« Dieu » : différence entre les versions

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Motisse38 (discussion | contributions)
Motisse38 (discussion | contributions)
Premier tri
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Dans les religions monothéistes, '''[[w:Dieu|Dieu]]''' désigne une entité suprême, unique, immatérielle, dotée d'une puissance surnaturelle et d'une perfection absolue. Selon ces religions, lui sont le plus souvent attribués les caractères d'infini, ominiscience, d'Éternité, toute puissance et de démiurgie, c'est-à-dire d'avoir créé le monde. Considéré comme un nom propre dans la langue française1, le nom « Dieu » prend une majuscule.
 
===Fausto Citations Cercignani===
{{citation|La thèse que l’être humain cherche [[Dieu]] à cause du [[chaos|désordre]] qu’il perçoit en soi ne tient pas compte que l’être humain semble préférer le désordre.
|original=The thesis that the human being seeks God because of the disorder he perceives in himself does not take into account that the human being seems to prefer disorder.
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|année=2013, 2ème éd. 2014
|page=35}}
 
== Croyance ==
=== [[Allan Kardec]], ''Le Livre des Esprits'', 1857 ===
{{citation|citation=<poem>
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{{Réf Livre|titre=Le livre des Esprits|auteur=Allan Kardec|éditeur=Dervy|année=2000|page=2|année d'origine=1857}}
 
 
== Enseignement ==
 
=== Dictionnaire ===
==== Robert Sabatier, ''Dictionnaire de la mort'', 1967 ====
{{citation|On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d'hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu.|précisions=Ces propos sont de [[:w:Jean Rostand|Jean Rostand]] et datent de 1954.}}
{{Réf Pub|nom=[[:w:Jean Rostand|Jean Rostand]]|date= 1954|lieu=Pensées d'un biologiste|source= Dictionnaire de la mort |parution=chez Albin Michel, 1967, p.246|auteur= Robert Sabatier}}
 
 
== Histoire politique ==
=== [[Louis XIV]], Suite à la bataille de Malplaquet, XVIIIè siècle ===
{{Citation|citation=Dieu a-t-il donc oublié tout ce que j’ai fait pour lui ?/!
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{{Réf Livre|titre=La France sous Louis XIV : 1643-1715|auteur={{w|Eugène Bonnemère}}|éditeur=inconnu|année=1865|volume=2|page=101}}
 
 
== Littérature ==
=== [[Charles Baudelaire]], ''Mon cœur mis à nu'', 1864 ===
=== Écrit intime ===
==== [[Charles Baudelaire]], ''Mon cœur mis à nu'', 1864 ====
{{citation|L'être le plus prostitué, c'est l'être par excellence, c'est Dieu, puisqu'il est l'ami suprême pour chaque individu, puisqu'il est le réservoir commun, inépuisable de l'amour.}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes|titre de la contribution=Mon cœur mis à nu|auteur=[[Charles Baudelaire]]|éditeur=Robert Laffont|année=2004|page=415|année d'origine=1980|collection=Bouquins}}
 
==== [[PaulCharles KleeBukowski]], ''Journal d'un vieux dégueulasse'', 19571969 ====
{{citation|citation=<poem>Faux-fuyants : dans les cas de vouloir sans pouvoir.
Dire que les Dieux ne vous l'accordent pas.
Nier prudemment et bravement Mme Vénus.
Croire le Christ encore vivant.
Faux-fuyants.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Journal|auteur=[[Paul Klee]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1959|année d'origine=1957|page=147|section=Journal III|ISBN=978-2-246-27913-6}}
 
=== Nouvelle ===
==== [[Charles Bukowski]], ''Journal d'un vieux dégueulasse'', 1969 ====
{{citation|citation=j'aime mieux qu'on me raconte la vie d'un clochard américain que celle d'un dieu grec mort.}}
{{Réf Livre|titre=Journal d'un vieux dégueulasse|auteur=[[Charles Bukowski]]|éditeur=Grasset & Fasquelle|collection=Le Livre de Poche|année=1969|année d'origine=1996|page=249|ISBN=978-2-253-14384-0}}
 
