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L''''[[w:Imagination|imagination]]''' est la capacité innée et le processus d'inventer un champ personnel partiel ou complet à travers l'esprit à partir d'éléments dérivés de perceptions sensorielles de l'existence commune.
 
== Citations ==
====Romain Gary====
{{citation|citation=C'est toujours bon d'avoir quelque chose qu'on peut imaginer. Il est vrai que des fois ça monte trop haut et après on se casse la gueule. Moi j'ai souvent remarqué qu'il y a quelque chose avec la réalité qui n'est pas encore au point.}}
{{Réf Livre
|titre=L'angoisse du roi Salomon
|auteur=Romain Gary (Émile Ajar)
|éditeur=Mercure de France
|collection=Folio
|année=1979
|page=67
|ISBN=978-2-07-037797-8}}
 
====Brian Morris====
{{citation|Ne confonds pas la [[fantaisie]] avec l’[[imagination]]: la première s’épuise dans les rêveries, la seconde stimule la créativité dans les arts et dans les sciences.
|original=Do not confuse fantasy with imagination: the former consumes itself in daydreaming, the latter stimulates creativity in the arts and in the sciences.
|langue=en}}
{{Réf Livre|titre= Simplement Transcrites. Citations de [[Fausto Cercignani]] (titre original: Simply Transcribed. Quotations from Fausto Cercignani)
|auteur=Brian Morris
|éditeur=Lulu Press (Raleigh, NC, USA), http://www.lulu.com/
|année=2013, 2ème éd. 2014
|page=29}}
== Littérature ==
=== Biographie ===
==== Claire Julliard, ''Boris Vian'', 2007 ====
{{citation|citation=<poem>Le luxe, pour lui, ne consiste pas à s'acheter des châteaux et des terres « là où il y a de la place » :
« Ca, c'est un luxe de paysan enrichi, un luxe de gagne-petit. Non... Le luxe, ce serait d'acheter les immeubles de tout un côté de l'avenue de l'Opéra et de les raser, puis de les remplacer par un énorme champ de pois de senteur avec, au milieu, une maisonnette extrêmement confortable, mais d'une seule chambre. »
Le luxe selon Boris, c'est « l'imagination au pouvoir », et non l'argent au service du conformisme. Pour cet éternel rêveur, souvent au seuil de la banqueroute, les belles voitures d'antan vont symboliser sa conception de la beauté et du raffinement.</poem>|précisions=La biographe Claire Julliard concernant [[Boris Vian]].}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Rouleur de mécaniques|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
=== Critique ===
==== [[Charles Baudelaire]], ''Salon de 1859'' ====
{{citation|L'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. Elle est positivement apparentée avec l'infini. <br />
Sans elle, toutes les facultés, si solides ou si aiguisées qu'elles soient, sont comme si elles n'étaient pas, tandis que la faiblesse de quelques facultés secondaires, excitées par une imagination vigoureuse, est un malheur secondaire. Aucune ne peut se passer d'elle, et elle peut suppléer quelques-unes. Souvent ce que celles-ci cherchent et ne trouvent qu'après les essais successifs de plusieurs méthodes non adaptées à la nature des choses, fièrement et simplement elle le devine. Enfin elle joue un rôle puissant même dans la morale ; car, permettez-moi d'aller jusque-là, qu'est-ce que la vertu sans imagination ?}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes|titre de la contribution=Salon de 1859|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Robert Laffont|année=2004|page=751|année d'origine=1980|collection=Bouquins|s=Curiosités esthétiques - IX. Salon de 1859. Lettres à M. le Directeur de la revue française}}
 
==== [[Annie Le Brun]], ''Les châteaux de la subversion'', 1982 ====
{{citation|citation=Chère imagination, ce que j'aime surtout en toi, c'est que tu ne pardonnes pas.|précisions=[[Annie Le Brun]] reprend ici le propos d'[[André Breton]].}}
{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=18|partie=I|section=|ISBN=2-07-032341-2}}
 
{{citation|citation=[...] ce n'est pas faute d'imagination mais bien par suite d'une farouche volonté de réalisme chez [[Honoré de Balzac|Balzac]], que le malheureux caissier Castanier, devenu tout-puissant, se lasse très vite, trop vite de tout, à l'inverse de son modèle en malédiction, le ''Melmoth'' de [[Charles Robert Maturin|Maturin]]. [...] C'est que privés de leur dimension imaginaire, tous les plaisirs tournent court [...]. Quelques jours et trois pages sufisent à ce pauvre bougre pour revenir de toutes les jouissances et de tous les crimes, de tous les temps et de tous les pays. Rien d'étonnant à cela : ce pacte avec le diable, le caissier du dixième arrondissement ne l'a signé que pour se dégager d'énormes dettes, d'emprunts frauduleux, mais jamais, au grand jamais, pour sortir des limites de la condition humaine.}}
{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=26|partie=I|section=« Melmoth réconcilié » ou le prix d'une entrée dans l'histoire|ISBN=2-07-032341-2}}
 
