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Le '''[[w:rêve|rêve]]''' se traduit par l'activité mentale survenant au cours du sommeil.
 
== Citations isolées ==
{{citation|Si tu n’as jamais eu un rêve, tu as peut-être seulement rêvé de vivre.
|original=If you have never had a dream, perhaps you have only dreamt to be alive.
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=== Roman ===
==== [[Alexandre Dumas]], ''Le Capitaine Pamphile'', 1839 ====
{{Citation|citation=<poem>« La stupéfaction fut grande à bord du navire impérial. Le capitaine avait reconnu, la veille, un navire marchand, et s'était endormi là-dessus en fumant sa pipe à opium ; mais voilà que, dans la nuit, le chat était devenu tigre, et qu'il montrait ses griffes de fer et ses dents de bronze.
« On alla prévenir le capitaine Kao-Kiou-Koan de la situation dans laquelle on se trouvait. Il achevait un rêve délicieux : le fils du soleil venait de lui donner une de ses soeurs en mariage, de sorte qu'il se trouvait beau-frère de la lune.
« Aussi eut-il beaucoup de peine à comprendre ce que lui voulait le capitaine Pamphile.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Capitaine Pamphile|auteur=[[Alexandre Dumas]]|éditeur=Gallimard|collection=Folio classique|année=2003|année d'origine=1839|page=83|section=V. ''Comment Jacques Ier fut arraché des bras de sa mère expirante et porté à bord du brick de commerce'' la Roxelane ''(capitaine Pamphile)''|ISBN=978-2-07-042652-2}}
 
==== [[Gabriele D'Annunzio]], ''Le Feu'', 1900 ====
{{Citation|citation=Doué d’une extraordinaire faculté verbale, il arrivait à traduire instantanément par les mots jusqu’aux faits les plus compliqués de sa sensibilité, avec une exactitude et un relief si vifs que parfois, sitôt exprimés, rendus objectifs par la propriété isolatrice du style, ils semblaient ne plus lui appartenir. Sa voix limpide et pénétrante, qui pour ainsi dire dessinait d’un contour précis la figure musicale de chaque mot, donnait plus de relief encore à cette singulière qualité de sa parole. Aussi tous ceux qui l’entendaient pour la première fois éprouvaient-ils un sentiment ambigu, mêlé d’admiration et d’aversion, parce qu’il se manifestait lui-même sous des formes si fortement marquées qu’elles semblaient résulter d’une volonté constante d’établir entre lui et les étrangers une différence profonde et infranchissable. Mais, comme sa sensibilité égalait son intelligence, il était facile à tous ceux qui le fréquentaient et l’aimaient de recevoir à travers le cristal de son verbe la chaleur de son âme passionnée et véhémente. Ceux-là savaient combien était illimité son pouvoir de sentir et de rêver, et de quelle combustion sortaient les belles images en lesquelles il avait coutume de convertir la substance de sa vie intérieure.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=9|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
 
{{Citation|citation=Les génies mêmes des lieux consacrés par la poésie frémissaient autour d’elle et l’entouraient de visions changeantes. La poudreuse plaine de Thèbes, l’Argolide assoiffée, les myrtes brûlés de Trézène, les saints oliviers de Colone, le Cydnus triomphal, et la pâle campagne de Dunsinane et la caverne de Prospero, et la forêt des Ardennes, les pays arrosés de sang, travaillés par la douleur, transfigurés par un rêve ou éclairés par un sourire inextinguible, apparaissaient, fuyaient, s’évanouissaient derrière sa tête. Et d’autres pays reculés, les régions des brumes, les landes septentrionales, et, par delà les océans, les continents immenses où elle avait passé comme une force inouïe au milieu des multitudes étonnées, porteuse de la parole et de la flamme, s’évanouissaient derrière sa tête ; et aussi les multitudes avec les montagnes, avec les fleuves, avec les golfes, avec les cités impures, les races vieilles et engourdies, les peuples forts aspirant à l’empire de la terre, les nations neuves qui arrachent à la nature ses énergies les plus secrètes pour les asservir au travail tout-puissant dans les édifices de fer et de cristal, les colonies abâtardies qui fermentent et se corrompent sur un sol vierge, toutes les foules barbares vers qui elle était venue comme la messagère, du génie latin, toutes les masses ignares à qui elle avait parlé la langue sublime de [[Dante Alighieri|Dante]], tous les troupeaux humains d’où était montée vers elle, sur un flot d’anxiétés et d’espérances confuses, l’aspiration à la Beauté.}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=253|chapitre=I. L'épiphanie du feu}}
 
