« Démocratie » : différence entre les versions

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La '''{{w}}''' est le régime politique dans lequel le peuple est souverain.
 
 
== Histoire ==
=== [[Alexis de Tocqueville]], ''Souvenirs'', XIXè s. ===
{{citation|Tous ces hommes se mirent à la file deux par deux, suivant l'ordre alphabétique ; je voulus marcher au rang que m'assignait mon nom, car je savais que dans les temps et les pays démocratiques, il faut se faire mettre à la tête du peuple et ne pas s'y mettre soi-même.}}
{{réf Livre|titre de la contribution=Souvenirs|année de la contribution=1814-1859|auteur de la contribution=[[Alexis de Tocqueville]] <!-- Une source primaire serait préférable. -->|auteur=Jean Vigreux, Jean-Marc Moriceau (dir.)|titre=Les campagnes dans les évolutions sociales et politiques en Europe|éditeur=SEDES/CNED|année=2005|page=162}}
 
 
 
== Histoire politique ==
=== [[Emmanuel-Joseph Sieyès]], Lors du Discours du Citoyen à la tribune de l'Assemblée constituante, 1789 ===
{{citation|citation=Les citoyens qui désignent des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; donc ils n'ont pas de volonté particulière à imposer. Toute influence, tout pouvoir leur appartient sur la personne de leur mandataire, mais c'est tout. S'ils dictaient des volontés ce ne serait plus un état représentatif, ce serait un état démocratique.}}
{{Réf Pub|nom=[[Emmanuel-Joseph Sieyès]]|date=7 septembre 1789|lieu=Discours du Citoyen Sieyès à la tribune de l'Assemblée constituante|source=Discours du Citoyen Sieyès, Archives parlementaires - série 1 - vol. 8|parution=}}
 
=== [[Winston Churchill]],Lors d'un discours, 1947 ===
{{citation|La démocratie est le plus mauvais système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'histoire.
|original=Democracy is the worst form of Government except all those other forms that have been tried from time to time
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{{Réf Pub|nom=[[Winston Churchill]]|traducteur=Wikiquote|date=11 novembre 1947|lieu=à Londres, Chambre des communes|source=The Official Report, House of Commons (5th Series), 11 November 1947, vol. 444, cc. 206–07}}
 
=== [[Jacques Chirac]], Lors d'un discours, 2003 ===
{{Citation|[J]'ai la conviction que notre génération saura créer les institutions et les règles d'une démocratie planétaire ouverte et solidaire.}}
{{Réf Pub|nom=[[:w:Jacques Chirac |Jacques Chirac ]]|date=21 mai 2003 |source=[http://www.elysee.fr/elysee/elysee.fr/francais_archives/interventions/discours_et_declarations/2003/mai/discours_du_president_de_la_republique_a_propos_de_la_presidence_francaise_du_sommet_d_evian.3676.htmlDiscours du Président de la République à propos de la présidence française du sommet d'Evian]|parution=Site officiel de l'Elysée|auteur=Jacques Chirac }}
 
