« François Rabelais » : différence entre les versions
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{{Citation|citation=O, compaing, si je montasse aussi bien que je avalle, je feusse desjà au dessus la sphère de la lune avecques Empédocles ! Mais je ne sçay que diable cecy veult dire : ce vin est fort bon et bien délicieux, mais plus j'en bois, plus j'ai de soif. Je croy que l'ombre de Monseigneur Pantagruel engendre les altérez, comme la lune fait les catharres.<br/>
| langue = fr
| original =O, compagnons, si je m'élevais autant que j'avale, je serais déjà au dessus de la sphère lunaire, avec Empédocle ! Mais je ne sais diable ce que ceci veut dire : ce vin est fort bon et bien délicieux, mais plus j'en bois, plus j'ai soif. Je crois que l'ombre de Monseigneur Pantagrel engendre les
}}
{{Réf Livre |auteur=Rabelais|page=199|année=1964|année de la contribution=1542|éditeur=Gallimard|titre=Pantagruel|chapitre=XIV, « Comment Panurge racompte la manière comment il eschappa de la main des Turcs » | s=}}
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{{Citation|citation=« Panurge n'eut achevé ce mot que tout les chiens qui estoient en l'église accoururent à ceste dame, pour l'odeur des drogues que il avoit espandu sur elles. Petitz et grands, groz et menuz, tous y venoient, tirans le membre et la sentens et pissans partout sur elle. »<br/>
| langue = fr
| original =« Panurge n'eut pas achevé ce mot que tous les chiens présents dans l'église accoururent à cette dame, en raison des drogues
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{{Réf Livre |auteur=Rabelais|page=307|année=1964|année de la contribution=1542|éditeur=Gallimard|titre=Pantagruel|chapitre=XXII, « Comment Panurge feist un tour à la dame Parisianne qui ne fut poinct à son advantaige » | s=}}
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{{Citation|citation=...si désirez estre bons Pantagruélistes (c'est-à-dire vivre en paye, joye, santé, faisans toujours grande chère), ne vous fiez jamais en gens qui regardent par un pertuys.<br/>
| langue = fr
| original =... si vous désirez être bon Pantagruélistes (c'est-à-dire vivre en
| précisions=Un pertuis est, en l'occurrence, plus exactement un mot vieilli pour dire trou. Rabelais fait allusion aux Inquisiteurs.
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Ligne 85 :
{{Citation|citation=Mais veistes vous onques chien rencontrant quelque os medullare ? C'est comme dict Platon ''lib. II de rep.'' la beste du monde plus philosophe. Si veu l'avez : vous avez peu noter de quelle devotion il le guette : de quel soing il le garde : de quelle ferveur il le tient, de quel prudence il l'entomme : de quelle affection il le brise : et de quelle dilligence il le sugce. Qui le induict à ce faire ? Quel est l'espoir de son estude ? quel bien pretend il ? Rien plus qu'un peu de mouelle. Vray est que ce peu, plus est delicieux que le beaucoup de toutes aultres : pource que la mouelle est aliment élabouré à perfection de nature, comme dict Galen ''III. facu. natural.'' et ''XI de usu parti.'' À l'exemple d'icelluy vous convient estre saiges pour fleurer, sentir, et estimez ces beaulx livres de haulte gresse, legiers au prochaz, hardis à la rencontre. Puis par curieuse leçon, et meditation frequente rompre l'os, et sugcer la sustantificque mouelle. <br/>
| langue = fr
| original = Ne vîtes vous jamais un chien rencontrant quelque os médullaire ? C'est comme dit Platon Livre II de la Pép. la bête du monde la plus philosophe. Si vous l'avez vu : vous avez pu noter avec quelle dévotion il le guette, quel soin il le garde, quelle ferveur il le tient, quelle prudence il l'entame, quelle passion il le brise, quelle diligence il le suce. Qu'est-ce qui le conduit ainsi ? Quel est l'espoir de ses recherches ? quel bien prétend-il ? Rien de plus qu'un peu de moelle. Il est vrai que ce peu est plus délicieux que le beaucoup de plein d'autres : parce que la nature est un aliment élaboré naturellement à la perfection, comme écrit Galien, ''De fac. nat.'' III, et ''De usu part.'' XII. De même, il vous convient d'être sage pour flairer, sentir, et estimer ces beaux livres de grande valeur,