=== [[Jules Renard]], ''Journal 1887-1910'', 1925 ===
=== Parodie ===
==== [[Alfred Jarry]], ''Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien'', 1898 ====
{{citation|1=
Donc, ''définitivement'' :<br />
{{Personnage|&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;dieu est le point tangent de zéro<br />
&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;et de l'[[infini]]}}<br />}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes, t. I|auteur=Alfred Jarry|éditeur=Gallimard|année=1972|page=734|chapitre=XLI (« De la surface de Dieu »)|collection=Bibliothèque de la Pléiade}}
 
==== [[Jules Renard]], ''Journal 1887-1910'', 1925 ====
{{citation|Dieu, celui que tout le monde connaît, de nom.}}
{{Réf Livre|titre=Journal 1887-1910|auteur=Jules Renard
Ligne 69 ⟶ 51 :
|page=107}}
 
=== [[Donatien Alphonse François de Sade]], ''La philosophie dans le boudoir'', 1795 ===
=== Prose poétique ===
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=Pourvu que je ne manque pas la correspondance avec l'ennui ! Nous y sommes : l'ennui, les belles parallèles, ah ! que les parallèles sont belles sous la perpendiculaire de Dieu.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=34|partie=2|ISBN=2-07-032917-8}}
 
{{Citation|citation=Plus tard, quand la bouteille de rosée sautera, et que vous entrerez silencieusement dans les feuilles, et que l'absolu printemps qui se prépare ouvrira son écluse, vous songerez à l'amant de la Porte Albinos qui reposera sur les claies du plaisir, ne demandant qu'à reprendre à Dieu ce que Dieu lui a pris.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=103|partie=26|ISBN=2-07-032917-8}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
{{citation|citation=La nuit de son incarnation approche où, ruisselant de neige et de lumière, il signifiera a ses premiers fidèles que le temps est venu de saluer le tranquille prodige des lavandières qui bleuissent l’eau des rivières et celui d’un dieu visible sous les espèces de la mousse de savon, modelant le corps d’une femme admirable, debout dans sa baignoire, et reine et déesse des glaciers de la passion rayonnant d’un soleil torride, mille fois réfléchi, et propices à la mort par insolation. Ah ! si je meurs, moi, nouveau Baptiste, qu’on me fasse un linceul de mousse savonneuse évocatrice de l’amour et par la consistance et par l’odeur.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=32|section=III. Tout ce qu'on voit est d'or|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
=== Roman ===
==== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''[[w:Julie ou la Nouvelle Héloïse|Julie ou la Nouvelle Héloïse]]'', 1761 ====
{{citation|citation=La véritable pénitence de l'homme lui est imposée par la nature : s'il endure patiemment tout ce qu'il est contraint d'endurer, il a fait à cet égard tout ce que Dieu lui demande ; et si quelqu'un montre assez d'orgueil pour vouloir faire davantage, c'est un fou qu'il faut enfermer, ou un fourbe qu'il faut punir.}}
{{Réf Livre|titre=Julie ou La nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Garnier-Flammarion|collection=GF Flammarion|année=1967|année d'origine=1761|page=284|partie=III|section=Lettre XXI à Milord Edouard|ISBN=2-08-070148-7}}
 
==== [[Donatien Alphonse François de Sade]], ''La philosophie dans le boudoir'', 1795 ====
{{Citation|citation=
{{Personnage|Dolmancé}} : Il faut avoir perdu le sens pour y croire. Fruit de la frayeur des uns et de la faiblesse des autres, cet abominable fantôme, Eugénie, est inutile au système de la terre ; il y nuirait infailliblement puisque ses volontés, qui devraient être justes, ne pourraient jamais s’allier avec les injustices essentielles aux lois de la nature ; qu’il devrait constamment vouloir le bien, et que la nature ne doit le désirer qu’en compensation du mal qui sert à ses lois ; qu’il faudrait qu’il agît toujours et que la nature, dont cette action perpétuelle est une des lois, ne pourrait que se trouver en concurrence et en opposition perpétuelle avec lui.}}
{{réf Livre|auteur=[[w:Donatien Alphonse François de Sade|Donatien Alphonse François de Sade]]|titre=Oeuvres De Sade|éditeur=Jeune Parque|année=1947|titre de la contribution=La philosophie dans le boudoir|année de la contribution=1795|page=169}}
 
==== [[CharlesAndré Robert MaturinGide]], ''Melmoth — L'hommeLes errantFaux-monnayeurs'', 18201925 ====
{{citation|citation=Il parlait ensuite des superbes fêtes données par Louis XIV et décrivait avec une précision qui m'émerveillait le magnifique char sur lequel le monarque personnifiait le dieu du jour tandis que, figurant la racaille de l'Olympe, le suivaient tous les souteneurs et prostituées titrés de la cour.}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=283|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
 