==== [[Jorge Luis Borges]], ''Oeuvres complètes'' 1996 ====
== Littérature ==
=== Essai ===
==== [[Jorge Luis Borges]], ''Oeuvres complètes'' 1996 ====
{{citation|La démocratie, ce curieux abus de la statistique.|original=la democracia, ese curioso abuso de la estadística.|
langue=es}}
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=== Critique ===
==== Jean-Paul Clément, ''[[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]]'' — Europe n°775-776, 1993 ====
{{citation|citation=<poem>En 1831, [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] fulmine contre la monarchie bourgeoise « débiffée » de juillet [...].
L'égalité, en passant par l'Etat, secrète en effet une égalité qui lui est consubstantielle. Certes, la Restauration décorera-t-elle la France napoléonienne — la vraie, celle qui survit à travers tout le XIXe siècle — de « fictions » aristocratiques (le mot est de Chateaubriand). Les journées de juillet 1830 en emporteront les lambeaux dérisoires.
En Angleterre, en revanche, estime Chateaubriand, « l'esprit aristocratique a tout pénétré : tout est privilèges, associations, corporations. Les anciens usages, comme les antiques lois et les vieux monuments, sont conservés avec une espèce de culte. Le principe démocratique n'est rien ; quelques assemblées tumultueuses qui se réunissent de temps en temps, en vertu de certains droits de comtés, voilà tout ce qui est accordé à la démocratie. Le peuple, comme dans l'ancienne Rome, client de la haute aristocratie, est le soutien et non le rival de la noblesse ». Il ajoute : « On conçoit, messieurs, que dans un pareil état de choses, la couronne n'a rien à craindre du principe démocratique ; on conçoit aussi comment des pairs de trois royaumes, comment des hommes qui auraient tout à perdre à une révolution, professent publiquement des doctrines qui sembleraient devoir détruire leur existence sociale : c'est qu'au fond, ils ne courent aucun danger. Les membres de l'opposition anglaise prêchent en sûreté la démocratie dans l'aristocratie ; rien n'est si agréable que se donner les discours populaires en conservant des titres, des privilèges et quelques millions de revenus. » On peut, à bon compte, être démocrate sans risque. Chateaubriand ne se prétendait-il pas « bourbonien par honneur » et « républicain par goût », mais aristocrate par la naissance et les manières ?</poem>}}
{{Réf Article|titre=Chateaubriand et l'Angleterre|auteur=Jean-Paul Clément|publication=Chateaubriand — Revue Littéraire Europe|numéro=775-776|page=59|date=Novembre-décembre 1993|ISSN=0014-2751}}
 
=== Récit de voyage ===
==== [[Guy de Maupassant]], ''La Vie errante'', 1890 ====
''' La Côte italienne '''
{{citation|citation=<poem>Quand on pénètre dans ces demeures magnifiques, odieusement peinturlurées par les descendants de ces grands citoyens de la plus fière des républiques, et qu’on compare le style, les cours, les jardins, les portiques, les galeries intérieures, toute la décorative et superbe ordonnance, avec l’opulente barbarie des plus beaux hôtels du Paris moderne, avec ces palais de millionnaires qui ne savent toucher qu’à l’argent, qui sont impuissants à concevoir, à désirer une belle chose nouvelle et à la faire naître avec leur or, on comprend alors que la vraie distinction de l’intelligence, que le sens de la beauté rare des moindres formes, de la perfection des proportions et des lignes, ont disparu de notre société démocratisée, mélange de riches financiers sans goût et de parvenus sans traditions.</poem>|précisions=Il est ici question de la ville de Gênes.}}
{{Réf Livre|titre=La Vie errante|auteur=[[Guy de Maupassant]]|éditeur=P. Ollendorff|année=1890|page=34|section=La Côte italienne}}
 
=== Théâtre ===
==== [[Jean Giraudoux]], ''[[w:Amphitryon 38|Amphitryon 38]]'', 1929 ====
{{Citation|citation=<poem>{{personnage|Mercure}} : [...] Vous voyez. On nous dérange déjà. Cachons-nous... Non, ne faites pas de nuée spéciale, Jupiter ! Ici-bas nous avons, pour nous rendre invisibles aux créanciers, aux jaloux, même aux soucis, cette grande entreprise démocratique, — la seule réussie, d'ailleurs, — qui s'appelle la nuit.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Amphitryon 38|auteur=[[Jean Giraudoux]]|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche|année=1983|année d'origine=1929|page=20|partie=Acte I Scène I|ISBN=2-253-01068-5}}
 
== Médias ==
=== Presse ===
==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]], ''Causeries du lundi'', 1851 ====
{{citation|citation=[[Denis Diderot|Diderot]] est un homme consolant à voir et à considérer. Il est le premier grand écrivain en date qui appartienne décidément à la moderne société démocratique. Il nous montre le chemin et l'exemple : être ou n'être pas des académies, mais écrire pour le public, s'adresser à tous, improviser, se hâter sans cesse, aller au réel, au fait, même quand on a le culte de la rêverie ; donner, donner, donner encore, sauf à ne recueillir jamais ; ''plutôt s'user que se rouiller'', c'est sa devise. Voilà ce qu'il a fait jusqu'à la fin, avec énergie, avec dévouement, avec un sentiment parfois douloureux de cette déperdition continuelle.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=54|partie=[[Denis Diderot|Diderot]]|section=20 janvier 1851. ''Causeries du lundi'', t. III|ISBN=2-7056-6178-6}}
 
