« Amos Oz » : différence entre les versions

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C'était le centre du monde.}}
{{Réf Livre|titre=Une histoire d'amour et de ténèbres|auteur=Amos Oz|éditeur=Gallimard|collection=Folio 4265|traducteur=Sylvie Cohen|année=2004|page=788-789}}
 
{{Citation|Et j'éprouve peut-être aussi une certaine jalousie pour la sexualité féminine, tellement plus riche, délicate et subtile, comme le violon comparé au tambour. Et il y a sans doute là un lointain écho des premiers jours de ma vie : un sein contre un couteau. Dès ma venue au monde, une femme m'attendait, à qui j'avais causé de grandes souffrances et qui, en retour, m'avait offert son amour et donné le sein. Le genre masculin, en revanche, me guettait à l'entrée, le couteau du circonciseur à la main.}}
{{Réf Livre|titre=Une histoire d'amour et de ténèbres|auteur=Amos Oz|éditeur=Gallimard|collection=Folio 4265|traducteur=Sylvie Cohen|année=2004|page=800}}
 
''(à propos de sa femme, rencontrée au kibboutz de Houlda)''
[[Fichier:Nily Oz and Amos Oz in New York City 2008.jpg|thumb|300 px|Nilli et Amos Oz (New York 2008)]]
{{Citation|Nilli respirait la joie de vivre, une joie exubérante, effrénée, sans rime ni raison, sans fondement ni mobile, sans rien qui explique un tel débordement d'allégresse. Bien sûr, je l'avais souvent vue triste, sanglotant parce qu'elle pensait à tort ou non qu'on l'avait maltraitée ou offensée, ou quand un film ou un livre bouleversant lui arrachaient des larmes. Mais son chagrin se cantonnait toujours entre les parenthèses d'une formidable joie de vivre, pareille à une source chaude que la neige ou la glace n'auraient pu refroidir car elle jaillissait du noyau de la terre.}}
{{Réf Livre|titre=Une histoire d'amour et de ténèbres|auteur=Amos Oz|éditeur=Gallimard|collection=Folio 4265|traducteur=Sylvie Cohen|année=2004|page=825}}
 
{{Citation|En ces années-là, Nilli sortait avec le sel de la terre, et moi, je n'avais pas la folie des grandeurs : quand la princesse, environnée d'une nuée de soupirants, passait devant la cahute d'un serf, ce dernier se contentait de lever les yeux sur elle, ébloui, et de se féliciter de sa bonne fortune. La nouvelle avait donc fait sensation, à Houlda et dans les environs, quand on apprit que le soleil éclairait soudain la face cachée de la lune. Ce jour-là, à Houlda, les vaches pondirent des œufs, du vin jaillit de mamelles des brebis et les eucalyptus sécrétèrent du lait et du miel. Des ours polaires surgirent derrière la bergerie, on vit l'empereur du Japon déclamer du A.D.Gordon près de la buanderie et « les montagnes suintaient du jus de raisin et toutes les collines se liquéfiaient ». Le soleil brilla soixante-dix-sept heures au-dessus des cyprès et refusa de se coucher. Et moi, je m'enfermai dans les douches désertes et questionnait tout haut : miroir, miroir, dis-moi, comment est-ce arrivé ? Qu'ai-je fait pour mériter ça ?}}
{{Réf Livre|titre=Une histoire d'amour et de ténèbres|auteur=Amos Oz|éditeur=Gallimard|collection=Folio 4265|traducteur=Sylvie Cohen|année=2004|page=827}}
 
{{DEFAULTSORT:Oz, Amos}}