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La '''[[w:lecture|lecture]]''' est l’activité de déchiffrement et de compréhension d’une information écrite. C'est aussi et surtout une porte d'accès privilégiée à la culture.
 
====Cécile Guilbert====
== Enseignement ==
{{citation|citation=Fils préféré de parents adorés qui le gâtent outrageusement(...) trilingue anglais-russe-français dès cinq ans à une époque où un Russe seulement sur quatre sait lire et écrire, lecteur précoce et vorace ayant acquis à l'adolescence une culture littéraire phénoménale grâce aux dix mille volumes de la bibliothèque paternelle (...)».
=== Essai ===
|précisions = Il est question de Nabokov}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=X|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
==== Yves Nadon, ''Lire et écrire en première année et pour le reste de sa vie'', 2004 ====
{{Citation|La meilleure façon de partager le bonheur de lire est de faire la lecture aux élèves, non comme une récompense mais comme un rituel.}}
{{Réf Livre|titre=Lire et écrire en première année et pour le reste de sa vie|auteur=Yves Nadon|éditeur=Chenelière|année=2004|page=25|ISBN=2-8946-1928-6}}
 
 
== Littérature ==
==== Biographie[[André Maurois]] ====
==== [[André Maurois]], ''René ou la vie de Chateaubriand'', 1938 ====
{{citation|citation=« Le hasard fit tomber entre mes mains deux livres bien divers : un ''Horace'' non châtié et une histoire des ''Confessions mal faites''. Le bouleversement d'idées que ces deux livres me causèrent est incroyable ; un monde étrange s'éleva autour de moi. D'un côté, je soupçonnai des secrets incompréhensibles à mon âge, une existence différente de la mienne, des plaisirs au-delà de mes jeux, des charmes d'une nature ignorée dans un sexe où je n'avais vu qu'une mère et des soeurs ; d'un autre côté, des spectres traînant des chaînes et vomissant des flammes m'annonçaient des supplices éternels pour un seul péché dissimulé. »|précisions=[[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] est présentement cité par le biographe [[André Maurois]].}}
{{Réf Livre|titre=René ou la vie de Chateaubriand|auteur=[[André Maurois]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1956|année d'origine=1938|page=24|section=II ''Collèges bretons''|chapitre=I « Enfance et adolescence »|ISBN=2-246-18904-7}}
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{{Réf Livre|titre=René ou la vie de Chateaubriand|auteur=[[André Maurois]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1956|année d'origine=1938|page=24|section=II ''Collèges bretons''|chapitre=I « Enfance et adolescence »|ISBN=2-246-18904-7}}
 
 
=== Correspondance ===
==== [[George Sand]]/[[Alfred de Musset]], ''Le Roman de Venise'', 1904 ====
{{Citation|citation=Si comme toi, je n'avais pas envie d'écrire, je voudrais du moins lire beaucoup. Je regrette même que mes affaires d'argent me forcent de faire toujours sortir quelque chose de mon cerveau sans me donner le temps d'y faire rien entrer. J'aspire à avoir une année tout entière de solitude et de liberté complète, afin de m'entasser dans la tête tous les chefs-d'oeuvres étrangers que je connais peu ou point. Je m'en promets un grand plaisir et j'envie ceux qui peuvent s'en donner à discrétion.}}
{{réf Livre|auteur=[[George Sand]]/[[Alfred de Musset]]|titre=Le Roman de Venise|éditeur=Grasset|section=George Sand à Hippolyte Chatiron — Venise, 6 mars 1834|année=1904|année d'origine=2004|page=165}}
 
 
=== Critique ===
==== [[Marcel Proust]], ''Sur la lecture'', 1905 ====
{{Citation|Il n'y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré.}}
{{Réf Livre|titre=Sur la lecture|auteur=[[w:Marcel Proust|Marcel Proust]]|éditeur=J'ai lu, Librio|année=2007|page=7|ISBN=2290306312}}
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{{Réf Livre|titre=Sur la lecture|auteur=[[w:Marcel Proust|Marcel Proust]]|éditeur=J'ai lu, Librio|année=2007|page=45|ISBN=2290306312}}
 
==== Giovanni Macchia, ''[[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]]'' — Europe n°775-776, 1993 ====
{{citation|citation=L'auteur des ''Martyrs'', le descripteur des paysages lunaires américains, tenait sous le charme le [[Gustave Flaubert|Flaubert]] de ''Salammbô''. Ce dernier infligeait à ses hôtes d'interminables séances de lecture de son roman carthaginois. Un livre, d'après Flaubert, ne pouvait être jugé que s'il était lu à haute voix. S'il n'était pas taillé en accord avec le souffle des poumons humains, ce livre ne valait rien.|précisions=Il est ici question de [[Jules de Goncourt]] et de ses derniers jours.}}
{{Réf Article|titre=L'homme de la mort — La présence du prédécesseur|auteur=Giovanni Macchia|publication=Chateaubriand — Revue Littéraire Europe|numéro=775-776|page=9|date=Novembre-décembre 1993|ISSN=0014-2751}}
 
