« Esprit » : différence entre les versions

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[[File:Gysis Nikolaos Art and its Spirits.jpg|thumb|210px|<center>''Art and its spirits'' — [[w:Nikolaos Gysis|Nikolaos Gysis]] (1884)</center>]]
 
D'un point de vue métaphysique, l' '''{{w|esprit}}''' désigne le principe de pensée lui-même, la réalité pensante, la faculté de pensée s'opposant à la matière, à la chair, etc.
 
== Citations de type dictionnaire" ==
== CitationsCitation ==
{{citation|Les meilleurs [[discours]] sont ceux qui blessent l’[[esprit]], non pas l’[[oreille]].
|original=The best speeches are those that hurt your mind, not your ear.
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|année=2013, 2ème éd. 2014
|page=25}}
== Littérature ==
=== Biographie ===
==== [[André Maurois]], ''Lélia ou la vie de George Sand'', 1952 ====
{{citation|citation=La pensée trop libre n'avance pas, malgré ses efforts ; elle aurait besoin, comme l'oiseau, de la résistance du milieu. L'action révèle les limites que doit s'imposer l'esprit.|précisions=L'écrivain biographe André Maurois à propos de [[George Sand]].}}
{{Réf Livre|titre=Lélia ou la vie de George Sand|auteur=[[André Maurois]]|éditeur=Le Livre de Poche|année=2004|année d'origine=1952|page=69|section=V. ''L'héritière de Nohant''|chapitre=I. Aurore Dupin|ISBN=2-253-10923-1}}
 
=== Essai ===
==== [[Choderlos de Laclos]], ''Traité sur l'éducation des femmes'', 1903 ====
 
 
{{Citation|citation=Voulez-vous donner plus de tendresse à vos regards ? Exercez la sensibilité de votre âme. Voulez-vous accroître leur vivacité ? Cultivez votre esprit, augmentez le nombre de vos idées ; en vain la nature vous aura accordé de beaux yeux, si votre âme est froide, si votre esprit est vide, votre regard sera nul et muet.}}
{{Réf Livre|titre=Traité sur l'éducation des femmes précédé|auteur=[[Choderlos de Laclos]]|éditeur=Pocket|collection=Agora|année=2009|année d'origine=1903|page=103|partie=Des femmes et de leur éducation|chapitre=XII. De la parure|ISBN=978-2-266-18855-5}}
 
=== Manifeste ===
==== [[André Breton]], ''Manifeste du surréalisme'', 1924 ====
{{citation|Si les profondeurs de notre esprit recèlent d'étranges forces capables d'augmenter celles de la surface, ou de lutter victorieusement contre elles, il y a tout intérêt à les capter, à les capter d'abord, pour les soumettre ensuite, s'il y a lieu, au contrôle de notre raison.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestes du surréalisme|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio essais|page=20|ISBN=2-07-032279-3|année=1985|année d'origine=1924}}
 
==== Les surréalistes, Déclaration du 27 janvier 1925 ====
{{citation|citation=Le surréalisme n'est pas une forme poétique. Il est un cri de l'esprit qui retourne vers lui-même et est bien décidé à broyer désespérément ses entraves, et au besoin par des marteaux matériels.|précisions=Les surréalistes dans la déclaration du 27 janvier 1925.}}
{{Réf Livre|titre=Les surréalistes — Une génération entre le rêve et l'action|auteur=Jean-Luc Rispail|éditeur=Gallimard|collection=Découverte Gallimard Littérature|année=2000|année d'origine=1991|page=1|section=Déclaration du 27 janvier 1925|ISBN=2-07-053140-6}}
 
=== Nouvelle ===
==== [[Edgar Allan Poe]], ''Nouvelles Histoires extraordinaires'', 1857 ====
''' Conversation d'Eiros avec Charmion '''
{{citation|citation=Ton esprit qui vacille trouvera un allègement à son agitation dans l'exercice du simple souvenir. Ne regarde ni autour de toi ni devant toi, — regarde en arrière. Je brûle d'impatience d'entendre les détails de ce prodigieux événement qui t'a jeté parmi nous. Parle-moi de cela. Causons de choses familières, dans le vieux langage familier de ce monde qui a si épouvantablement péri.}}
{{Réf Livre|titre=Nouvelles histoires extraordinaires|auteur=[[Edgar Allan Poe]]|traducteur=Charles Baudelaire|éditeur=Gallimard|collection=Folio Classiques|année=2006|année d'origine=1857|page=296|section=Conversation d'Eiros avec Charmion|ISBN=978-2-07-033897-9}}
 