{{Citation|citation=<poem>Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique. Elle était une fois encore telle qu’il voulait la façonner, oublieuse des misères et des craintes, guérie de tout mal triste, créature de chair qui vibrait dans le jour, dans la chaleur, dans le parfum, dans les jeux des apparences, prête à traverser avec lui les plaines évoquées et les dunes et les déserts dans la furie des poursuites, à s’enivrer de cette ivresse, à se réjouir au spectacle du courage, de l’astuce, des proies sanglantes.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=731|chapitre=II. L'empire du silence}}
 
==== [[André Gide]], ''Les Faux-monnayeurs'', 1925 ====
{{citation|La cruauté, c'est le premier des attributs de Dieu.}}
{{réf Livre|titre=Les Faux-monnayeurs|auteur=André Gide|éditeur=Gallimard|année=1925|partie=III (« Paris »)|chapitre=18|page=378|ISBN=2070400824}}
 
==== [[DominiqueJean-Paul FernandezSartre]], ''PorporinoLe ouDiable leset mystèresle debon NaplesDieu'', 19741951 ====
{{citation|citation=— C'est bien simple, disait Cimarosa, un même endroit ne peut pas être consacré à la fois à Dieu et au Diable. Startuffo, qui a sa boutique au bas de la place, fait de trop bons gâteaux. Dieu s'est déclaré battu. Il a décidé de tourner le dos à son rival, pour ne pas voir mes amis Porporino et Feliciano en jeunes lévites du temple de la gourmandise.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=165|section=Gourmandise|partie=II « Les pauvres de Jésus-Christ »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
=== Théâtre ===
==== [[Jean Giraudoux]], ''[[w:Amphitryon 38|Amphitryon 38]]'', 1929 ====
{{Citation|citation=<poem>{{personnage|Mercure}} : [...] Ne vous faites pas d'illusion... Nous sommes des dieux... Devant nous l'aventure humaine se cabre et se stylise.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Amphitryon 38|auteur=[[Jean Giraudoux]]|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche|année=1983|année d'origine=1929|page=20|partie=Acte I Scène I|ISBN=2-253-01068-5}}
 
==== [[Jean-Paul Sartre]], ''Le Diable et le bon Dieu'', 1951 ====
{{citation|citation=
{{Personnage|Gœtz}} : […] Et voilà, mon Dieu : nous sommes de nouveau face à face, comme au bon vieux temps où je faisais le mal. Ah ! Je n'aurais jamais dû m'occuper des hommes : ils gênent. Ce sont des broussailles qu'il faut écarter pour parvenir à toi. Je viens à toi, Seigneur, je viens, je marche dans ta nuit : donne moi la main. Dis : La nuit, c'est toi, hein ? La nuit, l'absence déchirante de tout ! Car tu es celui qui est présent dans l'universelle absence, celui qu'on entend quand tout est silence, celui qu'on voit quand on ne voit plus rien. Vieille nuit, grande nuit d'avant les êtres, nuit du non-savoir, nuit de la disgrâce et du malheur, cache-moi, dévore mon corps immonde, glisse-toi entre mon âme et moi-même et ronge-moi. Je veux le dénuement, la honte et la solitude du mépris, car l'homme est fait pour détruire l'homme en lui-même et pour s'ouvrir comme une femelle au grand corps noir de la nuit. Jusqu'à ce que je goûte à tout, je n'aurai plus de goût à rien, jusqu'à ce que je possède tout, je ne posséderai plus rien. Jusqu'à ce que je sois tout, je ne serai plus rien en rien. Je m'abaisserai au-dessous de tous et toi, Seigneur, tu me prendras dans les filets de ta nuit et tu m'élèveras au-dessus d'eux.
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{{Réf Livre|référence=Le Diable et le Bon Dieu/Gallimard-Folio|page=209|acte=III|tableau=VIII et IX|scène=II}}
 
