« Sexe » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=Calle de Robador, n'est-ce pas rue du voleur que cela veut dire ? Ancienne et légendaire appellation, mais le voleur, ou plutôt le ravisseur, aujourd'hui c'est le noir sexe de la femme de plaisir, la plaie frisée, l'oeil velu dans l'angle bas du triangle isocèle, sorte de taureau inverse qui se fortifie des coups qu'il reçoit et qui d'être estoqué s'engraisse. A près d'un millier d'exemplaires, on le voit grouiller dans la rue et dans les ruelles adjacentes ; les morceaux charnus qui l'environnent, cuisses, croupe, ventre, gorge, le visage ailleurs adoré sous l'opulente chape de la chevelure, les tissus du vêtement plus ou moins indiscret, tout cela, dans Robador, n'a valeur et fonction que d'accessoire ; l'essentiel est l'oeil inférieur, dieu autant que bête et doublement rapace ; en regard, l'homme est un être de troupeau, dont le rôle est moins viril qu'alimentaire.}}
{{Réf Livre|titre=La Marge|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1967|page=64|chapitre=II|ISBN=2-07-037294-4}}
 
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino et les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=Le chemin fut long, épineux et ardu. Que de fois on n'a posé la question indiscrète ! Que de fois, à Naples mais surtout ici, à Heidelberg ou lors de mes tournées à Dresde, à Vienne, à Londres, me suis-je entendu dire, par la bouche de gens qui n'étaient pas forcément animés d'une intention maligne : « Mais vous, dans le fond, qui êtes-vous donc ? Comment vous définissez-vous ? » J'aurais dû leur répondre, maintenant que j'y pense, en leur parlant de San Donato et des coutumes de mon village natal. « Vous vous trompez et vous cherchez en vain à m'humilier en me demandant de vous déclarer à quel sexe, à quelle race j'appartiens. Car c'est bien là le fond de votre pensée, n'est-ce pas, influencée par cinquante ans de propagande franc-maçonne et jacobine ? Eh bien ! voulez-vous que je vous dise la vérité ? La sagesse et le bonheur ne commencent que là où finit la conscience de son propre statut. »}}{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=38|section=Qui étais-je ?|partie=I « San Donato »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
{{citation|citation=<poem>Elle m'expliqua alors le but de la société secrète.
— Sache que les grandes personnes s'efforcent de nous contraindre, selon que nous sommes filles ou garçons, à des tâches distinctes auxquelles elles décrètent que nous sommes obligatoirement affectés. Nous devons donc chercher à nous défendre. Grâce à la société secrète, nous leur ôtons comme par enchantement le pouvoir de nous soumettre à leur volonté injuste. Toi, le garçon, ta blessure, faite à cet endroit, t'associe à mon destin de fille et mêle comme dans un philtre magique une portion d'éléments féminins aux caractères de ton sexe. Tout est là... Mettre le plus possible de choses communes entre nous, pour empêcher les grandes personnes de nous séparer en deux camps.</poem>}}{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=111|section=Du sang sous la lune|partie=I « San Donato »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
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