==== [[Renée Vivien]], ''La Dame à la Louve'', 1904 ====
''' Blanche comme l'Ecume '''
{{Citation|citation=Elle ne craignait point la Mort aux yeux chastes, aux mains graves, elle ne craignait que l’Amour qui ravage l’esprit et la chair.
Blanche comme l’écume sur le gris des rochers, elle songeait que les Dieux cléments, en la livrant virginale à la Mort virginale, lui épargnaient les rancœurs et les souillures de l’implacable Érôs.}}
{{Réf Livre|titre=La Dame à la Louve|auteur=[[Renée Vivien]]|éditeur=Alphonse Lemaire|année=1904|page=206|section=Blanche comme l'Ecume}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Alberto Savinio]], ''Un vomissement musical'', 1917 ====
{{citation|citation=<poem>Le charme de l’harmonie est la plus grave atteinte à l’honneur de l’homme libre. Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescence il faut placer — en premier lieu la musique : bien avant l’alcoolisme !
 
Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés, entrent dans le Temple de la Musique comme chez eux. Ils s’y trouvent — en effet — parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à la portée de toutes les plus répugnantes misères de l’esprit : c’est l’Assistance Publique pour tout le rejet de l’humanité.</poem>}}
{{Réf Article|titre=Un vomissement musical|auteur=[[Alberto Savinio]]|publication=Dada|numéro=1|date=Juillet 1917|page=6}}
 
==== [[Joseph Delteil]], ''Échec'', 1923 ====
{{citation|citation=J'ai cru longtemps qu'il ne fallait s'embarrasser dans la vie ni de femmes, ni de lorgnons, ni de coeurs, mais avoir l'esprit à peu près nu comme une statue antique — à peine une feuille de vigne dans la région du cervelet.}}{{Réf Article|titre=Échec|auteur=[[Joseph Delteil]]|publication=Littérature Nouvelle Série|numéro=10|date=Octobre 1923|page=6}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''Deuil pour deuil'', 1924 ====
{{citation|citation=Un jour ou une nuit ou autre chose les portes se fermeront : prédiction à la portée de tous les esprits.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|Collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1924|page=123|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== [[René Crevel]], ''Le Pont de la mort'', 1926 ====
{{Citation|citation=Navigateur du silence, le dock est sans couleur et sans forme ce quai d'où partira ce soir le beau vaisseau fantôme, ton esprit.}}
{{Réf Article|titre=Le Pont de la mort|auteur=[[René Crevel]]|publication=La Révolution Surréaliste|numéro=7|date=15 juin 1926|page=27}}
 
{{Citation|citation=Le vaisseau fantôme écrit sa danse en plein ciel. Les murs s'écartent entre lesquels on voulut enchaîner les vents de l'esprit. Derrière les plis d'un velours trop lourdement paisible s'allume un soleil de soufre et d'amour. Les hommes du monde entier se comprennent par le nez.}}
{{Réf Article|titre=Le Pont de la mort|auteur=[[René Crevel]]|publication=La Révolution Surréaliste|numéro=7|date=15 juin 1926|page=28}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
 
 
 
==== [[Antonin Artaud]], ''Fragments d'un journal d'enfer'', 1929 ====
{{citation|citation=Certes je fais encore (mais pour combien de temps ?) ce que je veux de mes membres, mais voilà longtemps que je ne commande plus à mon esprit, et que mon inconscient tout entier me commande avec des impulsions qui viennent du fond de mes rages nerveuses et du tourbillonnement de mon sang. Images pressées et rapides, et qui ne prononcent à mon esprit que des mots de colère et de haine aveugle, mais qui passent comme des coups de couteau ou des éclairs dans un ciel engorgé.}}
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|partie=Fragments d'un Journal d'Enfer|page=121}}
 
==== [[Antonin Artaud]], ''L'Art et la mort'', 1929 ====
''' ''Qui au sein'' '''
{{citation|citation=Quand nous reverrons-nous ? Quand le goût terreux de tes lèvres viendra-t-il à nouveau frôler l'anxiété de mon esprit ? La terre est comme un tourbillon de lèvres mortelles. La vie creuse devant nous le gouffre de toutes les caresses qui ont manqué. Qu'avons-nous à faire auprès de nous de cet ange qui n'a pas su se montrer ?}}
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|partie=L'Art et la Mort|section=« ''Qui au sein...'' »|page=135}}
 
