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En philosophie, une '''{{w|passion}}''' désigne une inclination non maîtrisable.
 
 
== Littérature ==
=== Écrits intimes ===
==== [[Paul Klee]], ''Journal'', 1957 ====
{{citation|citation=Travail plutôt préparatoire. Un ''Oiseau Phénix''. Un homme brandissant les poings serrés, en forme de ramure. Et un autre à qui pousse une denture de fauve dans un moment de passion.}}
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{{Citation|citation=Je ne peux rien avaler en sa présence. Extérieurement, je suis calme, avec cette placidité orientale si trompeuse. Elle boit et elle fume. En un sens, elle est complètement folle, sujette à des peurs et des passions incontrôlées. Sa conversation, essentiellement inconsciente, serait très révélatrice pour un analyste, mais je suis incapable d'analyse. Ce sont surtout des mensonges. Pour elle, tout ce qu'elle imagine devient réalité. Mais que construit-elle avec tant de soin ? Essaie-t-elle de gonfler, de fortifier, de glorifier sa personnalité ? Dans la douce chaleur de mon admiration, elle s'épanouit.}} {{Réf Livre|titre=Henry et June — Les cahiers secrets|auteur=[[Anaïs Nin]]|éditeur=Stock|traducteur=Béatrice Commengé|année=2007|année d'origine=1986|page=33|section=Janvier (1932)|ISBN=978-2-234-05990-0}}
 
=== Poésie ===
==== [[Robert Desnos]], ''Rrose Sélavy'', 1922 ====
{{citation|citation=Rrose Sélavy propose que la pourriture des passions devienne la nourriture des nations.|précisions=Cette citation provient d'une revue dirigée par [[André Breton]].}}
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Sauvez-moi cria-t-il du haut de sa passion.</poem>}} {{Réf Article|titre=Le désir du désir sans fin|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=5|date=Octobre 1963|page=5}}
 
 
=== Prose poétique ===
 
==== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1866 ====
{Citation|citation=Ô vous qui avez bu à la coupe d'ivresse, vous vous plaignez qu'elle se soit brisée dans vos mains, et que les éclats de son pur cristal vous aient fait des blessures inguérissables ! Âmes lâches ! coeurs pusillanimes ! n'insultez pas à votre infortune, elle est sacrée. Vous êtes les élus du destin ; vous avez approché Dieu autant qu'il est donné à la faiblesse humaine ; vous avez sondé, dans vos joies et dans vos douleurs, dans vos désespoirs et dans vos extases, tout le mystère de la vie.}}
{{Réf Livre|titre=Nélida|auteur=[[Marie d'Agoult]]|éditeur=Calmann-Lévy|année=2010|année d'origine=1866|page=198|partie=Quatrième partie|chapitre=XVI|ISBN=978-2-7021-4127-4}}
 
==== [[Novalis]], ''Hymne à la nuit'', 1800 ====
{{Citation|citation=Je sens en moi une grande fatigue, mon pélerinage jusqu’au saint tombeau a été long et pénible ; mais celui qui a une fois goûté la boisson salutaire que l’homme sensuel ne peut connaître, celui qui s’est assis aux limites du monde, et qui a porté les yeux dans la nouvelle contrée, dans le domaine de la nuit, celui-là ne retournera plus au milieu des passions qui occupent les hommes, dans la terre où la lumière ramène toujours l’inquiétude. Il se bâtit sa demeure à lui, sa demeure où la paix habite, où il garde ses désirs et son amour, et d’où il élève ses regards en haut jusqu’à ce que la dernière heure sonne pour lui.}}
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Tout autres sont les démons de haute lignée qui se nomment les Métastases, codicille d'une race disparue. Magnifiques de malédiction, incestueux et moroses, ils distribuent : fléaux aux pieds de biche, crapauds et chancres, ces fleurs libidineuses. Dédaignant le commun des mortels, ils ne s'occupent que des êtres d'élite, hommes doués de nez busqués, d'infamie à l'état pur et dont la virilité est capable de troubler la quiétude des plus chastes. Dolman était l'un d'eux.</poem>}}{{Réf Article|titre=Dolman le maléfique|auteur=[[Joyce Mansour]]|publication=La Brèche|numéro=1|date=Octobre 1961|page=46}}
 
 
=== Roman ===
==== [[Charles Robert Maturin]], ''Melmoth — L'homme errant'', 1820 ====
{{citation|citation=<poem>— Partez, être maudit, et ne nous troublez pas. Partez, maudit et pour maudire !
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{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=591|section=Histoire des amants|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
== Médias ==
=== Presse ===
==== ''Littérature'', Enquête — ''Pourquoi écrivez-vous ?'', 1919 ====
{{citation|citation=Pourquoi j'écris ? Pour essayer de voir plus clair en moi et pour regarder avec plus de passion attentive les spectacles de beauté. Par besoin de formuler pour soi-même mes émotions et de combattre pour mes idées, par amour des mots vivants clairs et colorés de la langue francaise, par goût de l'action libre. Car il n'est aucun mode d'expression qui donne aussi bien le sentiment de la pleine liberté. Devant son papier blanc, l'écrivain a la joie et la fierté de sentir qu'il ne dépend que de lui-même. Et c'est une des plus nobles joies.|précisions=George Lecomte, Président de la Société des Gens de Lettres, donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste ''Littérature'', ce sur plusieurs numéros.}}
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=George Lecomte|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=23}}
 
== Philosophie ==
=== Maxime Rovere, ''La joie, mode d'emploi'', 2010 ===
{{citation|citation=<poem>Un affect n'apparaît comme une passion que si et seulement si l'Esprit qui le considère (autrement dit, le ''soi-disant observateur'') ne connaît pas la cause qui produit ''en lui'' cet affect. Autrement dit, les passions que décrit [[Baruch Spinoza|Spinoza]] n'existent positivement pas, elles n'ont de sens que relativement à celui qui les pense. La force de ''L'Ethique'' n'est donc pas d'énoncer des vérités sur la nature et les passions humaines, mais de suivre leur mécanique subjective pour faire progressivement évoluer le lecteur. Car, si l'on commence à comprendre comment fonctionne une passion, elle deviendra une action (''L'Ethique'', V, 3) !</poem>|précisions=Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.}}
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{{Réf Article|titre=La joie, mode d'emploi|auteur=Maxime Rovere|publication=Le Magazine Littéraire|numéro=493|date=Janvier 2010|page=69}}
 
== Psychanalyse ==
=== [[Marthe Robert]], ''La Révolution psychanalytique'', 1964 ===
''' Éros et la mort '''
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{{Réf Livre|titre=La révolution psychanalytique — La vie et l'oeuvre de [[Sigmund Freud|Freud]]|auteur=[[Marthe Robert]]|éditeur=Payot|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=1989|année d'origine=1964|page=362|section=25. Éros et la mort|ISBN=2-228-88109-0}}
 
== Psychologie ==
=== [[Mary Esther Harding]], ''Les Mystères de la femme'', 1953 ===
{{citation|citation=[...] la femme ne peut devenir une que lorsqu'elle a pleinement conscience des possibilités qui sommeillent dans sa propre nature, qu'elle a éprouvé ce que c'est que d'être enflammée par la passion charnelle et spirituelle et qu'elle a consacré ses facultés au service du dieu de l'instinct. Alors, lorsque l'énergie divine, impersonnelle s'est éveillée en elle, elle parvient à la chasteté de l'âme, à l'unicité ou intégrité de son être, en dédiant son émotion la plus profonde aux dieux de l'instinct, quel que soit le nom qu'elle leur donne.}}