« Jean Baudrillard » : différence entre les versions

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|référence=La Société de consommation/Gallimard-Folio
|page=87-88
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{{citation
|citation=Là où chaque relation, dans l'échange primitif, ajoute à la richesse sociale, chaque relation sociale, dans nos sociétés "différentielles", ajoute au manque individuel, puisque toute chose possédée est relativisée par rapport aux autres (dans l'échange primitif, elle est ''valorisée'' par la relation même avec les autres). Il n'est donc pas paradoxal de soutenir que dans nos sociétés "affluentes", l'abondance est ''perdue'', et qu'elle ne sera pas restituée par un surcroît de productivité à perte de vue, par la libération de nouvelles forces productives. Puisque que la définition structurelle de l'abondance et de la richesse est dans l'organisation sociale, seule une révolution de l'organisation sociale et des rapports sociaux pourrait l'inaugurer. Reviendrons-nous un jour, au-delà de l'économie de marché, à la prodigalité ? Au lieu de la prodigalité, nous avons la "consommation", la consommation forcée à perpétuité, sœur jumelle de la rareté. C'est la logique sociale qui a fait connaître aux primitifs la "première" (et la seule) société d'abondance. C'est notre logique sociale qui nous condamne à une pénurie luxueuse et spectaculaire.
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|référence=La Société de consommation/Gallimard-Folio
|page=92
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