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La '''{{w}}''' désigne l'art de combiner les sons, en respectant certaines règles.
==== [[Marie d'Agoult]] ====
{{Citation|citation=Ce soir-là, ses salons en stuc blanc chargé d'or étaient éclairés avec plus de splendeur que de coutume
{{Réf Livre|titre=
==== Claire Julliard, ''Boris Vian'', 2007 ====▼
{{citation|citation=Pour le père de Chloé et de Colin, l'Amérique est avant tout la patrie du jazz qui insuffle à son texte des volutes de phrases sinueuses et bleutées.|précisions=La biographe Claire Julliard concernant [[Boris Vian]].}}▼
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=105|année=2007|année d'origine=2007|page=105|ISBN=978-2-07-031963-3}}▼
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
==== Claire Julliard, ''Boris Vian'', 2007 ====▼
{{citation|citation=Dans la vie, l'essentiel est de porter sur tout des jugements a priori. Il apparaît en effet que les masses ont tort, et les individus toujours raison. Il faut se garder d'en déduire des règles de conduite : elles ne doivent pas avoir besoin d'être formulées pour qu'on les suive. Il y a seulement deux choses : c'est l'amour, de toutes les façons, avec de jolies filles, et la musique de la Nouvelle-Orléans ou de Duke Ellington.|précisions=Propos de [[Boris Vian]] rapportés par la biographe Claire Julliard.}}▼
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=105|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}▼
{{Citation|citation=[...] dans le silence favorable, s’éleva un prélude de violons. Les violes et les violoncelles unirent à cette plainte suppliante un plus profond soupir. N’était-ce pas, après la flûte et le crotale, après les instruments orgiaques dont les sons troublent la raison et provoquent le délire, n’était-ce pas l’auguste lyre dorienne, grave et suave, harmonieux support du chant ? Ainsi du bruyant Dithyrambe était né le Drame. La grande métamorphose du rite dionysiaque, la frénésie de la fête sacrée devenant la créatrice inspiration du poète tragique, était figurée dans cette alternance musicale
{{citation|citation=[...] A la Bastille, si vous jouez autre chose que de l'accordéon, vous vous faites tuer. Aux Champs-Elysées, soit vous jouez autre chose que de la musique douce, soit vous vous faites tuer. Et dans les autres endroits, en général, si vous jouez autre chose que des sambas, vous vous faites tuer. Il ne reste guère que Saint-Germain-des-Prés.}}▼
{{Réf Livre|titre=
{{Citation|citation=— Ah ! rendre à la mélodie sa simplicité naturelle, sa perfection ingénue, sa divine innocence, la tirer toute vive de la source éternelle, du mystère même de la nature, de l’âme même de l’Univers ! As-tu jamais médité ce mythe qui se rapporte à l’enfance de Cassandre ? Une nuit, on la laissa dans le temple d’Apollon ; et, au matin, on la retrouva étendue sur le marbre, enlacée dans les anneaux d’un serpent qui lui léchait les oreilles. Depuis lors, elle comprit toutes les voix éparses dans l’air, elle connut toutes les mélodies du monde. La puissance de la Divinatrice n’était qu’une puissance musicale. Une partie de cette vertu apollinienne entra dans les poètes qui coopérèrent à la création du Chœur tragique. Un de ces poètes se vantait de comprendre les voix de tous les oiseaux ; et un autre, de s’entretenir avec les vents ; et un autre, d’entendre parfaitement le langage de la mer. Plus d’une fois j’ai rêvé que j’étais étendu sur le marbre, enlacé dans les anneaux de ce serpent… Pour qu’il nous fût donné de créer l’art nouveau, il faudrait, Daniele, que ce mythe se renouvelât !}} ▼
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=
==== [[Jean Cocteau]], ''Le Coq et l'Arlequin'', 1918 ====▼
{{citation|citation=Le soleil a comme un regard. Mais un regard qui regarderait le soleil. Le regard est un cône qui se renverse sur le soleil. Et tout l'air est comme une musique figée, mais une vaste, profonde musique, bien maçonnée et secrète, et pleine de ramifications congelées.}}▼
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|partie=L'Ombilic des Limbes|section=« Description d'un État Physique »|page=64}}▼
{{citation|citation=L’oreille ''réprouve'' mais ''supporte'' certaines musiques ; transportons-les dans le domaine du nez, elles nous obligeraient à fuir.}}