 
==== [[Alphonse de Lamartine]], ''Le conseiller du peuple'', 1865 ====
{{citation|citation=On entend par ''démocratie'' et par ''peuple'' la famille française ''tout entière''.
|original=On entend par démocratie et par peuple la famille française tout entière, la nation dans sa généralité la plus complète dans toutes les classes, dans tous les modes d'existence, de situation, de professions qui la composent [...]. Voilà la démocratie, voilà la république démocratique, c'est-à-dire l'unité du peuple au lieu de la séparation privilégiée des
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{{Réf Livre|titre=[http://books.google.fr/books?id=bZAGAAAAQAAJ&pg=PA269 Le conseiller du peuple] |auteur=[[:w:Alphonse de Lamartine|Alphonse de Lamartine]]|éditeur=Michel Levy |année=1865|page=269-271}}
 
==== [[Noam Chomsky]], ''La Doctrine des bonnes intentions'', 2006 ====
{{Citation|citation=Autrement dit, on a compris en Irak que les États-Unis veulent la démocratie s'ils peuvent la contrôler. Et c'est bien ça. La démocratie, c'est un système où vous êtes libre de faire tout ce que vous voulez tant que vous faites ce que nous vous disons.}}
{{Réf Livre|titre=La Doctrine des bonnes intentions|auteur=[[Noam Chomsky]] (Entretiens avec David Barsamian)|traducteur=Paul Chemla|éditeur=Éditions 10/18 n°4054|collection=Fait et cause|année=2006|année d'origine=2005|ISBN=978-2-264-04509-6|page=90}}
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{{Réf Livre|titre=La Doctrine des bonnes intentions|auteur=[[Noam Chomsky]] (Entretiens avec David Barsamian)|traducteur=Paul Chemla|éditeur=Éditions 10/18 n°4054|collection=Fait et cause|année=2006|année d'origine=2005|ISBN=978-2-264-04509-6|page=102}}
 
=== Télévision ===
==== [[Jean-Pierre Raffarin]],''Journal de 20 heures'', 2007 ====
{{citation|On n'exporte pas la démocratie dans un fourgon blindé.
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{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=août|jour=27|commentaire=|}}
 
=== [[Montesquieu]]===
 
== Philosophie ==
=== [[Montesquieu]], ''De l'esprit des lois'', 1748 ===
{{citation|citation=La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent.
|original=La liberté politique ne consiste point à faire ce que l'on veut. Dans un état, c'est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu'à pouvoir faire ce que l'on doit vouloir, et à n'être point contraint de faire ce que l'on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l'esprit ce que c'est que l'indépendance, et ce que c'est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent, et si un citoyen pouvoit faire ce qu'elles défendent, il n'auroit plus de liberté, parce que les autres auroient tout de même ce pouvoir.
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{{citation|citation=Je n'ignore rien des difficultés et des dangers inhérents à la démocratie, mais je n'en pense pas moins qu'elle est notre seul espoir. Bien des exemples montrent que cet espoir n'est pas vain.}}
{{Réf Livre|titre=La Société ouverte et ses ennemis|auteur=[[Karl Popper]]|éditeur=Seuil|année=1980|page=8|tome=1|chapitre=préface}}
 
 
=== [[Bernard Stiegler]], De la démocratie participative : fondements et limites, 2007 ===
{{Citation|citation=On ne peut pas parler sérieusement de la démocratie si l'on n'est pas capable d'envisager que d'autres modèles politiques que ceux de la démocratie sont possibles.}}
{{Réf Livre|titre=De la démocratie participative : fondements et limites|auteur=Marc Crépon et [[Bernard Stiegler]]|éditeur=Mille et une nuits|année=2007|page=65|chapitre=Français, encore un effort, ''par Bernard Stiegler''|ISBN=978-2-75550-033-2|collection=Essai}}
 