{{Citation|citation=— Ah ! rendre à la mélodie sa simplicité naturelle, sa perfection ingénue, sa divine innocence, la tirer toute vive de la source éternelle, du mystère même de la nature, de l’âme même de l’Univers ! As-tu jamais médité ce mythe qui se rapporte à l’enfance de Cassandre ? Une nuit, on la laissa dans le temple d’Apollon ; et, au matin, on la retrouva étendue sur le marbre, enlacée dans les anneaux d’un serpent qui lui léchait les oreilles. Depuis lors, elle comprit toutes les voix éparses dans l’air, elle connut toutes les mélodies du monde. La puissance de la Divinatrice n’était qu’une puissance musicale. Une partie de cette vertu apollinienne entra dans les poètes qui coopérèrent à la création du Chœur tragique. Un de ces poètes se vantait de comprendre les voix de tous les oiseaux ; et un autre, de s’entretenir avec les vents ; et un autre, d’entendre parfaitement le langage de la mer. Plus d’une fois j’ai rêvé que j’étais étendu sur le marbre, enlacé dans les anneaux de ce serpent… Pour qu’il nous fût donné de créer l’art nouveau, il faudrait, Daniele, que ce mythe se renouvelât !}}
{{Réf Livre|titre=Le Feu|auteur=[[Gabriele D'Annunzio]]|éditeur=La Revue de Paris|Traducteur=Georges Hérelle|année=1900|page=512|chapitre=II. L'empire du silence}}
 
==== [[André Breton]], ''[[w:L'Amour fou|L'Amour fou]]'', [[w:1937 en littérature|1937]] ====
 
{{citation|Tandis que, comme en rêve, on étale toujours devant nous d'autres parterres, vous vous penchez longuement sur ces fleurs enveloppées d'ombre comme si c'était moins pour les respirer que pour leur ravir leur secret et un tel geste, à lui seul, est la plus émouvante réponse que vous puissiez faire à cette question que je ne vous pose pas. Cette profusion de richesses à nos pieds ne peut manquer de s'interpréter comme un luxe d'avances que me fait à travers elle, plus encore nécessairement à travers vous, la vie. Et d'ailleurs, vous si blonde, physiquement si attirante au crépuscule du matin, c'est trop peu dire qu'ajouter que vous ne faites qu'un avec cet épanouissement même.}}
{{Réf Livre|page=74|référence=L'Amour fou/Gallimard-Folio}}
 
==== [[Virginia Woolf]], ''Les Vagues'', 1952 ====
{{citation|citation=Je sombre sur les noirs plumets du sommeil ; ses ailes touffues pèsent sur mes yeux. Voyageant à travers l'obscurité je vois les plates-bandes étirées, et Mrs. Constable qui surgit derrière l'herbe de la pampa et accourt pour m'annoncer que ma tante est venue me chercher en voiture. Je m'élève ; je m'échappe ; avec mes bottines à ressorts je passe par-dessus la cime des arbres. Mais voilà que je tombe dans la voiture devant la porte d'entrée, où elle est assise dodelinant ses aigrettes jaunes, les yeux durs comme des billes de verre. Oh, m'éveiller de mon rêve ! Regardez, voici la commode. Il faut que je me sorte de ces eaux. Mais elles s'amassent sur moi ; elles me ballottent entre leurs dos énormes ; je suis retournée ; je suis renversée ; je suis étirée, parmi ces longues lumières, ces longues vagues, ces sentiers sans fin, où des gens me poursuivent, me poursuivent.}}
{{Réf Livre|titre= Les Vagues|auteur= [[Virginia Woolf]]|éditeur= Gallimard|Collection= Folio classique|traducteur=Michel Cusin|année=2012|année d'origine=1931|page=58|ISBN=978-2-07-044168-6}}
 
==== [[Leonardo Sciascia]], ''Le Jour de la chouette'', 1961 ====
{{citation|citation=<poem>— Je ne m'en souviens, dit le receveur. Sur l'âme de ma mère, je ne m'en souviens pas. En ce moment je ne me souviens de rien. J'ai l'impression de rêver.
— Je vais te réveiller, moi, je vais te réveiller, dit le brigadier exaspéré.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Le Jour de la chouette|auteur=[[Leonardo Sciascia]]|éditeur=Flammarion|collection=GF|année=1986|page=37|traducteur=Juliette Bertrand|ISBN=978-2-0807-0461-0}}
 
==== [[Daniel Pennac]], ''[[w:La Fée carabine|La Fée carabine]]'', [[w:1987 en littérature|1987]] ====
{{Citation|citation=Le bonheur individuel se doit de produire des retombées collectives, faute de quoi, la société n’est qu’un rêve de prédateur.}}
{{Réf Livre|référence=La Fée carabine/Gallimard-Folio|page=159}}
 
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