==== Cécile Guilbert, ''Les ruses du professeur Nabokov'', 2010 ====
{{citation|citation=Après tout, si aucune activité n'est plus individualisée, asociale et « séparée » que l'écriture ou la lecture, c'est précisément en quoi celles-ci communiquent : par cette nervure intime d'un échange proprement érotique s'instaurant entre un auteur et un lecteur dont désirs et solitudes dialoguent, s'infusent, rêvassent à travers du langage chargé de sens tandis que des délices de sensations et d'émotions s'échangent entre eux dans le silence. D'ailleurs, un grand écrivain est toujours un grand lecteur, et l'excellent lecteur est aussi rare que lui. La seule différence, c'est que si le style suppose une singularité d'expression unique prohibant par définition l'enseignement de normes et canons sous peine de déchoir dans cette contradiction vivante qu'indique le vocable d'« art officiel », lire s'apprend. Mieux encore : l'art littéraire est ce miroir d'excellence par lequel le lecteur peut devenir une sorte d'artiste lui-même en tant que recréateur de l'oeuvre.|précisions=Cécile Guilbert préfaçant la réédition de 2010 des cours de littérature européenne de [[Vladimir Nabokov]], professés entre 1941 et 1958 dans plusieurs universités américaines et réunis sous le titre ''Littératures''.}}
{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=XXII|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
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{{Réf Livre|titre=Littératures|auteur=[[Vladimir Nabokov]]|éditeur=Robert Laffont|année=2010|année d'origine=1980|page=XXX|collection=Bouquins|partie=|section=Préface de Cécile Guilbert — Les ruses du professeur Nabokov}}
 
 
=== Essai ===
==== [[Léon Bloy]], ''Éxégèse des lieux communs'', 1902 ====
{{citation|citation=On devrait fonder une chaire pour l'enseignement de la lecture entre les lignes.}}
{{Réf Livre|titre=Éxégèse des lieux communs|auteur=[[Léon Bloy]]|éditeur=Rivages|collection=Rivages poche / Petite Bibliothèque|année=2005|page=298}}
 
==== [[Daniel Pennac]], ''Comme un roman'', 1925 ====
{{citation|Le temps de lire, comme le temps d'aimer, dilatent le temps de vivre.}}
{{Réf Livre|auteur=[[Daniel Pennac]]|titre=Comme un roman|année=1992|éditeur=NRF Gallimard|page=125}}
 
==== [[Jorge Luis Borges]], ''Conférences'', 1985 ====
{{Citation|Qu’est ce qu’un livre si nous ne l’ouvrons pas ? Un simple cube de papier et de cuir avec des feuilles ; mais si nous le lisons, il se passe quelque chose d’étrange, je crois qu’il change à chaque fois.}}
{{Réf Livre|titre=Conférences|auteur=[[w:Jorge Luis Borges|Jorge Luis Borges]]|éditeur=Gallimard, Folio essais|année=1985|page=157|ISBN=2-07-032280-7}}
 
 
==== Danièle Sallenave, ''Le don des morts — Sur la littérature'', 1991 ====
{{Citation|La lecture ne dépend pas de l’œuvre mais de ce que je suis capable d’y mettre.}}
{{Réf Livre|titre=Le don des morts|auteur=[[w:Danièle Sallenave|Danièle Sallenave]]|éditeur=Gallimard|année=1991|page=86|ISBN=2-07-072233-3}}
 
==== [[Charles Dantzig]], ''Dictionnaire égoïste de la littérature française'', 2005 ====
{{Citation|citation=Quantité de gens se marient pour la même raison qu’ils lisent : ils s’ennuient. Aussitôt s’anéantit le romanesque de l’amour, car, marié, on se rend compte qu’on est le même avec du poids en plus. Les membres du couple s’ennuient. Ils se remettent à lire. La facilité du divorce a réduit le nombre de lecteurs de romans. }}
{{réf Livre|auteur=[[Charles Dantzig]]|titre=Dictionnaire égoïste de la littérature française|éditeur=Grasset|année=2005|page=280-281}}
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{{réf Livre|auteur=[[Charles Dantzig]]|titre=Dictionnaire égoïste de la littérature française|éditeur=Grasset|année=2005|page=462}}
 
