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Le passé est d'abord un concept lié au temps : il est constitué de l'ensemble des configurations successives du monde et s'oppose au futur sur une échelle des temps centrée sur le présent
Vivant est le participe présent du verbe vivre. Employé comme adjectif, il s'oppose généralement à l'adjectif mort .
 
==Littérature==
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==== [[Transwiki:Anne_Calife|Anne Calife]] sous le nom de Anne Colmerauer, ''La déferlante'', 2003 ====
 
{{Citation |Impossible d’avoir un oeil juste sur le passé. Leurs morceaux du passé sont comme les vitraux d’églises, enchâssés dans du plomb : autant de vues que de couleurs … }}
{{Citation |Dans mon dos, je sens la petite main. Je sais que Tom va venir se renverser contre moi, en riant.Ca y est, ses pieds nus labourent mes côtes, il vient s'asseoir sur mes jambes croisées en tailleur.
J’ai l'impression que tout ce que j'ai de vivant, passe au centre, dans ce corps chaud, cet axe doré. Comme si Lucille devenait coque autour du fruit.}}
 
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=6088|ISBN=2-7158-1436-4}}
 
{{Citation |Figures de proues, les souvenirs surgissaient sans cesse dans le liquide du quotidien . Mon passé ne cessait me tendre des miroirs, où se reflétaient paroles, odeurs, gestes.
{{Citation |Ah, les huîtres ! Ne pas ignorer qu’on asperge leurs chairs écartelées d’acide. Et surtout qu’on les mange vivantes.
Oublier. Tout ? Est-ce qu’on peut seulement ?
Sous le citron les entrailles déchirées se rétractent de douleur. Mâche, déchire leurs organes palpitants.
Et puis la mémoire serait peut-être la seule protestation contre la maladie mentale? Ne rien se rappeler, c’est entendre tinter derrière soi le grelot de la folie.
Je crois que je serais capable ce soir de manger du homard vivant. Et du crabe. Et des moules . Tous ces animaux froids, mous, lisses, encore imprégnés de la saumure de l’océan.
Oui mon passé est là, impérieux, pressant. Un énorme paquet encombrant. D’accord, d’accord, Lucille se mutilait parce qu’elle souffrait trop. Bien. Parce que la douleur physique en remplaçait une autre plus grande, encore. Bon. Et alors ? Ce passé, quoi en faire aujourd’hui ? Vieilles souffrances, plaies, quel sens leur donner ? }}
Crus .
Vivants.}}
 
{{Réf Livre|titre=La déferlante |auteur= Anne Calife|éditeur=Balland,2003, réedition Menthol House|année=2003|page=8459|ISBN=2-7158-1436-4}}