=== [[Raymond Aron]], ''Machiavel et les tyrannies modernes'', 1993 ===
{{citation|Ce qui est essentiel dans l'idée d'un régime démocratique, c'est d'abord la légalité : régime où il y a des lois et où le pouvoir n'est pas arbitraire et sans limites. Je pense que les régimes démocratiques sont ceux qui ont un minimum de respect pour les personnes et ne considèrent pas les individus uniquement comme des moyens de production ou des objets de propagande.|précisions= ''Etats démocratiques et Etats totalitaires'', communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939.}}
{{Réf Livre|titre=Machiavel et les tyrannies modernes |auteur=[[:w:Raymond Aron|Raymond Aron]]|éditeur=Livre de Poche |année=1995|page=187}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=avril|jour=26|commentaire=|}}
==A revoir==
 
=== Étienne Balibar, ''Droit de cité — Culture et politique en démocratie'', 1998 ===
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{{Réf Livre|titre=Droit de cité. Culture et politique en démocratie|auteur=[[:w:Étienne Balibar|Étienne Balibar]]|éditeur=l'Aube |année=1998|page=18}}
 
==== [[Charles-Augustin Sainte-Beuve]], ''Causeries du lundi'', 1851 ====
=== [[Bernard Stiegler]], De la démocratie participative : fondements et limites, 2007 ===
{{citation|citation=[[Denis Diderot|Diderot]] est un homme consolant à voir et à considérer. Il est le premier grand écrivain en date qui appartienne décidément à la moderne société démocratique. Il nous montre le chemin et l'exemple : être ou n'être pas des académies, mais écrire pour le public, s'adresser à tous, improviser, se hâter sans cesse, aller au réel, au fait, même quand on a le culte de la rêverie ; donner, donner, donner encore, sauf à ne recueillir jamais ; ''plutôt s'user que se rouiller'', c'est sa devise. Voilà ce qu'il a fait jusqu'à la fin, avec énergie, avec dévouement, avec un sentiment parfois douloureux de cette déperdition continuelle.}}
{{Citation|citation=On ne peut pas parler sérieusement de la démocratie si l'on n'est pas capable d'envisager que d'autres modèles politiques que ceux de la démocratie sont possibles.}}
{{Réf Livre|titre=Les lumières et les salons — Anthologie établie et présentée par Pierre Berès|auteur=[[Charles-Augustin Sainte-Beuve]]|éditeur=Hermann (éditeurs des sciences et des arts)|collection=Collection savoir : lettres|année=1992|année d'origine=|page=54|partie=[[Denis Diderot|Diderot]]|section=20 janvier 1851. ''Causeries du lundi'', t. III|ISBN=2-7056-6178-6}}
{{Réf Livre|titre=De la démocratie participative : fondements et limites|auteur=Marc Crépon et [[Bernard Stiegler]]|éditeur=Mille et une nuits|année=2007|page=65|chapitre=Français, encore un effort, ''par Bernard Stiegler''|ISBN=978-2-75550-033-2|collection=Essai}}
 
==== [[Jean Giraudoux]], ''[[w:Amphitryon 38|Amphitryon 38]]'', 1929 ====
{{Citation|citation=<poem>{{personnage|Mercure}} : [...] Vous voyez. On nous dérange déjà. Cachons-nous... Non, ne faites pas de nuée spéciale, Jupiter ! Ici-bas nous avons, pour nous rendre invisibles aux créanciers, aux jaloux, même aux soucis, cette grande entreprise démocratique, — la seule réussie, d'ailleurs, — qui s'appelle la nuit.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Amphitryon 38|auteur=[[Jean Giraudoux]]|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche|année=1983|année d'origine=1929|page=20|partie=Acte I Scène I|ISBN=2-253-01068-5}}
 
== Psychologie ==
=== [[Paul-Claude Racamier]], ''Les Schizophrènes'', 1980 ===
''' Préambule et divertimento '''
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{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=36|partie=Préambule et divertimento|chapitre=|section=A Élée|ISBN=978-2-228-89427-2}}
 
