et même les essuie-mains des lavabos communs. Mais surtout lors des fameuses villégiatures estivales passées dans le domaine familial de Vyra où ses premières extases — poésie, petites amoureuses, papillons — s'aimantent à jamais à travers bois et vergers. Des passions réclamant toutes cette « inviolable solitude » dont parle [[Marcel Proust|Proust]] au sujet de « la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté » et dont [[Vladimir Nabokov|Nabokov]] précisera, au sujet des « diverses facettes » de sa « fièvre entomologique », que « l'une d'elles était le désir aigu d'être seul, sans compagnon aucun, si tranquille fût-il, qui vînt s'immiscer dans ma façon de jouir avec concentration de ma passion. Son assouvissement, ajoute-t-il, ne souffrait aucun compromis ni aucune exception ».|précisions=Cécile Guilbert parlant de Nabokov dans une préface }}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=X|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
==== [[Annie Le Brun]] ====
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{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=238|partie=III|section=Sans lieu ni date|ISBN=2-07-032341-2}}
 
==== Cécile[[Friedrich GuilbertNietzsche]] ====
{{citation|citation=<poem>Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
(...)
C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=69|partie=I|chapitre=« Des mouches du marché »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Tout homme d'élite aspire instinctivement à sa tour d'ivoire, à sa retraite mystérieuse, où il est ''délivré'' de la masse, du vulgaire, du grand nombre, où il peut oublier la règle « homme », étant lui-même une exception à cette règle.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Par-delà le bien et le mal|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1991|année d'origine=1886|page=93|section=§ 26|partie=II|chapitre=« Le libre esprit »|traducteur=Henri Albert|ISBN=978-2-253-05614-0}}
 
{{citation|[...] j'ai besoin de ''solitude'', je veux dire de guérison, de retour à moi, du souffle d'un air pur qui circule librement... Tout mon ''Zarathoustra'' n'est qu'un dithyrambe en l'honneur de la solitude, ou, si l'on m'a compris, en l'honneur de la ''pureté''... Heureusement, pas en l'honneur de la pure niaiserie ! — Qui sait voir les couleurs l'appellera adamantine... Le dégoût de l'homme, de la « canaille », fut toujours mon plus grand péril...}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=110|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}
 
=== [[Blaise Pascal|Blaise Pascal, Pensées]] ===
{{Citation|[...] tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.}}
{{réf Livre|titre=Pensées|auteur=Blaise Pascal|éditeur=Gallimard (édition de Michel Le Guern)|collection=Folio classique|année=1977|page=118|ISBN=2070316254|section=fragment 126|s=Pensées}}
 
==== [[Octavio Paz]] ====
{{Citation|citation=Je me replie. Je rentre en moi par mon oreille gauche. Mes pas retombent dans la solitude de mon crâne qu'illumine seule une constellation grenat. Je parcours à tâtons l'énorme salle démantelée. Portes murées, fenêtres condamnées.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=52|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — VII|ISBN=2-07-031789-7}}
 
{{Citation|citation=[...] après m'être jugé et m'être condamné à l'attente perpétuelle et à la perpétuelle solitude, j'ai écouté contre les pierres de mon cachot de syllogismes l'attaque humide, tendre et insistante du printemps.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=57|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — XI|ISBN=2-07-031789-7}}
 
{{Citation|citation=Elle se mit à se plaindre de la solitude. Je remplis la maison de coquillages, de petits voiliers dont elle provoquait le naufrage en ses jours de fureur (avec d'autres navires, tout chargés d'images et qui chaque nuit quittaient mon front et fuyaient vers ses tourbillons gracieux ou féroces...). Que de petits trésors se perdirent ainsi ! Mais elle ne se contentait ni de mes bateaux ni du chant silencieux des coquillages. Je dus installer dans la maison une colonie de poissons. Je dois avouer que ce n'était pas sans jalousie que je les voyais nager dans mon amie, caressant ses seins, dormant entre ses jambes, ou ornant ses cheveux de légers éclairs colorés.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=75|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Sables mouvants — ''Ma vie avec la vague''|ISBN=2-07-031789-7}}
 
{{citation|citation= il développe surtout et dès son plus jeune âge une « passion innée pour l'indépendance ». A l'excellent gymnase Tenichev d'abord, où il refuse de partager groupes de travail, sorties en bande, et même les essuie-mains des lavabos communs. Mais surtout lors des fameuses villégiatures estivales passées dans le domaine familial de Vyra où ses premières extases — poésie, petites amoureuses, papillons — s'aimantent à jamais à travers bois et vergers. Des passions réclamant toutes cette « inviolable solitude » dont parle [[Marcel Proust|Proust]] au sujet de « la lecture, la rêverie, les larmes et la volupté » et dont [[Vladimir Nabokov|Nabokov]] précisera, au sujet des « diverses facettes » de sa « fièvre entomologique », que « l'une d'elles était le désir aigu d'être seul, sans compagnon aucun, si tranquille fût-il, qui vînt s'immiscer dans ma façon de jouir avec concentration de ma passion. Son assouvissement, ajoute-t-il, ne souffrait aucun compromis ni aucune exception ».|précisions=Cécile Guilbert parlant de Nabokov dans une préface }}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=X|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
==== [[Jean-Jacques Rousseau]] ====
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{{Réf Livre|titre=Rêveries du promeneur solitaire|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Classiques|année=2001|année d'origine=1782|page=139|section=Septième Promenade|ISBN=978-2-253-160991}}
 
