« Amin Maalouf » : différence entre les versions

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{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Les Identités meurtrières|éditeur=Le Livre de Poche|année=1998|page=7}}
 
{{Citation|D’autres que moi auraient parlé de « racines »... Ce n’est pas mon vocabulaire. Je n’aime pas le mot « racines », et l’image encore moins. Les racines s’enfouissent dans le sol, se contorsionnent dans la boue, s’épanouissent dans les ténèbres ; elles retiennent l’arbre captif dès la naissance, et le nourrissent au prix d’un chantage : « Tu te libères, tu meurs ! » <br> Les [[arbre]]s doivent se résigner, ils ont besoin de leurs racines ; les [[humanité|hommes]] pas. Nous respirons la lumière, nous convoitons le ciel, et quand nous nous enfonçons dans la terre, c’est pour pourrir. La sève du sol natal ne remonte pas par nos pieds vers la tête, nos pieds ne servent qu’à marcher. Pour nous, seules importent les routes. Ce sont elles qui nous convoient – de la pauvreté à la richesse ou à une autre pauvreté, de la servitude à la [[liberté]] ou à la [[mort]] violente. Elles nous promettent, elles nous portent, nous poussent, puis nous abandonnent. Alors nous crevons, comme nous étions nés, au bord d’une route que nous n’avions pas choisie.}}
{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Origines|éditeur=Grasset|année=2004|page=9}}
 
{{Citation|Je suis d’une tribu qui nomadise depuis toujours dans un désert aux dimensions du monde. Nos pays sont des oasis que nous quittons quand la source s’assèche, nos maisons sont des tentes en costume de pierre, nos nationalités sont affaires de dates, ou de bateaux. Seul nous relie les uns aux autres, par-delà les générations, par-delà les [[mer]]s, par-delà le Babel des [[langue]]s, le bruissement d’un nom.}}
{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Origines|éditeur=Grasset|année=2004|page=10}}
 
{{Citation|À long terme, tous les fils d’Adam et d’Ève sont des enfants perdus.}}
{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Les désorientés|éditeur=Grasset|année=2012|page=12}}
 
{{Citation|“Je suis venu à la rencontre d’un fantôme d’ami, et je suis déjà un fantôme moi-même” [...].}}
{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Les désorientés|éditeur=Grasset|année=2012|page=515}}
 
{{Citation|Je ne suis pas certain qu’il faille pardonner à ceux qui meurent. Ce serait trop simple si, au soir de chaque [[vie]] humaine, on remettait les compteurs à zéro ; si la [[cruauté]] et l’[[avidité]] des uns, la [[compassion]] et l’abnégation des autres, étaient benoîtement passées par profits et pertes. Ainsi, les meurtriers et leurs victimes, les persécuteurs et les persécutés, se retrouvaient également innocents à l’heure de la mort ? Pas pour moi, en tout cas. L’impunité est, de mon point de vue, aussi perverse que l’[[injustice]] ; à vrai dire, ce sont les deux faces d’une même monnaie.}}
{{Réf Livre|auteur=Amin Maalouf|titre=Les désorientés|éditeur=Grasset|année=2012|page=20}}
 
== Bibliographie ==