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{{Réf Livre |auteur=Rabelais|année=2007|année d'origine=1542|éditeur=Gallimard|titre=Gargantua|section=Prologue de l'auteur|page=37 }}
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{{Citation|citation=Lors flaccons d'aller : jambons de troter, goubeletz de voler, breusses de tinter. « Tire, baille, tourne, brouille. (...) Qui feut premier soif ou beuverye ? Soif. Car qui eust beu sans soif durant le temps de innocence ? Beuverye. Car ''privatio presupponit habitum''.(...)Je mouille, je humecte, je bois. Et tout de peur de mourir. Beuvez toujours, vous ne mourez jamais. (...) Le grand dieu feist les planettes : et nous faisons les plats nez. J'ay la parolle de dieu en bouche : ''Sitio''.(...) O lachryma Christi : c'est de la Devinière, c'est vin pineau.<br/>
| langue = fr
| original = Alors les flacons circulèrent, les jambons
| précisions = Il s'agit de propos décousus évoquant une cacophonie de buveurs. La première formule latine vient de la philosophie scolastique, la seconde est l'une des dernières paroles du Christ. Le lachryma Christi est un célèbre muscat italien, la Devinière un lieu d'enfance de Rabelais.
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Ligne 112 :
{{Citation|citation=Car le peuple de Paris est tant sot, tant badault, et tant inepte de nature : q'un basteleur, un porteur de rogatons, un mulet avecques ses cymbales, un vieilleux au mylieu d'un carrefour assemblera plus de gens, que ne feroit un bon prescheur evangelicque. Et tant molestement le poursuyvirent : qu'il feut contrainct soy reposer sur les tours de l'eglise nostre dame. (...) Lors en soubriant destacha sa belle braguette, et tirant sa mentule en l'air les compissa si aigrement, qu'il en noya deux cens soixante mille, quatre cens dix et huyt. Sans les femmes et les petits enfantz. <br/>
| langue = fr
| original =Car le peuple de Paris est si sot, si
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{{Réf Livre |auteur=Rabelais|année=2007|année d'origine=1542|éditeur=Gallimard|titre=Gargantua|chapitre=XVII, « Comment Gargantua paya sa bien venue es Parisiens, et comment il print les grosses cloches de l'eglise nostre Dame »|page=167-169 }}
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{{Citation|citation={{personnage|Grandgrousier}}<br/>Le temps n'est plus d'ainsi conquestez les royaulmes avecques dommaige de son prochain frere christian, ceste imitation des anciens Hercules, Alexandres, Hannibalz, Scipions, Cesars et aultres telz est contraire à la profession de l'evangile, par lequel nous est commandé, guarder, saulver, regir et administrer chascun ses pays et terres non hostilement envahir les autres. Et ce que les Sarrazins et Barbares jadis appelloient prouesses, maintenant nous appellons briguanderies, et mechansetez.
| langue = fr
| original =Le temps n'est plus de conquérir les royaumes en détruisant son prochain, son frère chrétien, cette imitation des anciens Hercule, Alexandre, Hannibal, Scipion, César et semblables : agir comme tel est contraire à l'enseignement de l'évangile par lequel nous est commandé par,
}}
{{Réf Livre |auteur=Rabelais|année=2007|année d'origine=1542|éditeur=Gallimard|titre=Gargantua|chapitre=« Comment Grandgousier traicta humainement Toucquedillon prisonnier »|page=409}}
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