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==== [[Nicolas Bouvier]] ====
{{citation|citation= Aux Etats-Unis, ce qu'ils appellent monuments historiques, conseillés par d'importants écriteaux bruns, c'est par exemple un pan de mur de moulin qui a soixante-cinq ans.}}
{{Réf Livre
|titre= Oeuvres
|auteur= Nicolas Bouvier
|éditeur= Gallimard
|année= 2004
|page= 1289
|partie= Routes et déroutes
|ISBN= 9 782070 770946
|collection= Quarto
}}
 
==== [[Françoise Choay]] ====
{{citation|citation=Lors de la création en France de la première Commission des monuments historiques, en 1837, les trois grandes catégories de monuments historiques étaient constituées par les restes de l'Antiquité, les édifices religieux du Moyen Âge et quelques châteaux. Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le nombre de biens inventoriés avait été multiplié par dix, mais leur nature n'avait guère changé. […] Depuis, toutes les formes de l'art de bâtir, savantes et populaires, urbaines et rurales, toutes les catégories d'édifices, publics et privés, somptuaires et utilitaires, ont été annexés sous des dénominations nouvelles […].
}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=10
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
 
{{citation|citation=Jusqu'aux années 1960, le cadre chronologique dans lequel s'inscrivaient les monuments historiques était comme aujourd'hui quasiment illimité en amont, où il coïncide avec celui de la recherche archéologique. En aval, il ne franchissait pas les bornes de la seconde moitié du {{romain|XIX}}{{e}} siècle.
}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=10
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
 
{{citation|citation=La notion de monument historique et les pratiques conservatoires qui lui sont associées se sont répandues hors de l'Europe où elles étaient nées et qui était longtemps demeurée leur territoire exclusif.
}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=11
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
 
{{citation|citation=Les deux notions, aujourd'hui souvent confondues, sont cependant, à bien des égards, opposables, sinon antinomiques. Tout d'abord, loin de présenter la quasi-universalité du monument dans le temps et dans l'espace, le monument historique est une invention, bien datée, de l'Occident.
}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=20
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
{{citation|citation=Le monument a pour but de faire revivre au présent un passé englouti dans le temps.}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=21
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
{{citation|citation=Le monument historique entretient un rapport autre avec la mémoire vivante et avec la durée.
}}{{Réf Livre|titre=L'Allégorie du patrimoine
|auteur=Françoise Choay
|éditeur=Seuil
|année=1999 (édition revue et augmentée)
|page=21
|chapitre=Monument et monument historique
|ISBN=2-02-0300230
|année d'origine=1992
|collection=la couleur des idées
|langue=fr
}}
 
====John Ruskin====
{{citation|Le principe des temps modernes [...] consiste d'abord à négliger les édifices, puis à les restaurer. Prenez soin de vos monuments et vous n'aurez nul besoin de les restaurer. Quelques feuilles de plomb placées en temps voulu sur la toiture, le balayage opportun de quelques feuilles mortes et de brindilles de bois obstruant un conduit sauveront de la ruine à la fois murailles et toiture. Veillez avec vigilance sur un vieil édifice, gardez-le de votre mieux et par tous les moyens de toute cause de délabrement. Comptez-en les pierres comme vous le feriez pour les joyaux d'une couronne, mettez-y des gardes comme vous en placeriez aux portes d'une ville assiégée ; liez-le par le fer quand il se désagrège ; soutenez-le à l'aide de poutres quand il s'affaisse ; ne vous préoccupez pas de la laideur du secours que vous lui apportez, mieux vaut une béquille que la perte d'un membre ; faites-le avec tendresse, avec respect, avec une vigilance incessante, et encore plus d'une génération naîtra et disparaîtra à l'ombre de ses murs. Sa dernière heure enfin sonnera ; mais qu'elle sonne ouvertement et franchement, et qu'aucune substitution déshonorante et mensongère ne le vienne priver des devoirs funèbres du souvenir. [...] La conservation des monuments du passé n'est pas une simple question de convenance ou de sentiment. Nous n'avons pas le droit d'y toucher. Ils ne nous appartiennent pas. Ils appartiennent en partie à ceux qui les ont construits, en partie à toutes les générations d'hommes qui viendront après nous.}}
{{Réf Livre|titre=Les sept lampes de l'architecture
|auteur=John Ruskin
|traducteur=George Elwall
|éditeur=Denoël
|année=1987
|page=206}}