« François Rabelais » : différence entre les versions

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{{Citation|citation=Attendez un peu que je hume quelque traict de ceste bouteille : c'est mon vray et seul Helicon, c'est ma fontaine cabaline, c'est mon unicque enthusiasme. Icy beuvant je delibere, je discours, je resoulz et concluds. Après l'epilogue je riz, j'escripz, je compose, je boy. Ennius beuvant escrivoit, escrivant beuvoit. Æschylus(si a Plutarche foy avez in Symposiacis) beuvoit composant, beuvant composoit. Homere jamais n'escrivit à jeun. Caton jamais n'escrivit que après boyre. Affin que ne me dictez ainsi vivre sans exemple des biens louez et mieulx prisez .<br/>
| langue = fr
| original = Attendez un peu que je respire quelque trait de cette bouteille : c'est mon vrai et seul Hélicon, c'est ma fontaine chevaline, c'est mon unique inspiration. En buvant, je réfléchis, je discours, je résouds et conclus. Après l'épilogue, je ris, j'écris, je compose, je bois. Ennius buvant écrivait, écrivant buvait. Eschyle (si vous en croyez les ''Symposiaques'' de Plutarque) buvait composant, composant buvait. Homère n'écrivit jamais à jeun. Caton n'écrivait qu'après avoir bu. Ne me dites donc pas que je vis sans suivre l'exemple des biens loués et des plus estimés.
| précisions=L'Hélicon est la montagne des muses d'où Pégase fit jaillir la source Hippocrène d'un coup de sabot.
}}
{{Réf Livre |auteur=Rabelais|page=73|année=1966|année d'origine=1552|éditeur=Gallimard|titre=Tiers Livre|section=Prologue }}
 
{{Citation|citation=Noterez doncques icy, Beuveurs, que la maniere d'entretenir et retenir pays nouvellement conquestez n'est (comme a esté l'opinion erronée de certains espritz tyrannicques à leur dam et deshonneur) les peuples pillant, forçans, angariant, ruinant, mal vexant et regissant avecques verges de fer ; brief, les peuples mangeant et devorant, en la façon que Homere appelle le roy inique Demovore, c'est à dire mangeur de peuple..<br/>
| langue = fr
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}}
{{Réf Livre |auteur=Rabelais|page=135|année=1966|année d'origine=1552|éditeur=Gallimard|titre=Tiers Livre|chapitre=VI, « Pourquoy les nouveaulx mariez estoient exemptz d'aller en guerre » }}
 
{{Citation|citation={{personnage|Pantagruel}}<br/>Chascun abonde en son sens, mesmement en choses foraines, externes et indifferentes, lesquelles de soy ne sont bonnes ne malvaises, pource qu'elles ne sortent de nos cœurs et pensées, qui est l'officine de tout bien et de tout mal : bien, si bonne est, et par le esprit munde reiglée l'affection ; mal, si hors æquité par l'esprit maling est l'affection dépravée.<br/>
| langue = fr
| original =Chacun abonde en son sens, même pour des affaires étrangères, externes et indifférentes, lesquelles ne sont ni bonnes ni mauvaises, puisqu'elles ne viennent ni de nos coeurs et de nos pensées, siège de tout bien et de tout mal : bien, si l'esprit pur et bon règle la passion ; mal, si la passion est dépravée hors de la justice par volonté diabolique.
}}
{{Réf Livre |auteur=Rabelais|page=143|année=1966|année d'origine=1552|éditeur=Gallimard|titre=Tiers Livre|chapitre=VII, « Comment Panurge avoit la pusse en l'aureille et desista porter sa magnifique braguette » }}
 
{{Citation|citation={{personnage|Panurge}}<br/>