{{Réf Livre|titre=Le Coq et l'Arlequin — Notes autour de la musique|auteur=[[Jean Cocteau]]|éditeur=Ed. De la Sirène|année=1918|page=17}}
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{{Réf Livre|titre=Le Coq et l'Arlequin|auteur=[[Jean Cocteau]]|éditeur=Ed. De la Sirène|année=1918|page=51}}
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{{citation|<poem>Les choses destinées à la musique forment une tribu à part. Leur relation au corps est tout à fait singulière. Elles lui dictent leur loi, en même temps, elles attendent tout de lui.▼
[…] Choses et corps donnent et reçoivent, se complètent, se maîtrisent réciproquement. Impossible de savoir qui joue de quoi, l'humain de la chose ou la chose de l'humain. Ils jouent l'un et l'autre et l'un de l'autre, en cela consiste le permanent miracle de la musique.</poem>}}▼
{{citation|citation=<poem>Le charme de l’harmonie est la plus grave atteinte à l’honneur de l’homme libre. Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescence il faut placer — en premier lieu la musique : bien avant l’alcoolisme ! ▼
{{Réf Livre|titre=Dernières nouvelles des choses — Une expérience philosophique|auteur= Roger-Pol Droit|éditeur=Odile Jacob|année=2003|page=190-191}}▼
Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés, entrent dans le Temple de la Musique comme chez eux. Ils s’y trouvent — en effet — parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à la portée de toutes les plus répugnantes misères de l’esprit : c’est l’Assistance Publique pour tout le rejet de l’humanité.</poem>}}▼
▲{{citation|citation=Pour le père de Chloé et de Colin, l'Amérique est avant tout la patrie du jazz qui insuffle à son texte des volutes de phrases sinueuses et bleutées.|précisions=La biographe Claire Julliard concernant [[Boris Vian]].}}
{{Réf Article|titre=Un vomissement musical|auteur=[[Alberto Savinio]]|publication=Dada|numéro=1|date=Juillet 1917|page=6}}▼
▲{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=105|année=2007|année d'origine=2007|page=105|ISBN=978-2-07-031963-3}}
▲==== [[Antonin Artaud]], ''L'Ombilic des Limbes'', 1925 ====
▲{{citation|citation=Le soleil a comme un regard. Mais un regard qui regarderait le soleil. Le regard est un cône qui se renverse sur le soleil. Et tout l'air est comme une musique figée, mais une vaste, profonde musique, bien maçonnée et secrète, et pleine de ramifications congelées.}}
▲{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|partie=L'Ombilic des Limbes|section=« Description d'un État Physique »|page=64}}
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{{citation|citation=J'étais amateur de musique ; je chantais souvent involontairement pendant l'office ; ma voix était belle, et ma profonde mélancolie lui donnait une expression peu ordinaire : ils en profitèrent pour m'assurer que mes chants étaient comme inspirés.}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=129
|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
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{{citation|citation=On a pris la fâcheuse habitude de croire que, là où il y a des sons musicaux, il y a nécessairement de la musique. Autant voudrait dire qu'il y a littérature partout où l'on bavarde, peinture partout où l'on barbouille.}}▼
▲{{Citation|citation=Ce soir-là, ses salons en stuc blanc chargé d'or étaient éclairés avec plus de splendeur que de coutume ; des multitudes de girandoles en cristal de roche à facettes étincelantes, se répétant à l'infini dans des panneaux de glace, jetaient une vive lumière sur les draperies de damas aux tons éclatants. Des pyramides de cactus, qui ouvraient leurs corolles ardentes dans cette chaude atmosphère, ajoutaient encore à l'éblouissement de l'oeil. Un orchestre puissant faisait retentir d'une musique provocante ces espaces sonores où les femmes aux courtes tuniques, aux cheveux parfumés, ruisselants de pierreries, les bras nus, les épaules nues, arrivaient une à une et se prenaient la main, comme des fées qui se rassemblent pour un joyeux sortilège.}}
{{Réf Livre|titre=
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▲{{citation|citation=<poem>Le charme de l’harmonie est la plus grave atteinte à l’honneur de l’homme libre. Parmi les principales causes de criminalité par dégénérescence il faut placer — en premier lieu la musique : bien avant l’alcoolisme !
