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Sois tranquille. IL EST CONSCIENT.|précisions=Repris dans le présent recueil, ''L'Osselet toxique'' figura initialement dans ''La Révolution Surréaliste'' N° 11, revue datée de mars 1928.}}
{{Réf Livre|titre=L'Ombilic des Limbes suivi du Pèse-nerfs et autres textes|auteur=[[Antonin Artaud]]|éditeur=Gallimard|collection=Poésie/Gallimard|année=1956|partie=Textes de la période surréaliste|section=« L'Osselet toxique »|page=235}}
 
==== [[Octavio Paz]], ''Liberté sur parole'', 1958 ====
''' Ma vie avec la vague '''
{{Citation|citation=<poem>Elle avait des cauchemars, délirait avec le soleil, avec des plages brûlantes. Elle rêvait au pôle et à se convertir en un grand morceau de glace, naviguant sous des cieux noirs pendant des nuits longues de plusieurs mois. Elle m'insultait. Elle maudisait, elle riait, emplissant la maison d'éclats de rire et de fantasmes. Elle appelait les monstres des profondeurs, aveugles, rapides, obtus. Chargée d'électricité, elle carbonisait ce qu'elle touchait ; acide, elle corrompait ce qu'elle effleurait. Ses bras si doux devinrent des cordes rudes qui m'étranglaient. Et son corps, verdâtre et élastique, était un fouet implacable qui frappait et frappait. Je m'enfuis. Les horribles poissons rirent d'un rire féroce.
Dans les montagnes, parmi les hauts pins et les précipices, j'ai respiré l'air frais et ténu comme une pensée de liberté. Un mois s'est passé, et je suis revenu. J'étais décidé. Il avait fait si froid que je trouvai sur le marbre de la cheminée, près du feu éteint, une statue de glace. Je ne fus pas touché par sa beauté haïe. Je la jetai dans un grand sac de toile et je sortis, avec l'endormie sur mon dos. Dans un restaurant des faubourgs, je la vendis à un patron ami qui se mit incontinent à la piler en petits morceaux qu'il déposa dans le seau où il faisait rafraîchir les bouteilles. Ainsi s'acheva ma vie avec la vague.</poem>}}
{{Réf Livre|titre=Liberté sur parole|auteur=[[Octavio Paz]]|traducteur=Jean-Clarence Lambert|éditeur=Gallimard|collection=Poésie|année=1966|année d'origine=1958|page=77|partie=II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950)|section=Sables mouvants — ''Ma vie avec la vague''|ISBN=2-07-031789-7}}
 
==== [[Marie d'Agoult]], ''Nélida'', 1866 ====