=== Écrit intime ===
==== [[Anaïs Nin]], ''Henry et June — Les cahiers secrets'', 1986 ====
''' Décembre (1931) '''
{{Citation|citation=<poem>Je lui dis : « Vous êtes la seule femme qui soit à la hauteur de mon imagination. » Elle me répond : « Heureusement que je m'en vais. Vous auriez tôt fait de me démasquer. Je suis désarmée devant une femme. Je ne sais pas m'y prendre avec les femmes. »
Dit-elle la vérité ?</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Henry et June — Les cahiers secrets|auteur=[[Anaïs Nin]]|éditeur=Stock|traducteur=Béatrice Commengé|année=2007|année d'origine=1986|page=29|section=Décembre (1931)|ISBN=978-2-234-05990-0}}
 
''' Janvier (1932) '''
{{Citation|citation=Je ne peux rien avaler en sa présence. Extérieurement, je suis calme, avec cette placidité orientale si trompeuse. Elle boit et elle fume. En un sens, elle est complètement folle, sujette à des peurs et des passions incontrôlées. Sa conversation, essentiellement inconsciente, serait très révélatrice pour un analyste, mais je suis incapable d'analyse. Ce sont surtout des mensonges. Pour elle, tout ce qu'elle imagine devient réalité. Mais que construit-elle avec tant de soin ? Essaie-t-elle de gonfler, de fortifier, de glorifier sa personnalité ? Dans la douce chaleur de mon admiration, elle s'épanouit.}}
{{Réf Livre|titre=Henry et June — Les cahiers secrets|auteur=[[Anaïs Nin]]|éditeur=Stock|traducteur=Béatrice Commengé|année=2007|année d'origine=1986|page=33|section=Janvier (1932)|ISBN=978-2-234-05990-0}}
 
=== Essai ===
==== [[Choderlos de Laclos]], ''Traité sur l'éducation des femmes'', 1903 ====
''' Des femmes et de leur éducation '''
{{Citation|citation=Cherchons, au moins, dans notre imagination, ce que la société ne nous présente pas. Créons à notre gré une femme parfaitement heureuse, autant au moins que l'humanité le comporte ; ce sera celle qui, née d'une mère tendre, n'aura pas été livrée en naissant aux soins d'une mercenaire ; qui, plus grande, aura été élevée sous les yeux d'une institutrice également indulgente, sage et éclairée qui, sans jamais la contraindre, et sans l'ennuyer de ses leçons, lui aura donné toutes les connaissances utiles et l'aura exemptée de tous les préjugés.}}
{{Réf Livre|titre=Traité sur l'éducation des femmes précédé|auteur=[[Choderlos de Laclos]]|éditeur=Pocket|collection=Agora|année=2009|année d'origine=1903|page=63|partie=Des femmes et de leur éducation|chapitre=VIII. Réflexions sur ce qui précède|ISBN=978-2-266-18855-5}}
 
==== Christophe Donner ====
{{Citation|Et c'est ça qu'on va essayer de développer au cours des années d'enseignement : l'imagination. Avec ce qu'on sait maintenant de l'imagination, je résume : une tendance paresseuse à produire et à reproduire toujours les mêmes images idéales, les mêmes inévitables clichés
}}
{{Réf Livre|titre=Contre l'imagination|auteur=Christophe Donner|éditeur=Fayard|année=1998|page=36|ISBN=9 782213 601878}}
 
=== Manifeste ===
==== [[André Breton]], ''Manifeste du surréalisme'', 1924 ====
{{citation|Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l'imagination.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestes du surréalisme|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio essais|page=16|ISBN=2-07-032279-3|année=1985|année d'origine=1924}}{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=juillet|jour=23|commentaire=|}}
 
 
==== [[René Crevel]], ''Note en marge du jeu de la vérité'', 1934 ====
{{Citation|citation=De la rencontre de ce qui aura été vécu et de ce qui aura été imaginé, doivent jaillir ces flammes dont le galop fleurira d’incandescence les icebergs à la dérive sur tous les arctiques et les antarctiques du refoulement.}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=22}}
 