▲Des populations denses de gens idiots, ignorants, sales, malades, dégénérés, entrent dans le Temple de la Musique comme chez eux. Ils s’y trouvent — en effet — parfaitement chez eux, car on y célèbre un culte à la portée de toutes les plus répugnantes misères de l’esprit : c’est l’Assistance Publique pour tout le rejet de l’humanité.</poem>}}
▲{{Réf Article|titre=Un vomissement musical|auteur=[[Alberto Savinio]]|publication=Dada|numéro=1|date=Juillet 1917|page=6}}
▲{{Citation|citation=[...] dans le silence favorable, s’éleva un prélude de violons. Les violes et les violoncelles unirent à cette plainte suppliante un plus profond soupir. N’était-ce pas, après la flûte et le crotale, après les instruments orgiaques dont les sons troublent la raison et provoquent le délire, n’était-ce pas l’auguste lyre dorienne, grave et suave, harmonieux support du chant ? Ainsi du bruyant Dithyrambe était né le Drame. La grande métamorphose du rite dionysiaque, la frénésie de la fête sacrée devenant la créatrice inspiration du poète tragique, était figurée dans cette alternance musicale. L’ardent souffle du dieu thrace avait donné la vie à une forme sublime de l’Art. La couronne et le trépied, prix décernés à la victoire du poète, avaient remplacé le bouc lascif et la corbeille de figues attiques. Eschyle, gardien d’une vigne, avait été visité par le dieu, qui lui avait infusé son esprit de flamme.}}
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▲{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=56|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
▲{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=L'écume et la Nausée|numéro=105|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}
▲{{citation|citation=[...] A la Bastille, si vous jouez autre chose que de l'accordéon, vous vous faites tuer. Aux Champs-Elysées, soit vous jouez autre chose que de la musique douce, soit vous vous faites tuer. Et dans les autres endroits, en général, si vous jouez autre chose que des sambas, vous vous faites tuer. Il ne reste guère que Saint-Germain-des-Prés.}}
▲{{Citation|citation=— Ah ! rendre à la mélodie sa simplicité naturelle, sa perfection ingénue, sa divine innocence, la tirer toute vive de la source éternelle, du mystère même de la nature, de l’âme même de l’Univers ! As-tu jamais médité ce mythe qui se rapporte à l’enfance de Cassandre ? Une nuit, on la laissa dans le temple d’Apollon ; et, au matin, on la retrouva étendue sur le marbre, enlacée dans les anneaux d’un serpent qui lui léchait les oreilles. Depuis lors, elle comprit toutes les voix éparses dans l’air, elle connut toutes les mélodies du monde. La puissance de la Divinatrice n’était qu’une puissance musicale. Une partie de cette vertu apollinienne entra dans les poètes qui coopérèrent à la création du Chœur tragique. Un de ces poètes se vantait de comprendre les voix de tous les oiseaux ; et un autre, de s’entretenir avec les vents ; et un autre, d’entendre parfaitement le langage de la mer. Plus d’une fois j’ai rêvé que j’étais étendu sur le marbre, enlacé dans les anneaux de ce serpent… Pour qu’il nous fût donné de créer l’art nouveau, il faudrait, Daniele, que ce mythe se renouvelât !}}
{{Réf Livre|titre=
▲{{citation|citation=On a pris la fâcheuse habitude de croire que, là où il y a des sons musicaux, il y a nécessairement de la musique. Autant voudrait dire qu'il y a littérature partout où l'on bavarde, peinture partout où l'on barbouille.}}
▲{{citation|<poem>Les choses destinées à la musique forment une tribu à part. Leur relation au corps est tout à fait singulière. Elles lui dictent leur loi, en même temps, elles attendent tout de lui.
▲[…] Choses et corps donnent et reçoivent, se complètent, se maîtrisent réciproquement. Impossible de savoir qui joue de quoi, l'humain de la chose ou la chose de l'humain. Ils jouent l'un et l'autre et l'un de l'autre, en cela consiste le permanent miracle de la musique.</poem>}}
▲{{Réf Livre|titre=Dernières nouvelles des choses — Une expérience philosophique|auteur= Roger-Pol Droit|éditeur=Odile Jacob|année=2003|page=190-191}}
▲{{Réf Livre|titre=Les Schizophrènes|auteur=[[Paul-Claude Racamier]]|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1980|page=200|partie=Schizogrammes|chapitre=|section=|ISBN=978-2-228-89427-2}}
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