==== Michael Morpurgo, ''Au pays de mes histoires'', 2006 ====
{{Citation|Les histoires éclairèrent pour moi les ombres de la nuit pendant ma petite enfance. A l’école elles prirent une teinte toute différente. Les livres devinrent une source d’appréhension car ils me rappelaient mon incapacité a réussir.}}
{{Réf Livre|titre=Au pays de mes histoires|auteur=[[w:Michael Morpurgo|Michael Morpurgo]]|éditeur=Gallimard Jeunesse|année=2006|page=59|ISBN=2070611949}}
 
==== Tzetan Todorov, ''La littérature en péril'', 2006 ====
{{Citation|La littérature ouvre à l’infini cette possibilité d’interaction avec les autres et nous enrichit donc infiniment.}}
{{Réf Livre|titre=La littérature en péril|auteur=Tzetan Todorov|éditeur=Flammarion, café Voltaire|année=2006|page=16|ISBN=978-2-081201897}}
 
==== [[Daniel Pennac]], ''Chagrin d'école'', 2007 ====
{{Citation|La première qualité des romans que j’emportais au collège était de ne pas être au programme. Personne ne m’interrogeait. Aucun regard ne lisait ces lignes par-dessus mon épaule : leurs auteurs et moi demeurions entre nous.}}
{{Réf Livre|titre=Chagrin d'école|auteur=[[w:Daniel Pennac|Daniel Pennac]]|éditeur=Gallimard|année=2007|page=100|ISBN=2-07-076917-8}}
 
 
=== Roman ===
==== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''Julie ou La nouvelle Héloïse'', 1761 ====
{{citation|citation=<poem>Pour nous qui voulons profiter de nos connaissances, nous ne les amassons point pour les revendre, mais pour les convertir à notre usage ; ni pour nous en charger, mais pour nous en nourrir. Peu lire, et penser beaucoup à nos lectures, ou, ce qui est la même chose, en causer beaucoup entre nous, est le moyen de les bien digérer ; je pense que quand on a une fois l'entendement ouvert par l'habitude de réfléchir, il vaut toujours mieux trouver soi-même les choses qu'on trouverait dans les livres ; c'est le vrai secret de les bien mouler à sa tête, et de se les approprier : au lieu qu'en les recevant telles qu'on nous les donne, c'est presque toujours sous une forme qui n'est pas la nôtre. Nous sommes plus riches que nous ne pensons, mais, dit [[Michel de Montaigne|Montaigne]], on nous dresse à l'emprunt et à la quête ; on nous apprend à nous servir du bien d'autrui plutôt que du nôtre ; ou plutôt, accumulant sans cesse, nous n'osons toucher à rien : nous sommes comme ces avares qui ne songent qu'à remplir leurs greniers, et dans le sein de l'abondance se laissent mourir de faim.
Il y a, je l'avoue, bien des gens à qui cette méthode serait fort nuisible, et qui ont besoin de beaucoup lire et peu méditer, parce qu'ayant la tête mal faite ils ne rassemblent rien de si mauvais que ce qu'ils produisent d'eux-mêmes. Je vous recommande tout le contraire, à vous qui mettez dans vos lectures mieux que ce que vous y trouvez, et dont l'esprit actif fait sur le livre un autre livre, quelquefois meilleur que le premier.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Julie ou La nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Garnier-Flammarion|collection=GF Flammarion|année=1967|année d'origine=1761|page=29|partie=I|section=Lettre XII à Julie|ISBN=2-08-070148-7}}
 
==== [[Christian Bobin]], ''Une petite robe de fête'', 1991 ====
{{Citation|Une vie sans lecture est une vie que l’on ne quitte jamais.}}
{{Réf Livre|titre=Une petite robe de fête|auteur=[[w:Christian Bobin|Christian Bobin]]|éditeur=Gallimard, le chemin|année=1991|page=13|ISBN=2-0707-2244-9}}
 
==== Thierry Magnier, ''Comme on respire'', 2003 ====
{{Citation|Je me suis apprivoisée dans les livres.}}
{{Réf Livre|titre=Comme on respire|auteur=[[w:Jeanne Benameur|Jeanne Benameur]]|éditeur=Thierry Magnier|année=2003|page=33|ISBN=2-84420-274-8}}
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{{Réf Livre|titre=Le garçon qui ne pouvait pas voir les livres en peinture|auteur=[[w:Ellen Willer|Ellen Willer]]|éditeur=L'Ecole des Loisirs, Medium|année=2007|page=88|ISBN=2211087698}}
 
 
== Médias ==
=== Presse ===
==== ''Littérature'', Enquête — ''Pourquoi écrivez-vous ?'', 1919 ====
{{citation|citation=<poem>Vous pourrez classer les écrivains selon que leur réponse à votre enquête commencera par « afin de », « pour » ou par « parce que ».