{{Citation|citation=<poem>[[Lénine]], plus et mieux que jamais, nous apparaît incontestable, lorsqu’il déclare :
« Si l’homme était privé de sa faculté de rêver, s’il ne pouvait parfois courir en avant et contempler par l’imagination l’œuvre complète qui commence à se former sous ses mains, comment pourrait-il entreprendre et mener à leur fin lointaine la vastitude épuisante de ses travaux ? Rêvons, mais à la condition de croire sérieusement en notre rêve, d’examiner attentivement la vie réelle, de confronter nos observations avec notre rêve, de réaliser scrupuleusement notre fantaisie. Il faut rêver. Et cette sorte de rêve est malheureusement trop rare dans notre mouvement par le fait de ceux-là mêmes qui s’enorgueillissent le plus de leur bon sens et de leur exacte approximation des choses concrètes. »</poem>}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=23}}
 
=== Prose poétique ===
==== [[Novalis]], ''Hymne à la nuit'', 1800 ====
{{Citation|citation=Mais l’ancien monde touche à sa fin ; ses jardins rians se flétrissent, les dieux s’en vont avec leur suite, et la nature reste déserte et sans vie. Le charme de l’existence tombe dans des paroles obscures, comme on voit la fleur s’en aller en poussière ; la croyance est loin, et avec elle, la vive, la puissante imagination.}}
{{Réf Article|titre=Hymne à la nuit|auteur=[[Novalis]]|publication=Nouvelle revue germanique|numéro=14|date=1833|page=238}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''Deuil pour deuil'', 1924 ====
{{citation|citation=[...] dans la salle de classe un crayon rouge, un crayon vert, un crayon jaune et la craie clair de lune du tableau noir attendront longtemps le retour de la main qui savait les plier aux exigences d'une imagination capricieuse.)}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|Collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1924|page=140|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
{{citation|citation=Corsaire Sanglot n’eut pas besoin de suivre son chemin pour que les allées de cyprès du songe solitaire connussent les semelles de son imagination.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=67|section=VII. Révélation du monde|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
{{citation|citation=— Ainsi avons-nous voulu que fût pressée la grappe merveilleuse. Aucune idolâtrie n’entre en notre passion. Hâtez-vous de rire, religieux déifages, francs-maçons idiots. Un instant notre imagination trouve en ce festin une raison de s’élever plus haut que les neiges éternelles. À peine la saveur merveilleuse a-t-elle pénétré notre palais, à peine nos sens sont-ils émus qu’une image tyrannique se substitue à celle de l’ascension amoureuse : celle d’une route interminable et monotone, d’une cigarette immense qui dégage un brouillard où s’estompent les villes, celle de vingt mains tendant vingt cigarettes différentes, celle d’une bouche charnue.|précisions=Il est ici question du Club des Buveurs de Sperme.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=71|section=VII. Révélation du monde|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== [[René Char]], ''Fureur et mystère'', 1948 ====
 
=== Poésie ===
==== [[René Char]], ''Fureur et mystère'', 1948 ====
{{citation|L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|année=1962|page=153}}
 
 
 
''' Partage formel '''
{{citation|citation=L'imagination consiste à expulser de la réalité plusieurs personnes incomplètes pour, mettant à contribution les puissances magiques et subversives du désir, obtenir leur retour sous la forme d'une présence entièrement satisfaisante. C'est alors l'inextinguible réel incréé.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=65|partie=SEULS DEMEURENT (1938-1944)|section=Partage formel|ISBN=2-07-030065-X}}
 
''' Feuillets d'Hypnos '''
{{citation|citation=Les souris de l'enclume. Cette image m'aurait paru charmante autrefois. Elle suggère un essaim d'étincelles décimé en son éclair. (L'enclume est froide, le fer pas rouge, l'imagination dévastée.)}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=99|partie=FEUILLETS D'HYPNOS (1943-1944)|section=|ISBN=2-07-030065-X}}
 
