« François Mitterrand » : différence entre les versions

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|auteur=François Mitterrand et Jean-Pierre Elkabbach
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie III « Ce n'est pas mon affaire… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Pour vous il faut rappeler […] les actes héroïques ou au contraire les crimes d'autrefois ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Mon sentiment est plus mélangé. J'ai déjà eu l'occasion de vous le dire : je ne crois pas sain de réveiller toutes les guerres civiles qui ont occupé l'histoire de notre pays. Il arrive un temps où, sinon le pardon, mais en tout cas… l'histoire passe.
</poem>
|précisions=À la 22{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est le procès de [[w:Paul Touvier|Paul Touvier]], en avril 1994.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand et Jean-Pierre Elkabbach
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie IV « En général les inquisiteurs sont des lâches… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Quand il y a des morts, en Bosnie, à Sarajevo, à Tuzla, à Goražde, est-ce que vous, en tant que responsable des affaires de la France et du monde, vous vous sentez quand même une part de culpabilité ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Mais aucunement, comment ? Vous vous sentez une part de culpabilité devant les morts d'Angola…
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : … du Rwanda…
{{Personnage|François Mitterrand}} : … du Rwanda, la liste est longue, si vous voulez qu'on la commence, vous verrez. Et pourtant la France est le pays qui contribue le plus, dans le monde, à tous les efforts faits — dont certains réussissent, rappelez-vous le Cambodge, rappelez-vous la Namibie —, pour épargner des vies, et beaucoup de vies ont été épargnées grâce à l'action des Nations unies et donc de la France, précisément en Bosnie jusqu'alors. Mais lorsqu'il y a guerre, guerre qui n'est pas directement la nôtre, nous ne pouvons pas considérer que la France soit vraiment responsable : elle n'a pas mandat, elle n'a pas qualité, pour être le gendarme du monde.
</poem>
|précisions=À la 30{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est la [[w:Guerre de Bosnie-Herzégovine|guerre de Bosnie]], en avril 1994.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand et Jean-Pierre Elkabbach
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie IV « En général les inquisiteurs sont des lâches… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2
|date=3 mai 2003
}}
 
{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Est-ce que c'est si difficile de lancer aux Serbes de Bosnie, comme le demandent les intellectuels, un ultimatum, en leur disant…
{{Personnage|François Mitterrand}} : Quel mot avez-vous dit, les… ?
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Les intellectuels ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Vous croyez, que c'en est ?
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : … ils disent : « Retirez-vous sans condition de Goražde sous peine de frappes aériennes sur les positions militaires serbes de Bosnie ».
{{Personnage|François Mitterrand}} : C'est vrai que ce sont des spécialistes de la stratégie militaire et de la frappe : je vois l'[[w:Abbé Pierre|abbé Pierre]], avec beaucoup de respect, et puis quelques autres : [[w:Françoise Giroud|Françoise Giroud]]… Mais peut-être n'ont-ils pas appris que les frappes aériennes doivent être extrêmement précises, que par mauvais temps : c'est difficile, et qu'en tout état de cause, si l'on occupe pas le terrain après la frappe aérienne, cela risque d'être inutile. Il faudrait donc envoyer des troupes, des soldats sur le terrain, pour occuper le terrain que les avions auraient « nettoyé », de la présence de tout adversaire éventuel — en l'occurrence les Serbes. Si l'on devait faire la guerre, ce n'est pas {{Unité|10000|soldats}} qu'il faudrait envoyer, c'est plus de {{formatnum:100000}}. Et je n'enverrai pas {{Unité|100000|soldats}} français encourir le risque d'être tués ou blessés, pour une guerre dont je sens moi aussi la grave injustice et la cruauté, mais qui n'est pas parmi les missions principales de la France, qui doit d'abord assurer sa défense à elle.
</poem>
|précisions=À la 32{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est une réunion d'intellectuels organisée à l'initiative de [[w:Bernard-Henri Lévy|Bernard-Henri Lévy]] à la Mutualité à Paris, pour demander aux dirigeants mondiaux, dont François Mitterrand, une intervention armée dans la [[w:Guerre de Bosnie-Herzégovine|guerre de Bosnie]], en avril 1994.}}
{{Réf Émission
|auteur=François Mitterrand et Jean-Pierre Elkabbach
|émission=François Mitterrand : Conversations avec un président - Partie IV « En général les inquisiteurs sont des lâches… »
|réalisateur=Marie-Ève Chamard, Philippe Kieffer
|diffuseur=France 2