=== [[Guillaume de Tanoüarn]] ===
== Médias ==
=== Presse ===
==== Filippo Mignini, ''Dieu tout-pensant'', 2010 ====
{{citation|citation=<poem>Dans le ''Court traité'' (II, chap. XXVI), Spinoza affirme expressément que la connaissance de Dieu par l'intellect est immédiate [...].
L'intellect ne se constitue dans un esprit existant en acte que lorsque l'idée de Dieu s'y trouve. L'intelligence, entendue comme troisième genre, n'existe ni avant ni sans cette idée. Parmi les hommes, ceux qui ne l'ont pas sont privés d'intellect (en tant que troisième genre de connaissance), et c'est la majorité de l'humanité.</poem>|précisions=Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.}}
{{Réf Article|titre=Dieu tout-pensant |auteur=Filippo Mignini|publication=Le Magazine Littéraire |numéro=493|date=Janvier 2010|page=76}}
 
==== [[Guillaume de Tanoüarn]] ====
{{citation
|citation=Le mot "Dieu", j'en conviens, est devenu obscène aujourd'hui. Une laïcité étouffante nous interdit de le prononcer dans l'espace public. Mais il faut l'écrire ici. En effet, les problèmes politiques sont désormais tellement radicaux qu'ils deviennent des problèmes spirituels. Nous touchons à la vérité elle-même, foi athée contre foi chrétienne.
Ligne 145 ⟶ 84 :
}}
 
== Philosophie ==
=== [[Friedrich Engels]], ''Anti-Dühring'', 1878 ===
{{citation|citation=Or, toute religion n'est que le reflet fantastique, dans le cerveau des hommes, des puissances extérieures qui dominent leur existence quotidienne, reflet dans lequel les puissances terrestres prennent la forme de puissances supra-terrestres. Dans les débuts de l'histoire, ce sont d'abord les puissances de la nature qui sont sujettes à ce reflet et qui dans la suite du développement passent, chez les différents peuples, par les personnifications les plus diverses et les plus variées. […] Mais bientôt, à côté des puissances naturelles, entrent en action aussi des puissances sociales, puissances qui se dressent en face des hommes, tout aussi étrangères et au début, tout aussi inexplicables, et les dominent avec la même apparence de nécessité naturelle que les forces de la nature elles-mêmes. Les personnages fantastiques dans lesquels ne se reflétaient au début que les forces mystérieuses de la nature reçoivent par là des attributs sociaux, deviennent les représentants de puissances historiques. A un stade plus avancé encore de l'évolution, l'ensemble des attributs naturels et sociaux des dieux nombreux est reporté sur un seul dieu tout-puissant, qui n'est lui-même à son tour que le reflet de l'homme abstrait. C'est ainsi qu'est né le monothéisme, qui fut dans l'histoire le dernier produit de la philosophie grecque vulgaire à son déclin et trouva son incarnation toute prête dans le Dieu national exclusif des Juifs, Yahvé.}}
Ligne 153 ⟶ 91 :
{{Citation|citation=Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître.}}
{{Réf Livre|titre=Dieu et l'Etat|auteur=Michel Bakounine|éditeur=Mille et une nuits|collection=La Petite Collection|année=1882|page=29|ISBN=2-84205-074-6|année d'origine=1882|s=Dieu et l'Etat}}
 
=== [[Gaston Bachelard]], ''L'Eau et les rêves'', 1942 ===
{{citation|citation=L'examen de l'imagination nous conduit à ce paradoxe : dans l'imagination de la vision généralisée, l'eau joue un rôle inattendu. L'oeil véritable de la terre, c'est l'eau. Dans nos yeux, c'est l'eau qui rêve. Nos yeux ne sont-ils pas « cette flaque inexplorée de lumière liquide que Dieu a mise au fond de nous-mêmes » ? [Claudel, ''L'Oiseau noir dans le Soleil levant''].}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=39|partie=V|chapitre=I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
=== [[Richard Dawkins]], ''Pour en finir avec Dieu'', 2006 ===
{{citation|On peut dire que, de toutes les oeuvres de fiction, le Dieu de la Bible est le personnage le plus déplaisant : jaloux et fier de l'être, il est impitoyable, injuste et tracassier dans son obsession de tout régenter ; adepte du nettoyage ethnique, c'est un revanchard assoiféassoiffé de sang ; tyran lunatique et malveillant, ce misogyne homophobe, raciste, pestilentiel, mégalomane et sadomasochiste pratique l'infanticide, le génocide et le ''filicide''.}}
{{Réf Livre|titre=Pour en finir avec Dieu (The God Delusion )|auteur=[[:w:Richard Dawkins|Richard Dawkins]]|éditeur=Robert Laffont|année=2008|année d'origine=2006|page=38}}
 