=== Roman ===
==== [[Charles Robert Maturin]], ''Melmoth — L'homme errant'', 1820 ====
{{citation|citation=<poem>— Et c'est cela, alors, la vie monastique ?
— C'est cela ; à deux exceptions près : pour ceux qui, par l'imagination, peuvent renouveler chaque jour l'espoir de s'échapper et chérissent cet espoir jusqu'à leur lit de mort ; pour ceux qui, comme moi, diminuent leur misère en la divisant et, semblables à l'araignée, se soulagent du poison dont ils sont gonflés en en instillant une goutte à chaque insecte qui, comme vous, peine et agonise dans leur toile.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=156|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
{{Citation|citation=— C’est chose très singulière, Perdita, — dit-il en regardant les lointaines eaux pâles, où la marée descendante commençait à découvrir les bas-fonds noirâtres, — combien facilement le hasard vient en aide à notre fantaisie par le caractère mystérieux qu’il prête au concours de certaines apparences en rapport avec une fin imaginée par nous. Je ne comprends pas pourquoi les poètes s’indignent aujourd’hui contre la vulgarité de l’époque présente et se plaignent d’être nés trop tard ou trop tôt. J’ai la conviction que tout homme d’intelligence, aujourd’hui comme toujours, a le pouvoir de se créer dans la vie sa belle fable.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=14|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
==== [[Alexandre Dumas]], ''Le Bagnard de l'Opéra'', 1868 ====
{{Citation|citation=<poem>Il est vrai que la nuit, quand je pouvais prendre sur moi de fermer mes volets aux rayons tentateurs de la lune ; quand je pouvais détourner mes regards de ce ciel tout scintillant d'étoiles ; quand je pouvais m'isoler avec ma propre pensée, je ressaisissais quelque empire sur moi-même. Mais, comme un miroir, mon esprit avait conservé un reflet de ses préoccupations de la journée, et, comme je l'ai dit, ce n'étaient plus des créatures humaines avec leurs passions terrestres qui m'apparaissaient, c'étaient de beaux anges qui, à l'ordre de Dieu, traversaient d'un coup d'aile ces espaces infinis ; c'étaient des démons proscrits et railleurs, qui, assis sur quelque roche nue, menaçaient la terre ; c'était enfin une oeuvre comme ''La Divine Comédie'', comme le ''Paradis perdu'' ou comme ''Faust'', qui demandait à éclore, et non plus une composition comme ''Angèle'' ou comme ''Antony''.
Malheureusement je n'étais ni [[Dante Alighieri|Dante]], ni Milton, ni [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]].</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Bagnard de l'Opéra|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Magnard|collection=Classiques & Contemporains|année=2001|année d'origine=1868|page=10|section=1. Le forçat|ISBN=978-2-210-75424-9}}
 
==== [[André Pieyre de Mandiargues]], ''La Marge'', 1967 ====
{{Citation|citation=<poem>Le bain de minuit, que lui ont appris les récits de Sergine qui vécut à Nice avant d'être étudiante à Montpellier, n'est pour lui qu'à l'état imaginaire, néanmoins c'est comme on se jette à l'eau dans l'ombre ou sous la lune qu'il se joint au flot humain difficilement contenu entre les bords d'Escudillers. Bois flotté à fil de courant, fétu entre des milliers de fétus qui dérivent, feuille tombée de la berge à la saison de la chute, il se laisse aller et se plaît à cette mise en commun qu'il doit non pas à des ténèbres mais au remplacement de la lumière solaire par une foison de lampes électriques. Sa volonté, ses facultés d'observation, provisoirement sont abolies. Il ressent une fraîcheur qu'il attribue à la condition de noctambule.
Puis il se rend compte qu'il approche de la Rambla. S'il a pris cette direction, c'est par l'effet du hasard, ou peut-être parce que la circulation est plus forte par là que dans le sens opposé.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=La Marge|auteur=[[André Pieyre de Mandiargues]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio|année=1967|page=55|chapitre=II|ISBN=2-07-037294-4}}
 
==== [[Anne F. Garréta]], ''La Décomposition'', 1999 ====
{{citation|Notre imagination n'est qu'un orgue de Barbarie détraqué qui joue toujours autre chose que l'air indiqué, pitoyable orphéon déjanté roulant à rebours.}}{{Réf Livre|titre=La Décomposition|auteur=[[Anne F. Garréta]]|éditeur=Grasset (Le Livre de Poche)|année=1999|page=101}}
 
== Médias ==
=== Presse ===
==== Paul Féval, Enquête — ''Pourquoi écrivez-vous ?'', 1919 ====
{{citation|citation=<poem>Né au milieu des manuscrits de mon père, dans une maison où les succès du romancier et de l'auteur dramatique apportaient l'aisance, avec le va-et-vient continuel des journalistes, des artistes, des éditeurs et des directeurs, il m'eût été bien difficile de rêver une carrière autre.
Écrire m'est un plaisir.
A côté de l'existence commune l'homme de lettres s'extériorise par imagination, des deux vies la seconde est préférable à la première.
Le rêve surpasse la réalité.</poem>|précisions=Paul Féval donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste ''Littérature'', ce sur plusieurs numéros.}}
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Paul Féval|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=22}}
 
