« Patrie » : différence entre les versions

== Charles Albert==

{{citation|Quand les bourgeois nos maîtres actuels s'emparèrent du pouvoir, il y a plus d'un siècle, ils savaient très bien que la religion, c'est-à-dire le fanatisme, était un excellent moyen de gouverner les hommes. Aussi s'empressèrent-ils de remplacer le fanatisme Dieu qu'ils avaient eux-mêmes à peu près ruiné par le fanatisme Patrie. Quand nous sommes encore tout petits on nous inculque avec beaucoup de soin l'amour de la patrie. Mais on a bien soin que ce mot ne corresponde à rien de précis, qu'il soit pour nous quelque chose d'indéterminé et de vague. C'est l'idole terrible et mystérieuse à laquelle on nous ordonne de tout sacrifier, sans que nous puissions comprendre pourquoi. A grand renfort de tirades enflammées, on nous rend esclaves d'un mot, d'un mot vide de sens. On pourra ensuite faire dire à ce mot tout ce que l'on voudra, abriter derrière lui tout ce qu'on aura besoin d'y abriter. On n'aura plus qu'à le prononcer pour nous conduire à toutes les aventures, pour nous faire absoudre tous les crimes. Et c'est ce qui est arrivé.}}

|auteur=Charles Albert

|éditeur=Maison de la bonne presse

 

{{citation|Tant que cette religion imbécile de la patrie continuera à nous en imposer, c’est-à-dire tant que nous n’aurons pas vu clair dans le jeu de ses prêtres, nous serons encore des esclaves. Voilà assez de mensonges, d’absurdités et de quiproquos. Il est temps d’en finir avec cette comédie sinistre. Aux gens qui viennent nous dire à tout propos : "la patrie exige, le pays réclame", il est temps de fermer la bouche une fois pour toutes. La patrie c’est nous-mêmes, ou bien ce n’est rien du tout. Or, personne ne peut savoir mieux que nous-mêmes ce qu’il nous faut.}}

|auteur=Charles Albert

|éditeur=Maison de la bonne presse

{{Réf Livre|titre= Encyclopédie anarchiste : Lettres A B C

|auteur=Collectif sous la direction de Sébastien Faure

|année=2012

|année d'origine=1925

== [[Emile Faguet]] ==

{{citation|Deux états sociaux ruinent l'idée ou plutôt le sentiment de la patrie : la vie politique trop violente, et la vie politique nulle.}}

|éditeur=H. Lecène et H. Oudin

|année=1890

 

{{citation|[L]a Révolution française a été tout d'abord cosmopolite, et non française, [elle] a songé «à l'homme» plus qu'à la patrie, et n'est devenue «patriote» que quand le territoire a été envahi.}}

|éditeur=H. Lecène et H. Oudin

|année=1890

 

{{citation|Chacun doit infiniment plus au genre humain, qui est la grande patrie, qu'à la patrie particulière dans laquelle il est né.}}

|titre de la contribution=Dialogues des Morts

|année de la contribution =1692-1696

{{citation|Ne soyons plus anglais ni français ni allemands. Soyons européens. Ne soyons plus européens, soyons hommes. - Soyons l'humanité. Il nous reste à abdiquer un dernier égoïsme : la patrie.}}

 

|titre de la contribution=Choses vues

|année de la contribution=1887

|page=1313

}}

 

== [[Alphonse de Lamartine]] ==

{{citation|L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n'en a pas !}}

 

|titre de la contribution=Jocelyn

|année de la contribution=1836

== [[Victor Margueritte ]] ==

 

{{Réf Livre|titre= Les munitions du pacifisme: anthologie de plus de 400 pensées et arguments contre la guerre

|auteur=[[:w:Victor Margueritte |Victor Margueritte]]

|page=34}}

 

 

{{citation|Il ne peut y avoir place dans le cœur humain, à la fois, pour la patrie et pour l’humanité.}}

|éditeur=Berger-Levrault

|année=1911

 

{{citation|citation=Si je savais quelque chose utile à ma famille et qui ne le fût pas à ma patrie, je chercherais à l’oublier. Si je savais quelque chose utile à ma patrie, et qui fût préjudiciable à l’Europe, ou bien qui fût utile à l’Europe et préjudiciable au genre humain, je le regarderais comme un crime.}}

|auteur=Montesquieu

|éditeur=Firmin Didot frères

== [[Alfred de Musset ]] ==

 

{{Réf Livre|titre= Lorenzaccio

|auteur=[[w:Alfred de Musset |Alfred de Musset ]]

 

== [[Sully Prudhomme]] ==

 

|titre de la contribution=Impressions de la guerre

|année de la contribution=1870

== [[Germaine Tillion]] ==

{{citation|citation=Notre patrie ne nous est chère qu'à la condition de ne pas devoir lui sacrifier la vérité.

|langue=fr

}}

|date=1941

|source=La cause de la vérité

|auteur=Tzvetan Todorov

}}

== [[Tzvetan Todorov]] ==

 

{{réf Livre|auteur=[[:w: Tzvetan Todorov| Tzvetan Todorov]]

|titre=La peur des barbares

 

{{citation|Quand je songe à tous les maux que j'ai vus et que j'ai soufferts, provenant des haines nationales, je me dis que tout cela repose sur un grossier mensonge : l'amour de la Patrie.}}

|auteur=Ermenonville

|éditeur= Brochure Mensuelle

== [[Voltaire]] ==

{{citation|Qu’est-ce que l’amour de la patrie? Un composé d’amour-propre et de préjugés dont le bien de la société fait la plus grande des vertus.}}

|titre de la contribution=[http://books.google.fr/books?id=oxAvAAAAMAAJ&pg=PA202&lpg=PA202 Pensées sur le gouvernement]

|année de la contribution=1752

{{Réf Livre|titre= Dictionnaire philosophique

|auteur=[[w: Voltaire|Voltaire]]

|section=article « Patrie »

|année d'origine=1764