 
== Propos de moralistes ==
=== [[Blaise Pascal]], ''Pensées'', 1669 ===
{{citation|C'est une sphère infinie dont le centre est partout et la circonférence nulle part.
Ligne 167 ⟶ 102 :
{{réf Livre|titre=Pensées de Blaise Pascal|auteur=[[Blaise Pascal]]|éditeur=L. de Bure|année=1923|année d'origine=1670|partie=Article IV (« Connaissance générale de l'homme »)|page=74}}
 
== Psychologie ==
=== [[Mary Esther Harding]], ''Les Mystères de la femme'', 1953 ===
{{citation|citation=[...] la femme ne peut devenir une que lorsqu'elle a pleinement conscience des possibilités qui sommeillent dans sa propre nature, qu'elle a éprouvé ce que c'est que d'être enflammée par la passion charnelle et spirituelle et qu'elle a consacré ses facultés au service du dieu de l'instinct. Alors, lorsque l'énergie divine, impersonnelle s'est éveillée en elle, elle parvient à la chasteté de l'âme, à l'unicité ou intégrité de son être, en dédiant son émotion la plus profonde aux dieux de l'instinct, quel que soit le nom qu'elle leur donne.}}
{{Réf Livre|titre=Les Mystères de la femme|auteur=[[Mary Esther Harding]]|traducteur=Eveline Mahyère|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1953|page=234|chapitre=X. Le mariage sacré|ISBN=2-228-89431-1}}
 
== Religion ==
=== Saint Jean, [[s:La Bible|La Bible]], ''Nouveau Testament'' ===
{{citation|citation=Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.}}
Ligne 194 ⟶ 124 :
{{citation|citation=Reconnaissons que Dieu n’est pas quelque chose de vague, notre Dieu n’est pas un Dieu en spray, il est concret et non pas abstrait. Il a d’ailleurs un nom : Dieu est amour.|original=Il nostro Dio non è un Dio ‘spray’, è concreto, non è un astratto, ma ha un nome: ‘Dio è amore’.|langue=it}}
{{Réf Pub|nom=François (Pape)|date=26 mai 2013|lieu=Cité du Vatican|source=Radio Vaticana|parution=26 mai 2013|auteur=François (Pape)|url=http://it.radiovaticana.va/news/2013/05/26/angelus._il_papa:_i_mafiosi_si_convertano_a_dio,_non_possono_render/it1-695678}}
 
==Citations à enlever, revoir ou recycler==
==== [[Mary Esther Harding]], ''Les Mystères de la femme'', 1953 ====
{{citation|citation=[...] la femme ne peut devenir une que lorsqu'elle a pleinement conscience des possibilités qui sommeillent dans sa propre nature, qu'elle a éprouvé ce que c'est que d'être enflammée par la passion charnelle et spirituelle et qu'elle a consacré ses facultés au service du dieu de l'instinct. Alors, lorsque l'énergie divine, impersonnelle s'est éveillée en elle, elle parvient à la chasteté de l'âme, à l'unicité ou intégrité de son être, en dédiant son émotion la plus profonde aux dieux de l'instinct, quel que soit le nom qu'elle leur donne.}}
{{Réf Livre|titre=Les Mystères de la femme|auteur=[[Mary Esther Harding]]|traducteur=Eveline Mahyère|éditeur=Payot & Rivages|collection=Petite Bibliothèque Payot|année=2001|année d'origine=1953|page=234|chapitre=X. Le mariage sacré|ISBN=2-228-89431-1}}
 
==== [[Gaston Bachelard]], ''L'Eau et les rêves'', 1942 ====
{{citation|citation=L'examen de l'imagination nous conduit à ce paradoxe : dans l'imagination de la vision généralisée, l'eau joue un rôle inattendu. L'oeil véritable de la terre, c'est l'eau. Dans nos yeux, c'est l'eau qui rêve. Nos yeux ne sont-ils pas « cette flaque inexplorée de lumière liquide que Dieu a mise au fond de nous-mêmes » ? [Claudel, ''L'Oiseau noir dans le Soleil levant''].}}{{Réf Livre|titre=L'eau et les rêves — Essai sur l'imagination de la matière|auteur=Gaston Bachelard|éditeur=Le Livre de Poche|collection=Biblio Essais|année=1993|année d'origine=1942|page=39|partie=V|chapitre=I Les eaux claires, les eaux printanières et les eaux courantes, les conditions objectives du narcissisme, les eaux amoureuses|ISBN=978-2-253-06100-7}}
 
