« François Mitterrand » : différence entre les versions

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{{Personnage|François Mitterrand}} : … Parce qu'il y a des gens qui n'en veulent pas, de réconciliation nationale.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : On dit en même temps que vous êtes trop conciliant avec les descendants, les héritiers, du régime de Vichy. Vous le lisez, vous l'entendez ? Une fois pour toutes, qu'est ce qu'on peut leur répondre, pour l'histoire ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Je supporte très bien cette critique, parce que moi je me sens sûr de moi. Je sais quelle a été mon attitude et quels ont été mes actes, enenntre 1940 et 1945. Eux je sais pas très bien ce qu'ils auraient fait, si ils avaient vécu à cette époque, ceux qui parlent comme ça. J'ai connu beaucoup de gens sans caractère, très brillantbrillants dans leurs paroles, ; j'ai vu des écrivains français, auxquels on aurait pas songé avant 1939, trouver plaisir à assister aux tortures des résistants, ; j'ai vu des dénonciateurs, ; j'ai connu des Juifs qui pour se sauver, et ne l'ont pas été, ont été des dénonciateurs parmi les pires. J'ai tout vu quoi. Donc, qu'est-ce qui autorise à parler, une génération qui n'a absolument pas vécu ces évènements ?
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|précisions=À la 43{{e}} minute du documentaire. Le sujet initial de la discussion est le procès de [[w:Paul Touvier|Paul Touvier]], en avril 1994.}}
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{{citation|citation=<poem>
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : On voit bien que d'ici au mois de juillet, on va encore vous redemander que la France présente des excuses , pour ce qu'il s'est passé à Vichy. Votre position est toujours la même ?
{{Personnage|François Mitterrand}} : Ils attendront longtemps, ils en auront pas. La France n'a pas d'excuses à donner, ni la République. À aucun moment je ne l'accepterai. Je considère que c'est une demande excessive, de la part de gens qui ne sentent pas, profondément, ce que c'est que d'être Français, l'honneur d'être Français, et l'honneur de l'histoire de France.
{{Personnage|Jean-Pierre Elkabbach}} : Et vous recommanderiez à vos successeurs, s'ils sont de droite, d'adopter la même attitude ? Ils feront ce qu'ils veulent, bien sûr, mais…
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{{Personnage|François Mitterrand}} : Je n'éprouve pas beaucoup de craintes devant ces journalistes spécialisés dans la calomnie. Si je n'étais pas taillé pour y résister, où est-ce que j'en serais ? Ça fait… 40 ans que ça dure. D'ailleurs, le seul énoncé — on va pas procéder à cette expérience, hein ? —, on alignerait les noms auxquels vous pensez, auxquels je pense, on éclaterait de rire. On dirait, ces fameux journalistes d'investigation, qui ne sont que des policiers ratés, qui ne tiennent leurs renseignements que d'officines misérables, mais qui sont pris au sérieux quand même par certains directeurs de journaux, moi ça me fait rire.
[…]
{{Personnage|François Mitterrand}} : Qu'est ce qu'il en parait comme livres, hein ? J'ai fait leursleur fortune quand même : ce sont mes pauvres. Mais ils mangent ensuite dans mon assiette.
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|précisions=À la 53{{e}} minute du documentaire.}}