=== Roman ===
==== [[Charles Robert Maturin]], ''Melmoth — L'homme errant'', 1820 ====
{{citation|citation=<poem>— Isidora ! voulez-vous fuir avec moi ? Voici le moment. Tous les bras sont paralysés ; tous les esprits sont glacés !
Isidora, levez-vous et fuyons ! Voici l'heure de votre sûreté !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=590|section=Histoire des amants|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
{{Citation|citation=— Parfois, vous renouvelez dans mon esprit l’émerveillement de ce statuaire qui, ayant transporté le soir dans le temple les simulacres des dieux encore chauds de son travail et pour ainsi dire encore adhérents à son pouce plastique, le matin d’après les revit dressés sur leurs piédestaux, enveloppés dans un nuage d’aromates et respirant la divinité par tous les pores de la sourde matière en laquelle il les avait modelés de ses mains périssables. Vous n’entrez jamais dans mon âme, chère amie, que pour y accomplir de telles exaltations.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=8|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
 
 
{{Citation|citation=Il parlait avec un fluide abandon, car il voyait l’esprit de la femme attentive se faire concave comme un calice pour recevoir cette onde et voulait le remplir jusqu’au bord. Une félicité spirituelle de plus en plus limpide se répandait en lui, jointe à une conscience vague de l’action mystérieuse par où son intelligence se préparait à l’effort prochain. }}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=14|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=
Stelio sourit en remarquant à quel point ses familiers s’étaient imprégnés de son essence et combien profondément le sceau de son style s’était imprimé sur leurs esprits. }}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=28|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=Seule persistait au milieu de son esprit cette « fleur du feu » qu’il avait fait naître à la gloire du premier Bonifacio et cueillie lui-même de ses doigts incombustibles pour l’offrir à la femme qui s’était promise. Il revoyait comment, à l’instant précis de cette offrande spontanée, la femme avait détourné la tête, et comment, au lieu du regard absent, il avait rencontré le sourire indicateur. Alors le nuage de l’ivresse, qui était sur le point de s’envoler, se condensa de nouveau en lui sous la forme vague de la musicienne ; et il lui sembla que celle-ci, tenant à la main la fleur du feu, dans une attitude souveraine, émergeait sur son agitation intérieure comme sur une tremblante mer d’été.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=52|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=[...] dans le silence favorable, s’éleva un prélude de violons. Les violes et les violoncelles unirent à cette plainte suppliante un plus profond soupir. N’était-ce pas, après la flûte et le crotale, après les instruments orgiaques dont les sons troublent la raison et provoquent le délire, n’était-ce pas l’auguste lyre dorienne, grave et suave, harmonieux support du chant ? Ainsi du bruyant Dithyrambe était né le Drame. La grande métamorphose du rite dionysiaque, la frénésie de la fête sacrée devenant la créatrice inspiration du poète tragique, était figurée dans cette alternance musicale. L’ardent souffle du dieu thrace avait donné la vie à une forme sublime de l’Art. La couronne et le trépied, prix décernés à la victoire du poète, avaient remplacé le bouc lascif et la corbeille de figues attiques. Eschyle, gardien d’une vigne, avait été visité par le dieu, qui lui avait infusé son esprit de flamme.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=56|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
==== [[James Joyce]], ''Ulysse'', 1922 ====
{{Citation|citation=Cerveaux nourris et se nourrissant autour de moi ; sous les lampes à incandescence épinglés, avec des antennes faiblement palpitantes ; et dans le noir de mon esprit un aï, un paresseux du monde souterrain, ombrageux, ennemi du jour, remuant ses plis écailleux de monstre.}}
{{Réf Livre|titre=Ulysse|auteur=[[James Joyce]]|traducteur=Auguste Morel|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1957|année d'origine=1922|page=41|ISBN=2-07-040018-2}}
 
==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
{{citation|Cette royauté sensible qui s'étend sur tous les domaines de mon esprit et qui tient ainsi dans une gerbe de rayons à portée de la main n'est, je crois, partagée pleinement de temps à autre que par les bouquets absolus offerts du fond des mers par les alcyonaires, les madrépores. L'inanimé touche ici de si près l'animé que l'imagination est libre de se jouer à l'infini sur ces formes d'apparence toute minérale, de reproduire à leur sujet la démarche qui consiste à reconnaître un nid, une grappe retirés d'une fontaine pétrifiante.}}
{{Réf Livre|page=17|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
==== [[Virginia Woolf]], ''Les Vagues'', 1952 ====
{{citation|citation=Des sensations riches et puissantes se forment sur le toit de mon esprit ; ma journée tombe comme une averse — les bois ; et Elvedon ; Susan et le pigeon. Ruisselant sur les murs de mon esprit, coulant d'un même flot, ma journée tombe dru, resplendissante.}}
{{Réf Livre|titre= Les Vagues|auteur= [[Virginia Woolf]]|éditeur= Gallimard|Collection= Folio classique|traducteur=Michel Cusin|année=2012|année d'origine=1931|page=57|ISBN=978-2-07-044168-6}}
 