==== Filippo Mignini, ''Dieu tout-pensant'', 2010 ====
{{citation|citation=<poem>Dans le ''Court traité'' (II, chap. XXVI), Spinoza affirme expressément que la connaissance de Dieu par l'intellect est immédiate [...].
L'intellect ne se constitue dans un esprit existant en acte que lorsque l'idée de Dieu s'y trouve. L'intelligence, entendue comme troisième genre, n'existe ni avant ni sans cette idée. Parmi les hommes, ceux qui ne l'ont pas sont privés d'intellect (en tant que troisième genre de connaissance), et c'est la majorité de l'humanité.</poem>|précisions=Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.}}
{{Réf Article|titre=Dieu tout-pensant |auteur=Filippo Mignini|publication=Le Magazine Littéraire |numéro=493|date=Janvier 2010|page=76}}
 
==== [[Jean Giraudoux]], ''[[w:Amphitryon 38|Amphitryon 38]]'', 1929 ====
{{Citation|citation=<poem>{{personnage|Mercure}} : [...] Ne vous faites pas d'illusion... Nous sommes des dieux... Devant nous l'aventure humaine se cabre et se stylise.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Amphitryon 38|auteur=[[Jean Giraudoux]]|éditeur=Grasset|collection=Le Livre de Poche|année=1983|année d'origine=1929|page=20|partie=Acte I Scène I|ISBN=2-253-01068-5}}
 
==== [[Dominique Fernandez]], ''Porporino ou les mystères de Naples'', 1974 ====
{{citation|citation=— C'est bien simple, disait Cimarosa, un même endroit ne peut pas être consacré à la fois à Dieu et au Diable. Startuffo, qui a sa boutique au bas de la place, fait de trop bons gâteaux. Dieu s'est déclaré battu. Il a décidé de tourner le dos à son rival, pour ne pas voir mes amis Porporino et Feliciano en jeunes lévites du temple de la gourmandise.}}
{{Réf Livre|titre=Porporino ou les mystères de Naples|auteur=[[Dominique Fernandez]]|éditeur=Grasset|collection=Les Cahiers Rouges|année=1974|année d'origine=1974|page=165|section=Gourmandise|partie=II « Les pauvres de Jésus-Christ »|ISBN=978-2-246-01243-6}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
 
{{Citation|citation=<poem>Lorsqu’il lui avait parlé du sloughi tremblant, n’avait-il pas deviné de quelles analogies naturelles l’actrice tirait les puissances d’expression qui émerveillaient les poètes et les peuples ? C’était parce qu’elle avait retrouvé le sens dionysiaque de la nature naturante, l’antique ferveur des énergies instinctives et créatrices, l’enthousiasme du dieu multiforme émergé de la fermentation de tous les sucs, c’était pour cela qu’elle apparaissait au théâtre si nouvelle et si grande. Quelquefois, elle avait cru sentir en elle-même l’imminence de ce prodige qui faisait se gonfler d’un lait divin le sein des Ménades à l’approche des petites panthères avides de nourriture.
Elle était là, debout sur l’herbe, agile et fauve comme le lévrier favori, pleine du souvenir confus d’une lointaine origine, vivante et désireuse de vivre sans mesure pendant l’heure brève qui lui était concédée. Elles étaient évanouies, les molles vapeurs des larmes ; tombées, les aspirations douloureuses vers la bonté et le renoncement, disparues, toutes les grises mélancolies du jardin abandonné. La présence de l’animateur élargissait l’espace, changeait le temps, accélérait le battement du cœur, multipliait la faculté de jouir, créait une fois encore le fantôme d’une fête magnifique. Elle était une fois encore telle qu’il voulait la façonner, oublieuse des misères et des craintes, guérie de tout mal triste, créature de chair qui vibrait dans le jour, dans la chaleur, dans le parfum, dans les jeux des apparences, prête à traverser avec lui les plaines évoquées et les dunes et les déserts dans la furie des poursuites, à s’enivrer de cette ivresse, à se réjouir au spectacle du courage, de l’astuce, des proies sanglantes.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=731|chapitre=II. L'empire du silence}}
 