==== Jean-Paul Clément, sur ''[[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]]'' — Europe n°775-776, 1993 ====
== Sciences politiques ==
{{citation|citation=<poem>En 1831, [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]] fulmine contre la monarchie bourgeoise « débiffée » de juillet [...].
=== [[Raymond Aron]], ''Machiavel et les tyrannies modernes'', 1993 ===
L'égalité, en passant par l'Etat, secrète en effet une égalité qui lui est consubstantielle. Certes, la Restauration décorera-t-elle la France napoléonienne — la vraie, celle qui survit à travers tout le XIXe siècle — de « fictions » aristocratiques (le mot est de Chateaubriand). Les journées de juillet 1830 en emporteront les lambeaux dérisoires.
{{citation|Ce qui est essentiel dans l'idée d'un régime démocratique, c'est d'abord la légalité : régime où il y a des lois et où le pouvoir n'est pas arbitraire et sans limites. Je pense que les régimes démocratiques sont ceux qui ont un minimum de respect pour les personnes et ne considèrent pas les individus uniquement comme des moyens de production ou des objets de propagande.|précisions= ''Etats démocratiques et Etats totalitaires'', communication à la Société française de philosophie, 17 juin 1939.}}
En Angleterre, en revanche, estime Chateaubriand, « l'esprit aristocratique a tout pénétré : tout est privilèges, associations, corporations. Les anciens usages, comme les antiques lois et les vieux monuments, sont conservés avec une espèce de culte. Le principe démocratique n'est rien ; quelques assemblées tumultueuses qui se réunissent de temps en temps, en vertu de certains droits de comtés, voilà tout ce qui est accordé à la démocratie. Le peuple, comme dans l'ancienne Rome, client de la haute aristocratie, est le soutien et non le rival de la noblesse ». Il ajoute : « On conçoit, messieurs, que dans un pareil état de choses, la couronne n'a rien à craindre du principe démocratique ; on conçoit aussi comment des pairs de trois royaumes, comment des hommes qui auraient tout à perdre à une révolution, professent publiquement des doctrines qui sembleraient devoir détruire leur existence sociale : c'est qu'au fond, ils ne courent aucun danger. Les membres de l'opposition anglaise prêchent en sûreté la démocratie dans l'aristocratie ; rien n'est si agréable que se donner les discours populaires en conservant des titres, des privilèges et quelques millions de revenus. » On peut, à bon compte, être démocrate sans risque. Chateaubriand ne se prétendait-il pas « bourbonien par honneur » et « républicain par goût », mais aristocrate par la naissance et les manières ?</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Machiavel et les tyrannies modernes |auteur=[[:w:Raymond Aron|Raymond Aron]]|éditeur=Livre de Poche |année=1995|page=187}}
{{Réf Article|titre=Chateaubriand et l'Angleterre|auteur=Jean-Paul Clément|publication=Chateaubriand — Revue Littéraire Europe|numéro=775-776|page=59|date=Novembre-décembre 1993|ISSN=0014-2751}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=avril|jour=26|commentaire=|}}
 
==== [[Guy de Maupassant]], ''La Vie errante'', 1890 ====
''' La Côte italienne '''
{{citation|citation=<poem>Quand on pénètre dans ces demeures magnifiques, odieusement peinturlurées par les descendants de ces grands citoyens de la plus fière des républiques, et qu’on compare le style, les cours, les jardins, les portiques, les galeries intérieures, toute la décorative et superbe ordonnance, avec l’opulente barbarie des plus beaux hôtels du Paris moderne, avec ces palais de millionnaires qui ne savent toucher qu’à l’argent, qui sont impuissants à concevoir, à désirer une belle chose nouvelle et à la faire naître avec leur or, on comprend alors que la vraie distinction de l’intelligence, que le sens de la beauté rare des moindres formes, de la perfection des proportions et des lignes, ont disparu de notre société démocratisée, mélange de riches financiers sans goût et de parvenus sans traditions.</poem>|précisions=Il est ici question de la ville de Gênes.}}
{{Réf Livre|titre=La Vie errante|auteur=[[Guy de Maupassant]]|éditeur=P. Ollendorff|année=1890|page=34|section=La Côte italienne}}
 
 
{{interprojet|wikt=démocratie|w=Démocratie}}