==== [[Jacques Abeille]], ''Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques'', 1964 ====
{{Citation|citation=<poem>Les représentations imaginaires oscillent précisément entre ces deux pôles : des représentations « Sadiennes » avec accumulation de détails d'une violence à peine supportable alternant régulièrement avec des bouffées de la tendresse la plus ineffable qui révèle l'objet de mon amour dans toute sa pureté et dans toute sa souveraineté. Evidemment cette succession de représentations constitue un rythme qui va se précipitant jusqu'à une synthèse finale.
Ce rythme, tout comme la forme de cette synthèse même, échappent à mon contrôle. Il m'est possible de stimuler les représentations mais ni de les provoquer, ni de les éviter, ni même de les inhiber.
[...] Seules les forces vives de l'imagination constituent la sauvegarde de mon amour.
Elles orchestrent à elles seules cette généreuse synthèse. Se succédant régulièrement — imbriquées l'une dans l'autre — mouvement de l'amour.</poem>|précisions=Réponse de Jacques Abeille à l'interrogation suivante : ''Comment se caractérisent vos représentations imaginaires dans l'acte d'amour ? Justifient-elles un jugement de valeur ? Sont-elles spontanées ou volontaires ? se succèdent-elles dans un ordre fixe ? Lequel ?'' — Il est clairement question d'une enquête initiée par la revue surréaliste ''La Brèche'' en décembre 1964.}} {{Réf Article|titre=Premières réponses à l'enquête sur les représentations érotiques|auteur=[[Jacques Abeille]]|publication=La Brèche|numéro=7|date=Décembre 1964|page=84}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]] ====
== Philosophie ==
{{Citation|citation= Je ne comprends pas pourquoi les poètes s’indignent aujourd’hui contre la vulgarité de l’époque présente et se plaignent d’être nés trop tard ou trop tôt. J’ai la conviction que tout homme d’intelligence, aujourd’hui comme toujours, a le pouvoir de se créer dans la vie sa belle fable.}}
=== [[Gaston Bachelard]] ===
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=14|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
==== ''La Psychanalyse du feu'', 1938 ====
 
==== [[Gaston Bachelard]] ====
{{citation|La manière dont on imagine est souvent plus instructive que ce qu'on imagine.}}
{{Réf Livre|titre=La Psychanalyse du feu|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Gallimard|année=1949|année d'origine=1938|collection=NRF idées|chapitre=3 (« Psychanalyse et préhistoire »)|page=54}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2010|mois=septembre|jour=23|commentaire=|}}
 
 
==== [[Gaston Bachelard]], ''[[w:L'Eau et les Rêves|L'Eau et les Rêves]]'', 1942 ====
 
{{citation|citation=L'imagination n'est pas, comme le suggère l'étymologie, la faculté de former des images de la réalité ; elle est la faculté de former des images qui dépassent la réalité, qui ''chantent la réalité''. Elle est une faculté de surhumanité.}}
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{{citation|citation=Comme le dit [[Salvador Dalí]], la « montre molle » est chair, elle est « fromage ». Ces déformations sont souvent mal comprises parce qu'elles sont vues statiquement. Certains critiques ''stabilisés'' les prennent aisément pour des insanies. Ils n'en vivent pas la force onirique profonde, ils ne participent pas à l'imagination de riche viscosité qui donne parfois à un clin d'oeil le bénéfice d'une divine lenteur.}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=123|partie=IV|chapitre=IV Les eaux composées|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
==== ''L'Air et les Songes'', 1943 ====
{{citation|citation=Par l'imagination nous abandonnons le cours ordinaire des choses. Percevoir et imaginer sont aussi antithétiques que présence et absence. Imaginer c'est s'absenter, c'est s'élancer vers une vie nouvelle.}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=8|partie=I|chapitre=Introduction : « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
Ligne 176 ⟶ 32 :
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=[(Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=13|partie=III|chapitre=Introduction : « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
{{citation|citation=M. Edouard Le Roy a apporté de nombreux développements à la théorie de la matière chez [[Henri Bergson|Bergson]]. Il a montré que l'habitude était l'inertie du devenir psychique. De notre point de vue très particulier, l'habitude est l'exacte antithèse de l'imagination créatrice. L'image habituelle arrête les forces imaginantes. L'image apprise dans les livres, surveillée et critiquée par les professeurs, bloque l'imagination.}}
{{Réf Livre|titre=L'Air et les Songes — Essai sur l'imagination du mouvement|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1992|année d'origine=1943|page=18|partie=IV|chapitre=Introduction : « Imagination et mobilité »|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
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{{Réf Livre|titre= L'Air et les Songes|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=José Corti|année=1950|année d'origine=1943|page=98}}
{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=avril|jour=25|commentaire=|}}
 
