« Friedrich Nietzsche » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=11|section=Aphorisme 23|année d'origine=1888|ISBN=978-2-07-032557-3}}
 
{{citation|Le bouddhisme est cent fois plus réaliste que le christianisme — il a dans le sang l'habitude acquise de poser les problèmes froidement et objectivement, il vient ''après'' un mouvement philosophique qui a duré des centaines d'années — la notion de « Dieu » est déjà abolie quand il survient. Le bouddhisme est la seule religion ''positiviste'' que nous montre l'Histoire, et même dans sa théorie de la connaissance (un strict phénoménisme) — il ne dit plus « guerre au ''péché'' », mais rendant à la réalité ce qui lui est dû : « guerre à la ''souffrance'' ». Il a déjà laissé derrière lui — et c'est ce qui le différencie radicalement du christianisme — l'automystification des conceptions morales ; il se trouve, pour employer mon languagelangage, ''outre'' bien et mal.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|année=2006|page=30-31|section=Aphorisme 20|année d'origine=1888|ISBN=2070325571}}
 
{{citation|Le bouddhisme suppose un climat très doux, des mœurs d'une grande aménité et d'une grande tolérance, pas ''trace'' de militarisme ; et aussi que le foyer du mouvement se trouve dans les classes supérieures et mêmes savantes. On s'assigne comme but suprême la sérinitésérénité, la paix, l'extinction de tout désir et l'on ''atteint'' ce but. Le bouddhisme n'est pas une religion dans laquelle on aspire seulement à la perfection ; le parfait y est le cas normal.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|année=2006|page=32|section=Aphorisme 21|année d'origine=1888|ISBN=2070325571}}
 
{{citation|Le bouddhisme est une religion pour hommes tardifs, pour des races débonnaires, douces, devenues hypercérébrales, qui ressentent trop aisément la souffrance (l'Europe est encore loin d'être mûre pour cela) : il les ramène à la paix et à la sérénité, à la diète dans l'ordre physique. Le christianisme entend venir à bout des fauves : sa méthode consiste à les rendre ''malades'' — l'affaiblissement est la recette chrétienne de l' ''apprivoisement'', de la « civilisation ». Le bouddhisme est une religion faite pour l'aboutissement, la lassitude de la civilisation ; le christianisme ne la trouve même pas à sa naissance : au besoin, il la crée.}}
{{Réf Livre|titre=L’Antéchrist|auteur=Friedrich Nietzsche|éditeur=Gallimard|collection=Folio Essais|année=2006|page=33|section=Aphorisme 23|année d'origine=1888|ISBN=978-2-07-032557-3}}