==== [[John Darnton]], ''La Conspiration de Darwin'', 2005 ====
{{citation|citation=Les démons de l'esprit [attendent]-ils que le pire [soit] passé et que la proie [ait] baissé la garde pour attaquer ?}}
{{Réf Livre|titre=La Conspiration de Darwin|auteur=[[John Darnton]]|éditeur=Michel Lafon|année=2006|page=224|chapitre=19|ISBN=9782749904627|traducteur=Jean-Pascal Bernard|année d'origine=2005}}
 
== Médias ==
=== Presse ===
== Philosophie ==
=== [[Friedrich Nietzsche]], ''[[w:Ainsi parlait Zarathoustra|Ainsi parlait Zarathoustra]]'', 1885 ===
{{citation|citation=<poem>De tout ce qui est écrit, je ne lis que ce que quelqu'un écrit avec son sang. Ecris avec ton sang : et tu verras que le sang est esprit.
Il n'est guère facile de comprendre le sang d'autrui : je hais les oisifs qui lisent [...].
Que tout un chacun ait le droit d'apprendre à lire, voilà qui à la longue va gâter non seulement l'écriture mais aussi la pensée.
Jadis l'esprit était dieu, puis il s'est fait homme et maintenant il se fait même plèbe.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=55|partie=I|chapitre=« Lire et écrire »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
{{citation|citation=<poem>En toutes choses vous faites, à mon gré, trop les familiers de l'esprit ; et de la sagesse, vous en avez souvent fait un asile et un hôpital pour mauvais poètes.
Vous n'êtes pas des aigles : aussi n'avez-vous pas appris le bonheur dans l'effroi de l'esprit. Et celui qui n'est point un oiseau ne doit point s'établir au-dessus des abîmes.
Vous êtes des tièdes : mais le flot de toute connaissance profonde est glacé. Les source les plus profondes de l'esprit sont froides comme la glace : elles délassent les mains chaudes de ceux qui agissent.
Vous vous tenez là, honorables, raides et le dos droit, sages illustres, aucun grand vent, aucune grande volonté ne vous pousse.
N'avez-vous jamais vu passer les voiles sur la mer, gonflées, arrondies, tremblantes sous la violence du vent impétueux ?
Pareille à la voile tremblantes sous la violence du vent impétueux, ma sagesse passe sur la mer, — ma sagesse sauvage !</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Ainsi parlait Zarathoustra|auteur=[[Friedrich Nietzsche]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Les Classiques de Poche|année=1972|année d'origine=1885|page=129|partie=II|chapitre=« Des sages illustres »|traducteur=Georges-Arthur Goldschmidt|ISBN=978-2-253-00675-6}}
 
=== [[Gaston Bachelard]], ''L'Eau et les rêves'', 1942 ===
{{citation|citation=Une psychologie de l'esprit en action est automatiquement la psychologie d'un esprit exceptionnel, la psychologie d'un esprit que tente l'exception : l'image nouvelle greffée sur une image ancienne.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=25|partie=VII|chapitre=Introduction : Imagination et matière|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
== Psychanalyse ==
=== [[Alberto Eiguer]], ''Psychanalyse du libertin'', 2010 ===
''' Libertinage, le plaisir et la joie '''
{{citation|citation=<poem>Pour créer les conditions de notre plaisir, il est important pour nous d'envisager que nos mères aient admis que nous jouions avec leur peau sensible, qu'elles nous aient donné l'occasion de pénétrer leur esprit et que cela était un bonheur pour elles. Sachant que cette réciprocité leur apportait satisfaction, nous nous sentons désormais confiants dans notre capacité à donner du bonheur. Si nous avions raté cette circulation sensuelle, nous serions poussés à la chercher sans cesse, par des moyens fortuits et auprès de personnes trouvées par hasard.
Mais dans la mesure où ces partenaires nous rappellent notre mère, par quelque trait ou comportement, ce sera moins grave et moins éprouvant que si on les ressentait comme des étrangers. La blessure est toutefois bien profonde ; rien ni personne ne saura la panser, et la quête sera peut-être poursuivie infiniment.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Psychanalyse du libertin|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=2010|page=24|partie=I. Libertinage, le plaisir et la joie|chapitre=Les libertins sont-ils des pervers ?|section=Le ballet des libertins|ISBN=978-2-10-054958-0}}
 