 
{{citation|citation=N'imagine pas qui veut ! Il ne s'agit pas d'imaginer n'importe quoi. La révolution euphorique se trouve au contraire devant cette tâche difficile qu'est l'''unité d'imagination''. Pour gagner cette unité d'imagination, pour avoir le schème dynamique directeur du bonheur, il faut donc revenir à l'un des grands principes de l'imagination matérielle. Ce n'est pas là une condition suffisante du bonheur, mais c'est une condition nécessaire. L'on ne peut être heureux avec une ''imagination divisée''. La sublimation — tâche positive de l'imagination — ne peut être occasionnelle, hétéroclite, scintillante. Un principe de calme doit venir auréoler toutes les passions, même les passions de la force.}}
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{{Réf Livre|titre= L'Air et les Songes|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=José Corti|année=1950|année d'origine=1943|page=288}}
 
==== ''La Terre et les Rêveries du repos'', 1946 ====
{{citation|L'imagination n'est rien d'autre que le sujet transporté dans les choses.}}
{{Réf Livre|titre=La Terre et les Rêveries du repos|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=José Corti|année=1948|année d'origine=1946|page=3}}
Ligne 203 ⟶ 57 :
{{Réf Livre|titre=La Terre et les Rêveries du repos|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=José Corti|année=1948|année d'origine=1946|page=25}}
 
==== ''La Terre et les Rêveries de la volonté'', 1948 ====
{{citation|L'imagination créatrice a de tout autres fonctions que celles de l'imagination reproductrice. À elle appartient cette ''fonction de ['irréel'' qui est psychiquement aussi utile que la ''fonction du réel'' si souvent évoquée par les psychologues pour caractériser l'adaptation d'un esprit à une réalité estampillée par les valeurs sociales.}}
{{Réf Livre|titre=La Terre et les Rêveries de la volonté|auteur=[[Gaston Bachelard]]|éditeur=José Corti|année=1948|page=3}}
 
==== [[SimoneCharles WeilBaudelaire]] ====
{{citation|L'imagination est la reine du vrai, et le possible est une des provinces du vrai. Elle est positivement apparentée avec l'infini. <br />
Sans elle, toutes les facultés, si solides ou si aiguisées qu'elles soient, sont comme si elles n'étaient pas, tandis que la faiblesse de quelques facultés secondaires, excitées par une imagination vigoureuse, est un malheur secondaire. Aucune ne peut se passer d'elle, et elle peut suppléer quelques-unes. Souvent ce que celles-ci cherchent et ne trouvent qu'après les essais successifs de plusieurs méthodes non adaptées à la nature des choses, fièrement et simplement elle le devine. Enfin elle joue un rôle puissant même dans la morale ; car, permettez-moi d'aller jusque-là, qu'est-ce que la vertu sans imagination ?}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes|titre de la contribution=Salon de 1859|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Robert Laffont|année=2004|page=751|année d'origine=1980|collection=Bouquins|s=Curiosités esthétiques - IX. Salon de 1859. Lettres à M. le Directeur de la revue française}}
 
==== [[André Breton]], ''Manifeste du surréalisme'', 1924 ====
{{citation|Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l'imagination.}}
{{Réf Livre|titre=Manifestes du surréalisme|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio essais|page=16|ISBN=2-07-032279-3|année=1985|année d'origine=1924}}{{Choisie citation du jour|puce=*|année=2009|mois=juillet|jour=23|commentaire=|}}
 
==== [[René Char]] ====
{{citation|L'homme est capable de faire ce qu'il est incapable d'imaginer.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|année=1962|page=153}}
 
{{citation|citation=L'imagination consiste à expulser de la réalité plusieurs personnes incomplètes pour, mettant à contribution les puissances magiques et subversives du désir, obtenir leur retour sous la forme d'une présence entièrement satisfaisante. C'est alors l'inextinguible réel incréé.}}
{{Réf Livre|titre=Fureur et mystère|auteur=[[René Char]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1962|année d'origine=1948|page=65|partie=SEULS DEMEURENT (1938-1944)|section=Partage formel|ISBN=2-07-030065-X}}
 
==== [[René Crevel]] ====
{{Citation|citation=De la rencontre de ce qui aura été vécu et de ce qui aura été imaginé, doivent jaillir ces flammes dont le galop fleurira d’incandescence les icebergs à la dérive sur tous les arctiques et les antarctiques du refoulement.}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=22}}
 