==== [[JeanCharles-Augustin GenetSainte-Beuve]] ====
{{citation|citation=LaAu solitude nefond, mqu'estaimerais-je pasmieux donnée,? jeou passer la gagne.fin Jede suismes conduitjours versdans ellela parsolitude unraffinée, souciégoïste et pensive de beauté.Sieyès, J'you veuxvieillir meet définir,mourir délimiterdans mesla contours,prostitution sortirbanale de laLa confusion,Fayette m'ordonner.?}}
{{Réf Livre|titre=JournalMes du voleurPoisons|auteur=Jean[[Charles-Augustin GenetSainte-Beuve]]|éditeur=Gallimard|collection=FolioLa Table Ronde|année=19492006|page=27725|chapitre=II. Sur lui-même|ISBN=2-077103-0364932862-3}}
 
==== [[Robert Desnos]] ====
{{citation|citation=Qu’elle est douce, aux cœurs amers, la solitude, qu’il est doux, le spectacle de l’abandon, aux âmes orgueilleuses.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=46|section=IV. La brigade des jeux|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
 
 
==== [[Octavio Paz]] ====
 
{{Citation|citation=Je me replie. Je rentre en moi par mon oreille gauche. Mes pas retombent dans la solitude de mon crâne qu'illumine seule une constellation grenat. Je parcours à tâtons l'énorme salle démantelée. Portes murées, fenêtres condamnées.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=52|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — VII|ISBN=2-07-031789-7}}
 
{{Citation|citation=[...] après m'être jugé et m'être condamné à l'attente perpétuelle et à la perpétuelle solitude, j'ai écouté contre les pierres de mon cachot de syllogismes l'attaque humide, tendre et insistante du printemps.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=57|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=''Travaux du poète'' — XI|ISBN=2-07-031789-7}}
 
{{Citation|citation=Elle se mit à se plaindre de la solitude. Je remplis la maison de coquillages, de petits voiliers dont elle provoquait le naufrage en ses jours de fureur (avec d'autres navires, tout chargés d'images et qui chaque nuit quittaient mon front et fuyaient vers ses tourbillons gracieux ou féroces). Que de petits trésors se perdirent ainsi ! Mais elle ne se contentait ni de mes bateaux ni du chant silencieux des coquillages. Je dus installer dans la maison une colonie de poissons. Je dois avouer que ce n'était pas sans jalousie que je les voyais nager dans mon amie, caressant ses seins, dormant entre ses jambes, ou ornant ses cheveux de légers éclairs colorés.}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=75|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Sables mouvants — ''Ma vie avec la vague''|ISBN=2-07-031789-7}}
 
 
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==== [[Louis-Ferdinand Céline]]====
{{citation|citation=Être seul c'est s'entraîner à la mort.}}
{{Réf Livre|référence=Voyage au bout de la nuit/Gallimard-Folio|page=380}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2008|mois=octobre|jour=21|commentaire=|}}
 
 
=== [[Blaise Pascal|Blaise Pascal, Pensées]] ===
{{Citation|[...] tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre.}}
{{réf Livre|titre=Pensées|auteur=Blaise Pascal|éditeur=Gallimard (édition de Michel Le Guern)|collection=Folio classique|année=1977|page=118|ISBN=2070316254|section=fragment 126|s=Pensées}}
 
=== [[Friedrich Nietzsche]] ===
{{citation|citation=<poem>Où cesse la solitude commence le marché ; et où commence le marché, commence aussi le vacarme des grands comédiens et le bourdonnement des mouches venimeuses.
(...)
C'est à l'écart du marché et de la gloire que se passe tout ce qui est grand : c'est à l'écart de la place du marché et de la gloire qu'ont, de tout temps, habité les inventeurs de valeurs nouvelles.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=69|partie=I|chapitre=« Des mouches du marché »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
=== [[Friedrich Nietzsche]] ===
{{citation|citation=<poem>Tout homme d'élite aspire instinctivement à sa tour d'ivoire, à sa retraite mystérieuse, où il est ''délivré'' de la masse, du vulgaire, du grand nombre, où il peut oublier la règle « homme », étant lui-même une exception à cette règle.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Par-delà le bien et le mal|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1991|année d'origine=1886|page=93|section=§ 26|partie=II|chapitre=« Le libre esprit »|traducteur=Henri Albert|ISBN=978-2-253-05614-0}}
 
=== [[Friedrich Nietzsche]] ===
{{citation|[...] j'ai besoin de ''solitude'', je veux dire de guérison, de retour à moi, du souffle d'un air pur qui circule librement... Tout mon ''Zarathoustra'' n'est qu'un dithyrambe en l'honneur de la solitude, ou, si l'on m'a compris, en l'honneur de la ''pureté''... Heureusement, pas en l'honneur de la pure niaiserie ! — Qui sait voir les couleurs l'appellera adamantine... Le dégoût de l'homme, de la « canaille », fut toujours mon plus grand péril...}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist suivi de Ecce Homo|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=110|section=Ecce Homo|partie=Pourquoi je suis si sage|année d'origine=1888-1908|ISBN=978-2-07-032557-3}}