==== [[Charles Robert Maturin]], ''Melmoth — L'homme errant'', 1820 ====
{{citation|citation=Il parlait ensuite des superbes fêtes données par Louis XIV et décrivait avec une précision qui m'émerveillait le magnifique char sur lequel le monarque personnifiait le dieu du jour tandis que, figurant la racaille de l'Olympe, le suivaient tous les souteneurs et prostituées titrés de la cour.}}
{{Réf Livre|titre=Melmoth — L'homme errant|auteur=[[Charles Robert Maturin]]|traducteur=Jacqueline Marc-Chadourne|éditeur=Phébus|collection=''Libretto''|année=1996|année d'origine=1820|page=283|section=Récit de l'Espagnol|ISBN=978-2-85-940553-3}}
 
==== [[Jean-Jacques Rousseau]], ''[[w:Julie ou la Nouvelle Héloïse|Julie ou la Nouvelle Héloïse]]'', 1761 ====
{{citation|citation=La véritable pénitence de l'homme lui est imposée par la nature : s'il endure patiemment tout ce qu'il est contraint d'endurer, il a fait à cet égard tout ce que Dieu lui demande ; et si quelqu'un montre assez d'orgueil pour vouloir faire davantage, c'est un fou qu'il faut enfermer, ou un fourbe qu'il faut punir.}}
{{Réf Livre|titre=Julie ou La nouvelle Héloïse|auteur=[[Jean-Jacques Rousseau]]|éditeur=Garnier-Flammarion|collection=GF Flammarion|année=1967|année d'origine=1761|page=284|partie=III|section=Lettre XXI à Milord Edouard|ISBN=2-08-070148-7}}
 
==== [[Robert Desnos]], ''La liberté ou l'amour !'', 1927 ====
{{citation|citation=La nuit de son incarnation approche où, ruisselant de neige et de lumière, il signifiera a ses premiers fidèles que le temps est venu de saluer le tranquille prodige des lavandières qui bleuissent l’eau des rivières et celui d’un dieu visible sous les espèces de la mousse de savon, modelant le corps d’une femme admirable, debout dans sa baignoire, et reine et déesse des glaciers de la passion rayonnant d’un soleil torride, mille fois réfléchi, et propices à la mort par insolation. Ah ! si je meurs, moi, nouveau Baptiste, qu’on me fasse un linceul de mousse savonneuse évocatrice de l’amour et par la consistance et par l’odeur.}}
{{Réf Livre|titre=La liberté ou l'amour !|auteur=[[Robert Desnos]]|éditeur=Gallimard|collection=L'Imaginaire|année=1962|année d'origine=1927|page=32|section=III. Tout ce qu'on voit est d'or|ISBN=978-2-07-027695-0}}
 
==== [[André Breton]], ''Poisson soluble'', 1924 ====
{{Citation|citation=Pourvu que je ne manque pas la correspondance avec l'ennui ! Nous y sommes : l'ennui, les belles parallèles, ah ! que les parallèles sont belles sous la perpendiculaire de Dieu.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=34|partie=2|ISBN=2-07-032917-8}}
 
{{Citation|citation=Plus tard, quand la bouteille de rosée sautera, et que vous entrerez silencieusement dans les feuilles, et que l'absolu printemps qui se prépare ouvrira son écluse, vous songerez à l'amant de la Porte Albinos qui reposera sur les claies du plaisir, ne demandant qu'à reprendre à Dieu ce que Dieu lui a pris.}}
{{Réf Livre|titre=Poisson soluble|auteur=[[André Breton]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1996|année d'origine=1924|page=103|partie=26|ISBN=2-07-032917-8}}
 
==== [[Alfred Jarry]], ''Gestes et opinions du docteur Faustroll, pataphysicien'', 1898 ====
{{citation|1=
Donc, ''définitivement'' :<br />
{{Personnage|&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;dieu est le point tangent de zéro<br />
&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;et de l'[[infini]]}}<br />}}
{{Réf Livre|titre=Œuvres complètes, t. I|auteur=Alfred Jarry|éditeur=Gallimard|année=1972|page=734|chapitre=XLI (« De la surface de Dieu »)|collection=Bibliothèque de la Pléiade}}
 
 
 
 
 
 
 
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