{{Citation|citation=<poem>[[Lénine]], plus et mieux que jamais, nous apparaît incontestable, lorsqu’il déclare :
« Si l’homme était privé de sa faculté de rêver, s’il ne pouvait parfois courir en avant et contempler par l’imagination l’œuvre complète qui commence à se former sous ses mains, comment pourrait-il entreprendre et mener à leur fin lointaine la vastitude épuisante de ses travaux ? Rêvons, mais à la condition de croire sérieusement en notre rêve, d’examiner attentivement la vie réelle, de confronter nos observations avec notre rêve, de réaliser scrupuleusement notre fantaisie. Il faut rêver. Et cette sorte de rêve est malheureusement trop rare dans notre mouvement par le fait de ceux-là mêmes qui s’enorgueillissent le plus de leur bon sens et de leur exacte approximation des choses concrètes. »</poem>}}
{{Réf Article|titre=Note en marge du jeu de la vérité|auteur=[[René Crevel]]|publication=Documents 34|numéro=20|date=Avril 1934|page=23}}
 
==== [[Robert Desnos]] ====
{{citation|citation=[...] dans la salle de classe un crayon rouge, un crayon vert, un crayon jaune et la craie clair de lune du tableau noir attendront longtemps le retour de la main qui savait les plier aux exigences d'une imagination capricieuse.)}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour ! suivi de Deuil pour deuil|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|Collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1924|page=140|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== Christophe Donner ====
{{Citation|Et c'est ça qu'on va essayer de développer au cours des années d'enseignement : l'imagination. Avec ce qu'on sait maintenant de l'imagination, je résume : une tendance paresseuse à produire et à reproduire toujours les mêmes images idéales, les mêmes inévitables clichés
}}
{{Réf Livre|titre=Contre l'imagination|auteur=Christophe Donner|éditeur=Fayard|année=1998|page=36|ISBN=9 782213 601878}}
 
==== [[Alexandre Dumas]] ====
{{Citation|citation=<poem>Il est vrai que la nuit, quand je pouvais prendre sur moi de fermer mes volets aux rayons tentateurs de la lune ; quand je pouvais détourner mes regards de ce ciel tout scintillant d'étoiles ; quand je pouvais m'isoler avec ma propre pensée, je ressaisissais quelque empire sur moi-même. Mais, comme un miroir, mon esprit avait conservé un reflet de ses préoccupations de la journée, et, comme je l'ai dit, ce n'étaient plus des créatures humaines avec leurs passions terrestres qui m'apparaissaient, c'étaient de beaux anges qui, à l'ordre de Dieu, traversaient d'un coup d'aile ces espaces infinis ; c'étaient des démons proscrits et railleurs, qui, assis sur quelque roche nue, menaçaient la terre ; c'était enfin une oeuvre comme ''La Divine Comédie'', comme le ''Paradis perdu'' ou comme ''Faust'', qui demandait à éclore, et non plus une composition comme ''Angèle'' ou comme ''Antony''.
Malheureusement je n'étais ni [[Dante Alighieri|Dante]], ni Milton, ni [[Johann Wolfgang von Goethe|Goethe]].</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Bagnard de l'Opéra|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Magnard|collection=Classiques & Contemporains|année=2001|année d'origine=1868|page=10|section=1. Le forçat|ISBN=978-2-210-75424-9}}
 
==== Paul Féval ====
{{citation|citation=<poem>
A côté de l'existence commune l'homme de lettres s'extériorise par imagination, des deux vies la seconde est préférable à la première.
Le rêve surpasse la réalité.</poem>|précisions=Paul Féval donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste ''Littérature'', ce sur plusieurs numéros.}}
{{Réf Article|titre=Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ?|auteur=Paul Féval|publication=Littérature|numéro=10|date=Décembre 1919|page=22}}
 
==== [[Anne F. Garréta]] ====
{{citation|Notre imagination n'est qu'un orgue de Barbarie détraqué qui joue toujours autre chose que l'air indiqué, pitoyable orphéon déjanté roulant à rebours.}}{{Réf Livre|titre=La Décomposition|auteur=[[Anne F. Garréta]]|éditeur=Grasset (Le Livre de Poche)|année=1999|page=101}}
 
====Romain Gary====
{{citation|citation=C'est toujours bon d'avoir quelque chose qu'on peut imaginer. Il est vrai que des fois ça monte trop haut et après on se casse la gueule. Moi j'ai souvent remarqué qu'il y a quelque chose avec la réalité qui n'est pas encore au point.}}
{{Réf Livre
|titre=L'angoisse du roi Salomon
|auteur=Romain Gary (Émile Ajar)
|éditeur=Mercure de France
|collection=Folio
|année=1979
|page=67
|ISBN=978-2-07-037797-8}}
 