{{citation|citation=Lorsqu'elle rappelle que l'intellection pour [[Baruch Spinoza|Spinoza]] n'est pas une froide mécanique, Sophie de Mijolla-Mellor (1992, 2004) souligne que cette béatitude se retrouve dans le plaisir de penser. Parler de béatitude ne vise pas à sacraliser l'esprit mais à faire remarquer l'excitation jubilatoire que la pensée suscite.}}
{{Réf Livre|titre=Psychanalyse du libertin|auteur=[[Alberto Eiguer]]|éditeur=Dunot|collection=Psychismes|année=2010|page=65|partie=I. Libertinage, le plaisir et la joie|chapitre=Le libertinage épousant l'histoire|section=Joie et liberté|ISBN=978-2-10-054958-0}}
 
== Psychologie ==
=== [[Mary Esther Harding]], ''Les Mystères de la femme'', 1953 ===
{{citation|citation=Les anciens ignoraient le domaine intérieur ou psychologique ; il leur apparaissait comme le monde inférieur, royaume des esprits, lieu où convergeaient tout ce qui dépend de l'esprit. Nous aussi, dans une plus faible mesure il est vrai, nous considérons que l'activité créatrice est mystérieuse et elle nous semble parfois émaner du monde infernal. Mais pour les anciens, c'est toute la vie subjective qui était inconsciente, cachée, dans les profondeurs terrifiantes du monde infernal.}}
{{Réf Livre|titre=Les Mystères de la femme|auteur=[[Mary Esther Harding]]|traducteur=Eveline Mahyère|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1953|page=184|chapitre=VII. La lune mère|ISBN=2-228-89431-1}}
 
=== [[Paul-Claude Racamier]], ''Pensée perverse et décervelage'', 1992 ===
''' Noyaux pervers '''
{{citation|<poem>[...] je pense, oui je pense avec force et avec ténacité à la victoire de la vérité qui se libère sur les mensonges qui purulent ; de l’authentique sur le toc ; de la connaissance qui se gagne sur l’imbécilité qui se pavane ; et des charmes de la créativité libidinale sur les miasmes inféconds de la perversité.
Oui, je pense avec ferveur à la qualité de l’esprit.</poem>}}
{{Réf Pub|nom=Pensée perverse et décervelage|date=1992|lieu=Noyaux pervers ''Lever de rideau sur un final''|source=[http://sites.google.com/site/archivesdetrait/liens-psy-sur-le-web/2-paul-racamier-1924-1996-wiki/2-paul-racamier-1992-pensee-perverse-et-decervelage]|parution=Trait pour trait ''Mouvement de travail et de recherche autour de la psychanalyse''|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]}}
 
=== Jean Gortais, ''Processus de la schizophrénie'', 2002 ===
{{citation|citation=Étymologiquement, le mot schizophrénie comporte les racines grecques ''schizein'', qui signifie « fendre, scinder », et ''phrein'', qui signifie « l'âme, l'esprit ».}}
{{Réf Livre|titre=Processus de la schizophrénie|auteur=Catherine Azoulay/Catherine Chabert/Jean Gortais/Philippe Jeammet|éditeur=Dunod|collection=Psycho Sup|année=2002|année d'origine=2002|page=11|section=3. De la ''Spaltung'' à la schizophrénie|chapitre=I « Approche historique d'une psychopathologie psychanalytique de la schizophrénie (Jean Gortais) »|ISBN=2-10-004780-9}}
 
=== [[Cédric Roos]], ''La relation d'emprise dans le soin'', 2006 ===
''' Modèle cognitivo-comportemental '''
{{citation|<poem>Dans les pratiques chamaniques, les victimes d’envoûtement sont dépossédées de leur corps et de leur esprit.
La brèche une fois ouverte ne se refermera pas facilement, l’effraction laisse la clôture individuelle béante, le sujet sans défense.</poem>}}
{{Réf Pub|nom=La relation d'emprise dans le soin|date=2006|lieu=Modèle cognitivo-comportemental : Pratiques relationnelles ou praxis ''Effraction''|source=[http://www.textes-psy.com/spip.php?article1017]|parution=Textes Psy|auteur=[[Cédric Roos]]}}
 
=== François Marty, ''[[Les grands concepts de la psychologie clinique]]'', 2008 ===
''' Les pulsions '''
{{citation|citation=La pulsion constitue l'articulation même entre le fonctionnement corporel et les événements de l'esprit.}}
{{Réf Livre|titre=[[Les grands concepts de la psychologie clinique]]|auteur=François Marty (Sous la direction de)|éditeur=Dunod|Collection=Psycho Sup (Psychologie clinique)|année=2008|page=24|Chapitre=II. Les pulsions (Paul Denis)|section=Introduction|ISBN=978-2-10-051145-7}}
 
[[Catégorie:Philosophie de l'esprit]]
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