==== Claire Julliard ====
{{citation|citation=<poem>Le luxe, pour lui, ne consiste pas à s'acheter des châteaux et des terres « là où il y a de la place » :
« Ca, c'est un luxe de paysan enrichi, un luxe de gagne-petit. Non... Le luxe, ce serait d'acheter les immeubles de tout un côté de l'avenue de l'Opéra et de les raser, puis de les remplacer par un énorme champ de pois de senteur avec, au milieu, une maisonnette extrêmement confortable, mais d'une seule chambre. »
Le luxe selon Boris, c'est « l'imagination au pouvoir », et non l'argent au service du conformisme. Pour cet éternel rêveur, souvent au seuil de la banqueroute, les belles voitures d'antan vont symboliser sa conception de la beauté et du raffinement.</poem>|précisions=La biographe Claire Julliard concernant [[Boris Vian]].}}
{{Réf Livre|titre=Boris Vian|auteur=Claire Julliard|éditeur=Folio|collection=Biographies|section=Rouleur de mécaniques|numéro=8|année=2007|année d'origine=2007|page=27|ISBN=978-2-07-031963-3}}
 
==== [[Annie Le Brun]] ====
{{citation|citation=Chère imagination, ce que j'aime surtout en toi, c'est que tu ne pardonnes pas.|précisions=[[Annie Le Brun]] reprend ici le propos d'[[André Breton]].}}
{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=18|partie=I|section=|ISBN=2-07-032341-2}}
 
{{citation|citation=[...] ce n'est pas faute d'imagination mais bien par suite d'une farouche volonté de réalisme chez [[Honoré de Balzac|Balzac]], que le malheureux caissier Castanier, devenu tout-puissant, se lasse très vite, trop vite de tout, à l'inverse de son modèle en malédiction, le ''Melmoth'' de [[Charles Robert Maturin|Maturin]]. [...] C'est que privés de leur dimension imaginaire, tous les plaisirs tournent court [...]. Quelques jours et trois pages suffisent à ce pauvre bougre pour revenir de toutes les jouissances et de tous les crimes, de tous les temps et de tous les pays. Rien d'étonnant à cela : ce pacte avec le diable, le caissier du dixième arrondissement ne l'a signé que pour se dégager d'énormes dettes, d'emprunts frauduleux, mais jamais, au grand jamais, pour sortir des limites de la condition humaine.}}
{{Réf Livre|titre=Les châteaux de la subversion|auteur=[[Annie Le Brun]]|éditeur=Garnier Frères|collection=Folio Essais|année=1982|année d'origine=|page=26|partie=I|section=« Melmoth réconcilié » ou le prix d'une entrée dans l'histoire|ISBN=2-07-032341-2}}
 
====Brian Morris====
{{citation|Ne confonds pas la [[fantaisie]] avec l’[[imagination]]: la première s’épuise dans les rêveries, la seconde stimule la créativité dans les arts et dans les sciences.
|original=Do not confuse fantasy with imagination: the former consumes itself in daydreaming, the latter stimulates creativity in the arts and in the sciences.
|langue=en}}
{{Réf Livre|titre= Simplement Transcrites. Citations de [[Fausto Cercignani]] (titre original: Simply Transcribed. Quotations from Fausto Cercignani)
|auteur=Brian Morris
|éditeur=Lulu Press (Raleigh, NC, USA), http://www.lulu.com/
|année=2013, 2ème éd. 2014
|page=29}}
 
==== [[Novalis]] ====
{{Citation|citation=Mais l’ancien monde touche à sa fin ; ses jardins riants se flétrissent, les dieux s’en vont avec leur suite, et la nature reste déserte et sans vie. Le charme de l’existence tombe dans des paroles obscures, comme on voit la fleur s’en aller en poussière ; la croyance est loin, et avec elle, la vive, la puissante imagination.}}
{{Réf Article|titre=Hymne à la nuit|auteur=[[Novalis]]|publication=Nouvelle revue germanique|numéro=14|date=1833|page=238}}
 
==== [[Simone Weil]] ====
{{citation|L'imagination travaille continuellement à boucher toutes les fissures par où passerait la grâce.
Dans n'importe quelle situation, si on arrête l'imagination combleuse, il y a vide (pauvres en esprit).
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{{Réf Livre|titre=La pesanteur et la grâce, L'imagination combleuse|auteur=Simone Weil|éditeur=Pocket|collection=|année=1993|année d'origine=|page=211|partie=|ISBN=}}
 
==A voir==
== Psychanalyse ==
=== [[Alberto Eiguer]], ''Psychanalyse du libertin'', 2010 ===